En dépit de son aspect décousu, ce premier album possède de nombreux attraits. Il est effectivement clair que doté d'un talent de compositeur et arrangeur hors-pair, Angelo en est arrivé à créer un fourmillement d'idées plutôt qu'une oeuvre réellement aboutie.
C'est néanmoins ce qui fait son charme, et l'on ne se surprendra guère à aimer ce "Epppure Chiedilo Agli Uccelli" très expérimental comme cette longue suite (onze minutes !) "E Domani Arriverà", qui ressemble d'ailleurs plus à un collage de morceaux qu'autre chose. Le ton est résolument jazz, symphonique et rock progressif, en plein dans la mouvance de l'époque. Piano Fender Rhodes sur lit de synthétiseurs autant que groupe rock et cordes classiques s'y mêlent dans un propos avenant mais timide.
Les plus beaux moments restent ceux où Angelo chante accompagné de sa guitare, chose à laquelle il saura nous habituer à l'avenir, qui deviendra sa marque de fabrique. "Il Regno Millenario", "Il Tempo Che Verrà" et "Lentamente" sont des splendeurs folk.
Bon début.