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- Style + Membre : Hugh Cornwell
 

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The STRANGLERS - Feline (1983)
Par ARP2600 le 23 Avril 2015          Consultée 5435 fois

Avec Feline, une page de l'histoire des Stranglers a définitivement été tournée. En même temps qu'un changement de label, d'EMI vers Epic, le groupe a renoncé à son côté expérimental et a proposé au long des années 80 quelques albums relativement inventifs mais beaucoup moins que par le passé. Ces disques contiennent un pop-rock fort produit, avec beaucoup de synthés mais aussi des guitares acoustiques et des cuivres, le style s'éloignant petit à petit de la new wave, parfois proche des Simple Minds, parfois plus soul voire swing, une diversité typique de la musique pop.

Le premier de la série est donc Feline, paru début 83, un peu plus d'un an après La Folie. Ce dernier présentait déjà une musique romantique plus lisse que les premiers albums, Feline ne fait qu'accentuer cette tendance au moyen de synthés. Pour être franc, mes premières écoutes avaient été fort décevantes, le son me semblant étriqué et minable. S'il convient de modérer le propos, les mélodies étant quand même fort accrocheuses sur la plupart des chansons, il me paraît évident qu'il s'agit d'un des albums les plus faibles avant le départ de Hugh Cornwell.

Le problème, c'est une trop grande douceur. C'est vraiment une new wave très romantique, en général moins rythmique qu'un Ultravox, se rapprochant dangereusement de la synthpop la plus kitsch de ces années-là. Par exemple, l'ouverture « Midnight Summer Dream » ressemble à du mauvais Jean Michel Jarre et les pseudos-violons de « Let's tango in Paris » sont vraiment risibles. Il y a donc beaucoup de guitare acoustique, de tendance espagnole semble-t-il, la basse de Burnel est discrète, tout comme les percussions trop sages.

Le public habituel du groupe au Royaume-Uni a été plutôt perplexe. Rappelons si la chose n'était pas assez claire que les Stranglers ont été un groupe a succès. Le dénigrement soutenu des médias et les bêtises d'EMI n'ont pas empêché la plupart de leurs albums des années 70 et 80 de se classer haut dans les charts. Feline lui-même a atteint la 4e place mais il sera leur dernier top 10, or il y a souvent un album d'inertie dans les habitudes d'achat des gens.

Par contre, l'Europe continentale les connaissant nettement moins, leur orientation plus commerciale n'aura dérangé personne, ce pourquoi Feline, Aural Sculpture et Dreamtime ont bien marché à travers tout le continent. Notons que le cas de la France est un peu particulier, la presse les y ayant défendus de façon soutenue, certainement à cause de la présence de Jean Jacques Burnel, Anglais de fait mais Français de cœur. Le fait que Feline soit un album ouvertement européen aura bien entendu encore facilité les choses. Entre un « The European Female », un «All roads lead to Rome» et un « Lets tango in Paris », plus ces guitares hispaniques, les choses sont assez claires.

Ensuite, si la musique n'a pas les reins très solides sur ce disque, il n'est pas à dédaigner non plus... au moins est-il plus agréable que Meninblack et plus lisible que 10, les autres points faibles des années Cornwell. Entre son synthé outrancier et son parlando irritant, « Midnight Summer Dream » donne une très mauvaise première impression, mais la suite est plus intéressante, si on excepte le soi-disant tango et « Paradise ». On peut au moins retenir l'entraînante « Ships that pass in the night », l'ultravoxienne « All roads lead to Rome » et l'ingénieuse conclusion « Never Say Goodbye », bien servie par le piano. Les mélodies et ambiances de « The European Female » sont très jolies également, dommage que cet hommage un peu maladroit soit un peu longuet.

Les amateurs de tubes synthpop devraient aimer ce disque, surtout s'ils avaient déjà accroché aux côtés les plus romantiques de La Folie. Par contre, c'est le seul album dans ce style, les Stranglers ayant au moins eu le mérite de ne pas trop se répéter. En bonus de certains exemplaires de Feline figurait un étrange single « Aural Sculpture manifesto », consistant en un texte récité par Cornwell, plein de dérision au sujet de la musique commerciale et annonçant leur album suivant. La plage a également été diffusée pendant les tournées de concerts de cette époque. Amusant, même si Aural Sculpture ne sera pas une révolution, juste un disque plus groovy, retrouvant des guitares plus franches bien qu'étant tout aussi pop que Feline.

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   (2 chroniques)



- Jet Black (batterie, boîte à rythmes)
- Jean Jacques Burnel (basse, chant)
- Hugh Cornwell (chant, guitare)
- Dave Greenfield (claviers, chœurs)
- Anna Von Stern (chœurs sur 6)
- France Lhermitte (chœurs sur 6)


1. Midnight Summer Dream
2. It's A Small World
3. Ships That Pass In The Night
4. The European Female (in Celebration Of)
5. Let's Tango In Paris
6. Paradise
7. All Roads Lead To Rome
8. Blue Sister
9. Never Say Goodbye



             



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