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Johnny WINTER - Second Winter (1969)
Par ERWIN le 1er Avril 2017          Consultée 3189 fois

Le 3eme album de Johnny WINTER s'appelle second, évidemment. On sait bien que notre albinos gratteux n'est pas pote avec les chiffres vu le nombre de fois où il s'est fait enfler par ses manageurs ! Nous sommes en 69, après avoir reçu la plus grosse avance de l'histoire avec les 600 000 dollars de la columbia, rapidement dilapidés en substances diverses et variées. Il est déjà en concurrence directe avec CLAPTON et HENDRIX, son jeu de guitare véloce et ses concerts dantesques font de lui un ovni dans la scène rock. Pour cet opus, comme précédemment, il est entouré comme il se doit de son frangin Edgar - pour tout ce qui sera un peu "Soul" - et de la fabuleuse section rythmique formée de Tommy Shannon à la basse et Uncle John Turner à la batterie. Ca s'annonce rudement bien !

On le sait, notre Johnny part toujours dans tous les sens, il va falloir suivre. Alors comme pour son premier album, on retrouve une bonne moitié de reprises. Certes... Mais chez le squelette de Beaumont, l'exercice s'avère toujours surprenant et original. Come on !

Ses primes influences viennent du bon rock'n'roll des fifties, et ça s'entend ! Nous avons tout d'abord 2 reprises du virevoltant LITTLE RICHARD, son maître à penser en la matière. Il y a tout d'abord la "Slippin and sliddin" dans des atours qui ont dû séduire le prêcheur pêcheur d'Atlanta. Il semble assez logique et sain pour lui de reprendre le petit Richard. Son style de chant, certes moins puissant, s'y retrouve, et ça nous donne aussi cette jolie version de "Miss Ann" qu'il truffe d'interventions guitaristiques en tous genres, ainsi que d'un solo de sax très aérien d'Edgar . Bah, gageons que le pionnier du rock aura apprécié, lui qui aura permis à Jimi HENDRIX de faire ses premières armes.

Et puisqu'on y est, voilà un autre cador du rock'n'roll. Et voilà la première version de "Johnny B Goode" du regretté Chuck BERRY qu'il propose. Il aimera la développer jusqu'à plus soif lors de chacune de ses prestations scéniques. Dans l'enchaînement habituel, on connaît son amitié ainsi que son admiration pour le grand Mike BLOOMFIELD, alors voici sa version du "Highway 61 revisited" de Bob DYLAN, à nouveau, le bon prétexte pour aligner les descentes de manche supersoniques. Enfin, "Memory pain" de l'oublié Peter MAYFIELD est une autre aubaine pour aligner les solis destructeurs.

Et puis cet album "triple face" propose aussi plusieurs compos du génial Texan. Le mid tempo "I"m not sure " est le lieu d'une autre débauche de solis de gratte et d'orgue, comme si le psychédélisme du GRATEFUL DEAD rencontrait le blues de Muddy WATERS en cet instant précis, très marrant, et d'une belle originalité spatiale. On a aussi la trépidante "Hustled down in Texas", l'invraisemblable "Fast life rider" oÙ seule la batterie du tonton martèle un rythme sur lequel Johnny part dans la huitième dimension des rois de la gratte à coup de wah wah intemporels pendant 7 minutes divines, c'est sidéral !

Et puis les contradictions ! La carrière de notre Jojo en est truffée ! D'un côté, le roots graveleux de "I love everybody", son ambiance détendue du goulot et une vraie volonté de s'épanouir au beau milieu des crossroads divers et variés du Mississipi. De l'autre, le jazzy trot de "I hate everybody", faut bien se rendre à l'évidence, ce monde est peuplé de chacals, alors le big band drivé par Edgar remplace les aspects routards par une image beaucoup plus urbaine, plus proche de Chicago. Enfin, puisqu'on parlait de sa pusillanimité "The good love" nous emmène sur des contrées carrément métalliques. Mais bon, c'est notre Jojo friand de toutes ces digressions musicales, du moment qu'il s'éclate et que le bourbon coule à flot, qu'importe le reste ! L'extase est là.

Aucune hésitation ! Les débuts de Johnny WINTER sont tous essentiels dans sa discographie. Difficile de laisser un seul morceau de côté tant ils ont tous la classe. Purement nécessaire ! Jouissif même pour tous les guitaristes. Quel talent avait Johnny ! Petit angelot blondin d'un côté, si cool malgré la blancheur de sa peau, et si diablotin noir dans sa tête de l'autre. Impossible de mettre moins de 4 malgré le nombre de reprises, c'est comme ça !

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   ERWIN

 
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- Johnny Winter (chant-guitare)
- Edgar Winter (claviers-saxophone)
- Tommy Shannon (basse)
- 'uncle' John Turner (batterie)


1. Memory Pain
2. I'm Not Sure
3. The Good Love
4. Slippin And Sliddin
5. Miss Ann
6. Johnny B. Goode
7. Highway 61 Revisited
8. I Love Everybody
9. Fast Life Ride
10. Early In The Morning
11. Tell The Truth



             



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