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HEAVY METAL  |  STUDIO

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METALLICA - 72 Seasons (2023)
Par ELK le 31 Juillet 2023          Consultée 1602 fois

Bon, cette fois il faut y aller, mais je dois vous avouer que j’ai eu du mal à m’y coller à cette chronique. Je la repousse depuis quelque temps, prétextant qu’une prise de recul est nécessaire pour un combo dont chaque nouvelle offrande est accompagnée d’un tel battage médiatique. Et puis je ne savais pas bien quoi attendre en 2023 d’un groupe que j’ai d’abord adoré (dès les toutes premières heures), puis largement mis de côté depuis en gros le Black Album en 1991.

Ne nous y trompons pas, je ne leur reproche pas d’avoir tenté d’évoluer et d’explorer de nouveaux territoires, ils ont pris des risques dont celui de perdre les fans d’origine, et les ont assumés, se mettant même totalement à nu dans l’incroyable documentaire Some Kind Of Monster, mais leur musique a dès lors cessé de m’intéresser. Et puis est venu le virage Death Magnetic en 2005, la tentative de retour à la formule d’origine (certains appelleront cela du "Fan Service"), qui a globalement atteint sa cible : beaucoup d’anciens aficionados se sont de nouveau intéressés au groupe, et de plus jeunes les ont rejoints dans une célébration mainstream d’un Thrash metal sans aspérités. J’ai bien tenté de m’y raccrocher mais sans succès, la magie avait déserté mes anciens héros, et leur musique désincarnée ne me procurait plus aucun frisson, ni sur disque et encore moins en Live.

Alors pour 72 Seasons j’ai décidé de me remotiver, et de l’écouter sérieusement, avec une oreille neuve et sans a priori. Cette approche a plutôt été bénéfique dans un premier temps, d’autant plus que le début de l’album n’est pas si mauvais. "72 Seasons" est même une assez bonne entrée en matière avec une intro qui lance bien le titre, et un riff solide appuyé par une batterie dynamique et une basse pour une fois pas reléguée aux oubliettes. La voix de James est bien agressive, et les interventions de Kirk pas fantastiques mais pas désagréables non plus. Cette bonne première impression est confirmée par "Shadow Follow" qui évoque les belles heures de And Justice For All avec cette très légère touche progressive qui réhausse les compos des Californiens.

Cet album va continuer gentiment son chemin, "Screaming Suicide" est pas mal mais commence à peiner dans la côte ; les vocaux de James sont un peu poussifs, les tics de batterie de Lars commencent à se faire agaçants, et les interventions de Kirk un peu plus mécaniques et scolaires. "Sleepwalk My Life Away" avec son intro à la basse (rare !) est une médiocre resucée de "Enter Sandman", l’inspiration en moins, et "You Must Burn" vaut surtout pour son refrain, le son et l’omniprésence de Lars Ulrich me tapant de plus en plus sur les nerfs et le tempo étant un peu mou. "Lux Aeterna" a évidemment un bon riff qui évoque les heures bénies de Kill’em All mais la voix de James n’a plus la rage suffisante pour ce type d’exercice.

Après ces six premiers titres, l’impression d’ensemble reste correcte, sans grand moment, mais sans réel déplaisir. La suite va malheureusement s’avérer bien plus rude. Une succession de morceaux balourds et interminables nous guette dès lors, formant un pénible chemin de croix tant les tentatives pour renouer avec la magie des riffs et des breaks d’antan tournent souvent au supplice. Kirk joue de façon totalement prévisible et sans aucune personnalité, les "tatata tatata" de Lars deviennent insupportables, et James, dont le main droite reste fantastique, se démène mais sans parvenir à rattraper le coup. Que dire sur Robert Trujillo ? 20 ans après son arrivée dans le groupe, on dirait encore un musicien de session qui n’apporte en rien sa touche à la musique proposée.

S’enchaînent ainsi "Crown Of Barber King", "Chasing Light" et "If Darkness Has A Son" sans aucun frisson et en sombrant progressivement dans l’ennui. "Too Far Gone ?" nous laisse quelque espoir avec un bon riff d’intro, mais on retombe vite dans la médiocrité. "Room Of Mirrors" est un peu plus nerveuse mais le mal est déjà profond. Il nous reste "Inamorata" et ses 11' qui a apparemment bien plu à certains. Je la trouve pour ma part ampoulée et ennuyeuse, tous les défauts du disque (et du groupe) y étant exposés sans fard, et les quelques tentatives de passages en guitare harmonisées tournent vite en rond.

Après un tel pensum le constat est évidemment sévère. En ayant décidé depuis une petite vingtaine d’années de revenir à leur musique d’origine, METALLICA est devenu sa propre carricature, il aurait presque été préférable finalement qu’ils continuent à essayer de créer autre chose, même si on a vu qu'ils n’étaient pas très doués pour cela non plus. Je n’ai même pas envie de spéculer sur les morceaux à ôter ou à couper pour faire de cet album quelque chose d'intéressant ; la vérité est cruelle, le groupe avait 3-4 titres corrects à offrir, et quelques résidus du savoir-faire d’antan, le reste n’est que tartinage et auto-parodie sans âme. La pochette ne nous avait donc pas menti, l'emballage reste clinquant, mais le groupe est cramé de l'intérieur. L’ensemble est péniblement sauvé de la pire note par un début un peu encourageant, et l’affection qui ne meurt jamais réellement, mais tout cela est bien pénible.

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- James Hetfield (chant, guitare)
- Kirk Hammett (guitare)
- Robert Trujillo (basse, chant)
- Lars Ulrich (batterie)


1. Shadows Follow
2. Screaming Suicide
3. Sleepwalk My Life Away
4. You Must Burn!
5. Lux Ӕterna
6. Crown Of Barded Wire
7. Chasing Light
8. If Darkness Had A Son
9. Too Far Gone ?
10. Room Of Mirrors
11. Inamorata



             



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