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HEAVY METAL  |  STUDIO

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METALLICA - Death Magnetic (2008)
Par SASKATCHEWAN le 7 Février 2017          Consultée 3464 fois

Il faut bien avouer que Saint Anger, tout vilain qu’il fût, avait au moins le panache des grandes débâcles. Saint-Anger, c’est Cambronne qui crie Merde ! à Waterloo. C’est William Wallace qui montre son cul aux Anglais dans Braveheart. C’est Raffarin qui baragouine sa langue de Shakespeare devant un parterre de journalistes médusés. Renafout’ ! Notez qu’à chaque fois, nos amis Britons sont impliqués d’une manière ou d’une autre, ce qui ne manque pas de conforter la police de Benidorm dans ses préjugés.

Death Magnetic, lui, pue la capitulation. Les membres du groupe n’ont-ils pas invoqué les mânes des albums d’antan pour espérer faire accepter leur camelote à leurs fans échaudés ? Où est passé le grand METALLICA qui s’embarquait dans Load tel un kamikaze dans son Mitsubishi Zero ? La quarantaine bien sonnée, on peut comprendre qu’Ulrich & Co. se soient lassés des esclandres du début de la décennie. On ne peut pas leur tenir rigueur d’avoir voulu sortir leur album à la bonne franquette, une petite larme de nostalgie au coin de l’oeil, sans oublier le petit bisou plein de tendresse pour les fans, les mamans, et les animaux en voie de disparition.

Les vieux filous, accompagnés du petit nouveau Robert Trujillo, ont presque réussi leur coup. La mort magnétique fait illusion le temps de quelques écoutes, et on se met à rêver d’un METALLICA ressuscité, insensible aux ravages du temps et de la célébrité. J’avoue avoir ressenti quelques secousses au palpitant un soir de septembre 2008, en écoutant "That Was Just Your Life" et "All Nightmare Long". Cette rythmique lourde, ce chant éraillé, ces riffs hypnotiques, ça sent le terroir, le disque élaboré avec soin par un fromager moustachu dans sa montagne, ses mains puissantes et ridées façonnant avec amour une musique vieille comme la Lada Niva du garde-forêt.

Une fois brisé l’envoûtement du cliché bien exécuté, il ne reste plus grand-chose pour sauver Death Magnetic. C’est d’abord la production qui vend la mèche. La première écoute au casque est une souffrance. Le son concocté par Rick Rubin est tellement compressé qu’à certains moments la guitare et la batterie semblent se fondre en un brouhaha grésillant. C’est du punk soviétique, mais avec du matos’ à plusieurs milliers de dollars.

Puis, la liste des morceaux que l’on passe s’allonge au fur et à mesure. D’abord "Broken, Beat & Scarred" et "Cyanide", avec leurs breaks poussifs et leurs solo tout mous : du thrash de village vacances pour grands traumatisés. "The End of the Line" finit par lasser, tout comme "The Day That Never Comes" et "The Unforgiven III", trois compositions ambitieuses qui ne vont nulle part, malgré quelques passages plaisants. Un mois plus tard, on se réserve une demi-heure de volupté avec "The Judas Kiss" et son solo supersonique, "Suicide & Redemption" et son break de malade, et parfois "My Apocalypse" pour se secouer un peu avec ce qui ressemble pour de vrai à un morceau thrash. C’est tout.

Où sont passés les autres ? Ils sont systématiquement gâchés par les limites du groupe : le principal écueil de Death Magnetic, c’est bien la forme souffreteuse du trio aux manettes. Hetfield, irréprochable à la guitare, perd la maîtrise de sa voix à plusieurs reprises, souvent quand il veut exprimer un peu plus de hargne, comme sur les derniers refrains de "All Nightmare Long". Ulrich semble parfois bloqué en mode métronome, en particulier sur "The Day That Never Comes", où il couvre la cavalcade de Hetfield et le solo de Hammett de son martèlement digne d’un tambour de galère. Hammett, justement, est quelque part, loin, très loin, sur un autre plan de la perception, sauf sur "The Judas Kiss" et "Suicide & Redemption" où il laisse entrevoir son talent endormi, le temps de deux fulgurances. Que dire de Trujillo, sinon qu’il est bien en place, sans doute très doué (voir le break de "Cyanide"), mais qu’il est le premier à souffrir des lacunes de la production.

Difficile de faire un bon album avec trois vrais bons titres et quelques morceaux moyens saupoudrés çà et là. Death Magnetic, conçu pour plaire au fan, est beaucoup plus agréable à l’écoute que son prédécesseur, même si on se prend parfois à regretter les difformités de Saint Anger. Quelque part, un album tristement moyen comme Death Magnetic colle beaucoup moins à la légende de METALLICA qu’une énorme gamelle comme Saint Anger.

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   SASKATCHEWAN

 
   GLADIUS

 
   (2 chroniques)



- James Hetfield (chant, guitare)
- Kirk Hammett (guitare)
- Robert Trujillo (basse)
- Lars Ulrich (batterie)


1. That Was Just Your Life
2. The End Of The Line
3. Broken, Beat & Scarred
4. The Day That Never Comes
5. All Nightmare Long
6. Cyanide
7. The Unforgiven Iii
8. The Judas Kiss
9. Suicide & Redemption
10. My Apocalypse



             



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