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William SHELLER - Symphoman (1977)
Par KORAMA le 7 Mars 2018          Consultée 2573 fois

Je vous préviens d'emblée, cette chronique va avoir comme un goût de redite par rapport à la chronique du précédent SHELLER. Mais ce n’est pas ma faute si cet album a exactement les mêmes qualités et défauts que son prédécesseur.

Déjà, la pochette, bien qu’originale (le costume est peint sur l’artiste !), est quand même sacrément kitch. Comment peut-on de plus démarrer encore aussi mal un album ? C’est la question qu’on est en droit de se poser en écoutant Symphoman. Ne tournons pas autour du pot, le trio d’ouverture de cet album, par ailleurs excellent, figure parmi la pire ouverture d’album d’un grand artiste comme SHELLER.

"Gimmick boy", avec sa voix quinze kilomètres en avant dans le mix, sa reverb' dégueulasse et un son nasillard, ses arrangements de sax variétoche, son piano façon SUPERTRAMP du pauvre, sa mélodie à la ramasse, n’a vraiment rien pour lui. "A franchement parler" remonte un peu le niveau, mais l’arrangement country de baloche dessert encore une fois la chanson. On est bien loin de la superbe version qu'en livre En Solitaire. Les violons emportent quand même le morceau, mais ça ne reste pas bien folichon. "Hey Mister Disco" est à peu près aussi mauvais que "Gimmick Boy", pour à peu près les mêmes raisons.

Il faut donc s’infliger ces trois purges pour qu’enfin SHELLER délivre sa première pépite. "Catherine", dédiée à Catherine LARA. Arrangements soyeux, délicatesse palpable, la patte rock se faisant plus discrète, le morceau prend doucement son envol. Le contraste avec ce qui a précédé est saisissant.

Et sans surprise, c’est dans les morceaux à l’orchestration plus classique que SHELLER fait des étincelles, que ce soit dans un "Fandango" gigogne, l’incontournable "Symphoman", dans une version bizarrement un peu poussive en studio mais qui montre clairement les prétentions musicales d’un SHELLER quelque peu hors-norme dans la chanson française (et sans compter les trouvailles textuelles comme "le Jean Sebastien Snack", "il shoote dans des boîtes de Bemol", "Un verre de Mozart soda"), l’emphatique "La musique autour de moi" tout en contraste avec appui de choeurs opératiques, ou le singulier "A l’après minuit" qu’on serait bien en peine de pouvoir qualifier tant le morceau est étrange et traduisant parfaitement l’ambiance nocturne.

Mais il faut aussi s’infliger un autre titre pop-rock, le pénible "Flash assurance limitée". A croire que SHELLER n’était à l’époque pas capable d’écrire un titre un peu enlevé sans verser dans la variété facile. A se demander pourquoi il insistait dans cette veine. Pourtant, quand il lorgne du côté des BEATLES, comme avec "Elle dit soleil, elle dit", c’est franchement réussi.

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- William Sheller (chant, claviers, synthétiseur, choriste)
- Jean-Pierre Auffredo (guitare)
- Alain Suzan (basse, guitare, choriste)
- Alain Weiss (batteries)
- Sam Kelly (percussions)
- Patrick Gandolfi (percussions, harmonica)
- Slim Batteux (claviers, choriste)
- Michel Gaucher (saxophone)
- Catherine Lara (violon, choriste)
- Luc Bertin (choriste)
- Paul Scemama (guitare, marimba, percussions)


1. Gimmick Boy
2. A Franchement Parler
3. Hey! Docteur Disco
4. Catherine
5. Fandango
6. La Flash Assurance Limitée
7. Symphoman
8. La Musique, Autour De Moi
9. A L'après-minuit
10. Elle Dit Soleil, Elle Dit...



             



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