10, 10ème album des STRANGLERS (waouh), c'est "Sweet Smell of Success", une ouverture qui déchire et met en confiance, et "Never to Look Back", un final se distinguant par une ligne de clavier entêtante et se posant en (pseudo) final de la carrière des STRANGLERS plutôt touchant. Pour le reste, rien à signaler.

Non, je suis sérieux. Admettons que la troisième qualité de 10 est de montrer la vraie force des STRANGLERS, à savoir produire de la musique dans un laps de temps réduit. C'est en tout cas l'impression donnée quand on a attendu 4 ans après l'honorable Dreamtime (1986) pour ça. Franchement, à part des fans des STRANGLERS, qui se souvient réellement de ce que le groupe propose ici ? Qui peut dire sans broncher que "96 Tears", "Someone like You" ou encore "Where I live" sont des pépites représentant fièrement le sens de la composition du quatuor ?

Ne soyons pas trop sévère non plus : il émane de 10 une grosse énergie, portée par des interprètes en forme, et ça c'est toujours bon à prendre. Et tant pis si l'album n'est pas adapté à son époque, au pire il existe la reconnaissance tardive. Mais dans le cas des STRANGLERS, c'est clairement non.

Pour résumer, les STRANGLERS, entre 1977 et 1990, ont formé un groupe stable et livrant régulièrement de superbes chansons, voire des albums entiers à recommander derechef. C'est d'autant plus miséreux de les voir non seulement se priver d'un de leurs piliers (le guitariste-chanteur Hugh Cornwell, donc), mais aussi finir cette partie si essentielle de leur carrière sur une si sinistre note.