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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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Peter GABRIEL - Iv (1982)
Par MARCO STIVELL le 20 Janvier 2012          Consultée 8002 fois

Toujours plus étonnant, toujours plus ombragé. Après la bombe de III, le style de musique dans lequel Peter GABRIEL évolue s'étoffe et perd ou gagne en concessions, selon la chanson que l'on rencontre. Pourtant, le chanteur n'est pas encore sûr de s'être trouvé complètement. Et donc toujours pas de nom… Ah si, cette fois la maison de disques Atlantic y met son grain de sel : l’album doit porter un nom pour les ventes aux USA. Peter choisit de l’appeler Security.

Ce qui est plutôt ironique en regardant la pochette, ce visage déformé – Peter caché derrière un masque en réalité – qui ne présage rien de bienséant, et à plus forte raison lorsque l’on découvre l’album. En effet, on ne peut pas dire que l’on se sente en sécurité, ou tout autre conditionnement confortable à l’écoute, ne serait-ce que de The Rhythm of the Heat. Certains morceaux sont plutôt inquiétants, à commencer par celui-ci. La grosse caisse qui imite les battements de cœur, les synthés et les voix qui simulent la grande, grande chaleur… Ca sonne lourd, étouffant, l’effet est plus que garanti. Et puis il y a cette fin complètement inattendue, une véritable explosion : Peter crie et est rejoint par de multiples percussions africaines, la troupe d’Ekome, ça sonne très tribal et moderne à la fois.

C’est la marque de fabrique de cet album. Le chemin emprunté avec l'opus précédent s’élargit. C’est la rencontre poussée de deux mondes : la tradition, grâce à des percussions africaines primitives, et la technologie, les synthés, notamment le Fairlight CMI. C’est un clavier relié à un ordinateur, pouvant offrir une kyrielle de sons aussi bien instrumentaux qu’anodins. Comme un synclavier, c’est juste la marque qui diffère Peter, de même que sa copine Kate Bush, va beaucoup l’utiliser dans les années 80, la preuve en premier lieu avec cet album. Ce mariage de sons si différents est divin, quelle que soit l’humeur pour laquelle c’est utilisé. De plus, si Peter, Larry Fast, Stephen Paine et David Lord s’en donnnent à cœur joie d’un côté, Tony Levin et Jerry Marotta (batterie sans cymbales de nouveau) font pareil de l’autre, à leur manière. Ces derniers ont été parfois considérés comme la meilleure section rythmique de la décennie, ce n’est pas pour rien…

Trois morceaux se rejoignent, de par leur "noire" densité : "The Rhythm of the Heat", "The Family and the Fishing Net" et "Lay Your Hands on Me", tous aussi flippants que bien arrangés (le deuxième a son lot de sons irrésistibles) ou même épiques, dans le cas du troisième. On y sent d'ailleurs à quel point Peter veut rapprocher le fait de nager sur des mains levées dans un public comme il le ferait dans l'eau, si réparatrice pour lui. Les ruptures de rythme sont légion (notamment dans le second), et cela fait de ces trois chansons les trois pièces de résistance du disque, auxquelles vient s'ajouter "San Jacinto". Plus linéaire, elle possède sa montée en puissance et reste une chanson pleine de mystère (je n'ai jamais bien réussi à savoir de quoi parlait le texte, même si Peter mentionne un rite d'amérindiens des Etats-Unis), notamment sur la fin, ces espèces de flûtes sur la coda qui donnent toujours autant de frissons…

Il y a à côté de cela les deux tubes, le très années 80 "I Have the Touch" (dont les meilleures versions à mon sens restent à venir, car celle-ci se fera rapidement incomplète au fur et à mesure que le temps passera) et "Shock the Monkey", premier hit de l’Histoire à allier bruit d’os et synthés. Ma chanson préférée de Peter (avec "Solsbury Hill") est également présente, il s’agit de "Wallflower". La voix de Peter, deux pianos, des synthés, une batterie, une thématique (l'asile) sombre pour une chanson lumineuse, une mélodie et une progression à en tomber à la renverse… C'est l'un des joyaux cachés de l'album, et l'une des plus sous-estimées de la carrière de Peter, sans doute à cause du fait qu'elle ait été très peu jouée en live. Que d’émotion sur cette chanson, un peu cassée par "Kiss of Life", morceau joyeux aux influences carribéennes, seul à se démarquer vraiment de l’album (qualitativement aussi bien que ce soit chouette) et qui lui permet de terminer sur une note plus optimiste.

Un vrai tour de force est ici réalisé. Plus à mon sens que les fois précédentes. Il vaudra à Peter aussi bien la reconnaissance que la non-compréhension (jusqu’aux menaces de mort). Il ne manque qu'un pas avant l'explosion à échelle internationale...

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   MARCO STIVELL

 
   DAVID

 
   (2 chroniques)



- Peter Gabriel (chant, claviers)
- Jerry Marotta (batterie)
- Tony Levin (basse)
- Larry Fast (synthés)
- David Rhodes (guitare)


1. The Rhythm Of The Heat
2. San Jacinto
3. I Have The Touch
4. The Family And The Fishing Net
5. Shock The Monkey
6. Lay Your Hands On Me
7. Wallflower
8. Kiss Of Life



             



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