Avec TOWNSEND c’est toujours pareil : on aime ou un déteste. En ce qui me concerne, voilà longtemps que Ki, Ghost et Physicist sont classés du côté obscur ; je n’ai jamais réussi à en tirer un quelconque plaisir lors d’écoutes complètes.
Dark Matters est le premier album de Devin que j’estime sympathique (comprendre pas nullissime) mais insuffisant. Infinity manque de cohérence, Synchestra de consistance et Epicloud de nouveauté mais chacun possède de réels atouts qui poussent à les reconsidérer.

Erreur classique : le canadien chauve noie la deuxième partie de sa saga interstellaire sous mille couches de concepts, de dialogues, de plans pseudo-cinématographiques afin de suivre une histoire amusante, mais qui ne devrait pas être au premier plan. Conséquence physique : la musique est grandement diluée.
Rappelons que Ziltoid premier du nom avait justement ce mérite : le scénario était clairement accessible grâce à de courts dialogues placés en début ou fin de pistes, mais Townsend y avait composé de VRAIES chansons. « By Your Command », « Solar Winds », « N9 », « Planet Smasher », « The Greys », « Hyperdrive », « Ziltoidia Attaxxx!!! »… ont marqué par leurs mélodies et leurs refrains.

Ici, seule la moitié est viable : « Deathray » et « Ziltoid Goes Home » sont classiques mais explosives. Du grand Devin ? Un seul représentant mais non des moindres : « March Of The Poozers » est vraiment excellente. J’avoue aussi être fan de l’intro « Z2 » avec ses gros chœurs. Retenons aussi la répétitive mais plutôt entraînante « War Princess ».

Dark Matters est un disque attachant mais frustrant : on tombe trop souvent sur un os. Bien qu’également très conventionnelle, je trouve sa jumelle claire bien supérieure.

2,5/5