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Johnny WINTER - Still Alive And Well (1973)
Par ERWIN le 2 Avril 2010          Consultée 5866 fois

L’album Still Alive And Well est une claire revendication pour notre Johnny. Il sort de l’une des phases les plus difficiles de sa vie, une très longue cure de désintoxication fut la première conclusion de cette période agitée, et cet album est l’épitaphe de cette « période », puisque malheureusement, le texan va toute sa vie être sujet à des rechutes diverses et variées.
Il est d’ores et déjà un des grands bluesmen, sa couleur de peau ne fait rien à l’affaire, lui qui est plus « blanc que blanc » sait faire rugir sa firebird comme aucun autre, et sa voix de coq de basse-cour abat un travail considérable. Merveilleusement secondé par Rick Derringer, son complice de prédilection, ainsi que par le solide Todd Rundgren aux claviers, Winter entame ainsi sa « première » résurrection.

« Rock Me Baby », vieux standard rythm’n’blues de Arthur Crudup – celui-là même qui avait composé « That’s All Right Mama » qu’Elvis PRESLEY reprit plus tard avec les conséquences que l’on sait- annonce la couleur en fanfare, un titre plein d’entrain et de bonne humeur. Il précède en cela le morceau éponyme « Still Alive And Well », ou Johnny nous propose un condensé de tout ce qu’il sait faire, avec des envolées guitaristiques dont il a le secret. Emblématique de cet album, le morceau reste comme l’un de ses grands classiques à ce jour.
Les années 70 sont pour Johnny l’occasion de taquiner tous les genres musicaux, un véritable chaudron de pépites improbables jalonnent ses divers opus dont le très hard-rock « All Tore Down » et sa rythmique en béton. Un solo de toute beauté ponctue ce titre ambitieux. La pression ne retombe nullement sur le morceau suivant : « Rock And Roll » porte bien son nom et nous envoie un solo de slide de derrière les fagots, sur un chant agressif de Winter.
Puis nous passons aux antipodes avec le countrysant « Ain’t Nothing To Me » , le ton plaintif et la lap steel guitar crée cette ambiance éminemment texane que nous retrouverons souvent aux détours de la discographie de Johnny WINTER. Tout y est, y compris les chœurs propres au genre musical, car Johnny est un puriste, il ne fait pas les choses à moitié.

« Too Much Seconal » arrive à point nommé pour nous rappeler qu’avant toute autre chose , l’homme reste un des piliers du blues… Et de blues en voila un, crasseux, noirâtre, agrémenté de la flûte quasi vaudouesque de l’excellent Jeremy Steig, on baigne dans le delta, aucun doute. Johnny s’est armé pour l’occasion d’une Duolian, gratte de souche s’il en est. Le morceau évolue dans une sphère proche de l’improvisation la plus totale, une séance que l’on croirait noyée sous la beuh si l’on ne savait pas qu’il sort à peine de cure de désintox… C’est d’ailleurs le seul titre composé par Winter lui-même sur l’opus avec « Rock And Roll ».

Quelques reprises étonnantes figurent sur ce skeud : à commencer par deux titres des ROLLING STONES dont Johnny a toujours été un grand fan, pas n’importe lesquels comme nous pouvons le constater puisque ce n’est pas moins que « Let It Bleed » et le très rock’n’roll « Silver Train » qui déboulent sur le microsillon. Elles sont assez conformes aux originales, mais la patte de l’albinos se glisse évidemment sur des solos qui font honneur à la bande à Jagger. Notons cependant que sur le plus Bluesy « Let It Bleed » la voix de Johnny ne peut s’aligner sur celle de l’icône britannique, mais le solo de guitare est comme on pouvait s’y attendre, superbe.
Le traitement que subit « From a Buick 6 » de Bob DYLAN est dans la droite ligne de ce que le troubadour céleste aurait souhaité faire en composant le morceau quelques années auparavant sur le fondateur Highway 61 Revisited. Très hardisant, le rythme pêchu soutenu par une section rythmique de grande classe tient la dragée haute aux autres classiques.
Enfin sa version de Lucille n’est pas à comparer à l’originale tant Johnny sait qu’il ne pourrait lutter à armes égales avec Little RICHARD, le génial créateur de « Tutti Frutti » et autres mégas classiques du Rock. Alors Johnny enrobe le titre dans une rythmique de guitare syncopée étonnante et lui donne ainsi une nouvelle identité. Quel talent !

Et une résurrection ! Une !

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1. Rock Me Baby
2. Can't You Feel It
3. Cheap Tequila
4. All Tore Down
5. Rock & Roll
6. Silver Train
7. Ain't Nothing To Me
8. Still Alive & Well
9. Too Much Seconal
10. Let It Bleed



             



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