En 1981 DEF LEPPARD, après un premier album très réussi, nous pond cette petite grenade à fragmentation, merveille de Heavy hargneux et mélodique. Si les gars de Sheffield semblent aujourd’hui quelque peu renier leur appartenance à la fameuse NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal), il suffit de remettre cet album sur la platine pour nous y replonger jusqu’au cou. Heureux étions-nous alors de pouvoir découvrir à rythme rapproché de telles merveilles, dont ce High’n’dry qui tient encore sérieusement la route quarante ans plus tard !

Nous avons droit à un florilège de riffs qui tuent, de refrains imparables, de breaks magistraux, le tout baigné dans une ambiance classieuse parfaitement troussée par le grand Mutt Lange, leur producteur attitré. S’il faut choisir quelques morceaux parmi ces dix titres impeccables, citons « Let it go » au riff sanglant, et au break magique, « High’n’dry » à la mélodie imparable et au pré-refrain d’une classe extrême, « Mirror mirror » au riff mystérieux et magique et aux couplets qui portent les prémices du talent pop du combo, ou encore « Swich 625 » imparable instrumental véritable master class du genre. Et puis il y a « Bringin on the heartbreak », magnifique ballade qui met en évidence l’immense potentiel FM du groupe (il en existe même une version assortie de synthés très typés 80’s) et qui préfigure bien des succès futurs.

Album parfait donc, gorgé d’énergie juvénile, mais album finalement de transition vers une musique de plus en plus sophistiquée et progressivement moins agressive. Def Leppard, avant de devenir le monstre mainstream auteur de l’imparable Hysteria, nous a offert cet opus fantastique dont je ne me suis jamais réellement lassé. Bien joué les léopards.