Deux ans après la fin définitive de LED ZEPPELIN, le merchandising démarre en trombe, avec la sortie de Coda. Bien sûr, Atlantic a vendu ce CD comme s'il s'agissait d'un album studio, un vrai, mais il ne faut pas être dupe : les morceaux, presque tous inédits, ont été enregistrés à différentes périodes, et la seule logique respectée ici est l'ordre chronologique. Il n'empêche, acheter Coda n'est pas inutile.

Pour aller plus loin, Coda est même un bon disque à écouter pour approcher Led Zep. Il montre différentes facettes du groupe, que ce soit les influences blues ("I Can't Quit You Baby", "We're Gonna Groove"), la puissance hard ("Walter's Walk") ou encore la force de l'acoustique ("Poor Tom"). Pour avoir un panorama plus exhaustif, il aurait été sympa de présenter un morceau épique, montrant toute la puissance de Led Zep. Au lieu de ça, Coda propose plutôt un morceau expérimental, "Bonzo's Montreux", assez bizarre avec ses bruitages, mais pas mauvais pour un sou. A côté, Ozone Baby est un morceau rock vraiment sympathique, avec un refrain un peu haut perché vocalement, mais efficace quand même. "Poor Tom" est un peu sec mais fait plaisir aux oreilles. En revanche, "Wearing and Tearing" est horriblement brouillon, il s'agit vraiment d'une chanson « work in progress », qui a été à peine travaillée.

Coda n'est pas un disque essentiel de la discographie de Led Zep. Il contient de bonnes choses, et montre que dans les placards du groupe se cachent des surprises. Il s'agira également du dernier album du groupe, tous types confondus, avant que l'avalanche de compilations aussi inutiles les unes que les autres ne déboulent une décennie plus tard.