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TOTO - Toto (1978)
Par BAKER le 15 Décembre 2019          Consultée 926 fois

Il n'est pas aisé de débuter la discographie de TOTO. La continuer non plus, remarquez. La terminer ? Depuis 1999, Steve LUKATHER lui-même serait bien incapable de vous dire comment tout ça finira. TOTO est un groupe à part. Si on devait le qualifier stylistiquement, ce serait une sorte d'hybride entre JOURNEY, STEELY DAN et SAGA. Mais qualitativement, les critiques de l'époque se sont chargés de l'oraison funéraire : ce serait un mélange de caca, de vômi et de foutre stérile séché. 40 ans plus tard, TOTO est bien vivant (aux dernières nouvelles), remplit des Zenith dans tous les pays du monde, et les critiques retournent admirablement leur veste en signalant l'excellence des musiciens, la pertinence des refrains, les emprunts à la fusion et au funk, leur participation au Thriller de Bambi - essentiel, ça, pour tout journaliste moderne qui se respecte - et enfin oui, on peut le dire, on a le droit, "Africa "est un bon titre.

Reste que ce premier album a été, comme pas mal d'autres disques du groupe, copieusement conspué par une partie des critiques qui ne juraient alors que par le punk ou le rock indé. C'est que TOTO cumule les tares : leurs racines se trouvent dans la pop jazz complexe, le hard rock, l'AOR et les meilleures parties de ce qu'on peut appeler la variété. Du reste, ce disque se montre, comme beaucoup d'autres chez eux, très varié et franchement pas uniforme du point de vue du style - plus déjà sur celui du son, rond, chaleureux et entier, avec la batterie bien mise en avant. Il faut dire que Jeff Porcaro a déjà une solide réputation de musicien. A vrai dire, c'est une des composantes de la haine viscérale vouée à TOTO par les journaleux de l'époque : tous les musiciens sont des cadors, déjà stars des studios à l'époque (que dire maintenant que leur discographie dépasse allègrement les mille albums).

Parlons des musiciens : ils sont tous doués dans leur domaine. Au piano, et principal compositeur, David Paich sait écrire des riffs entêtants (le tubesque, bien que pataud "Hold the Line") et des mélodies accrocheuses. Au synthétiseur, Steve Porcaro est un pur sorcier, avec un style de programmation unique. La batterie, c'est du velours, et la guitare est tenue par un tout jeune Steve LUKATHER, dernier venu dans le groupe mais si impliqué et doué qu'il deviendra au fil des décennies la figure de proue du groupe, son incarnation charnelle. Aussi à l'aise dans la guitare classique ("Takin' it Back") que dans le gros riff heavy qui tache, le gamin est également un bon chanteur, assez roots et sensible. C'est l'autre composante de TOTO : il y a plusieurs chanteurs. David Paich se réserve les tubes dans un registre grave, Steve Porcaro a une voix fluette mais pertinente, et Bobby KIMBALL s'occupe des voix haut perchées propres au rock américain burné des années 70.

Cette complicité et cette complémentarité sont le ciment de TOTO. Deux buts sont visés, et souvent atteints : des chansons ultra-mélodiques, catchy, parfois complexes mais où l'on s'amuse. La virtuosité, une mise en place hyper-précise mais jamais sans feeling. Du feeling, il n'en manque pas chez TOTO. Chaque instrument intervient à bon escient. L'unité sonique est impressionnante, car il y a à la fois la perfection froide et mécanique des grands studios US de cette fin de décennie et une chaleur tournante à pyrolyse propre aux groupes live portés sur les gros riffs mordants, LUKATHER ne se privant pas de dynamiser (et dynamiter) les titres chaque fois qu'il le peut.

L'album est rempli de tous petits défauts de jeunesse, de petits détails un peu kitsch ou qui ne vont pas au bout de leurs intentions. Mais aucun morceau ne manque de charme. "You Are the Flower" est foutraque mais son ambiance sonore est unique. "I'll Supply the Love" a certes des paroles abominables (le GROS point faible de TOTO, et c'est Baker qui vous le dit) mais une ambiance funk festive et un pont + final progressif, décomplexé et accrocheur à la fois. Il n'y a pas de déchet, même pas de creux véritable. Mieux encore, le disque est truffé de petits classiques, des chansons pas inoubliables mais qui font toujours plaisir à entendre : l'instrumental "Child's Anthem" très prenant qui fera un malheur en live, la très mignonne et naïve "Manuela Run", la drivante "Rockmaker" qui derrière sa simplicité beauf dissimule des parties captivantes.

Le succès public sera assuré par "Hold the Line", qui reste de nos jours un favori des radios AOR (bien qu'avec le recul, ce titre ne soit franchement pas le plus bandant du lot), et par "Georgy Porgy", déjà très apprécié en son temps et qui connaîtra une seconde jeunesse avec une reprise italo-r'n'b pourrave mais qui a trouvé son public (sans compter que le rap a samplé ce titre sans vergogne). Mais le premier TOTO mérite son statut de petit album adorable surtout grâce à leurs deux premiers chefs-d'oeuvre. "Angela" mélange le romantisme à fleur de peau du tandem Lukather / Paich et le bon gros refrain rock bourrin, avec Porcaro en mode bulldozer. Quant à "Girl Goodbye", avec son intro synthétique signée Steve P, c'est un bijou prog, funky, pop, entraînant, puissant, dôté d'un riff tellurique dont DREAM THEATER saura se souvenir. C'est épique, foutrement bon, et TOTO se moque bien de quel public il saura conquérir le coeur : le groupe est en mode crevard de la casse, et si vous aimez simplement la bonne musique quelle qu'elle soit, vous risquez de succomber sous les balles, fatales, ça fait mal, pas banal, déchirure anale, chanson à s'foutre à poil. Ah ben niveau paroles, il faut se mettre à niveau. Parce qu'entendre toujours les même quatorze raisons à cause du changement de saison, croyez-moi, ça vous charge un homme. Et on n'en est pas encore à Hydra.

Toto - l'album - est un premier disque complètement craquant, malgré ses défauts. Son écoute n'est jamais religieuse, jamais totalement indispensable à toute culture, mais jamais dénuée de plaisir pur même après mille passages. C'est une carte de visite qui ressemble à un menu de Burger King, avec toutes les options. C'est aussi un vivier de mélodies bien trouvées et un champ de bataille musical rempli de drapeaux de la victoire : riffs bien fichus, refrains dans la caboche, fills remplis de feeling. Un album où les tubes, déjà bons, sont parmi les titres les moins intéressants : c'est une caste de disques assez étroite où l'on peut piocher à satiété avec l'assurance de passer un excellent moment. Les critiques rock ont détesté ? Et alors ? Depuis quand vous lisez des critiques rock, vous ?

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   (2 chroniques)



- Steve Porcaro (claviers)
- Jeffrey Porcaro (batterie)
- David Paich (claviers)
- Steve Lukather (guitares)
- Bobby Kimball (chant)
- David Hungate (basse)


1. Child's Anthem
2. I'll Supply The Love
3. Georgy Porgy
4. Manuela Run
5. You Are The Flower
6. Girl Goodbye
7. Takin' It Back
8. Rockmaker
9. Hold The Line
10. Angela



             



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