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William SHELLER - Les Machines Absurdes (2000)
Par ERWIN le 10 Janvier 2020          Consultée 2005 fois

L'orée du 21ème siècle, pour un artiste comme William SHELLER, ne peut que revêtir une évidente importance. Resituons le contexte : notre Will a sorti une symphonie puis un autre disque classique en 98. Son dernier album solo daté de 94, le très rock Albion, a été enregistré en Angleterre avec le guitariste Steve Bolton. Vu l'évolution de sa carrière, on s'attend à une sortie majeure lors de la première écoute de l'opus. Cet artiste inclassable de la chanson française en est donc à son dixième album solo, je ne compte pas les œuvres classiques. A 54 ans, les belles années semblent désormais bien devant lui, tout est permis et William semble animé d'une belle confiance en lui sur cet album duquel aucun single ne sera poussé vers les billboards.

Débutons par le plus lourd, les titres à retenir : "Les machines absurdes" donne son nom au nouvel album. Bruitage, énorme beat de synthés, et William qui descend son presque flow avec une conviction que pourraient lui jalouser les rappeurs de notre époque. L'ensemble sonne baroque à donf et brille d'une étrange aura malsaine. Voilà sans doute un des plus grands titres de l'oeuvre de SHELLER. L'orchestration y est digne de DEPECHE MODE époque Wilder. Il y a peu de titres équivalents dans la musique française.
Je ne sais pas vous, mais moi, tout guitariste de formation que je suis, j'adore composer au piano : les accords clairs et charmants que permet d'aligner le roi des instruments sont justes magnifiques. Alors, écoutez donc "Enygma Song" aux accords fantomatiques de piano, juste avant que des synthés comme sortis de l'esprit d'un ténor de la synth-pop ne prennent le pouvoir avec maestria. La voix du chanteur y tient comme un équilibriste sur une corde raide. Encore un morceau magique !

Après ces deux sommets, difficile de survivre. Pourtant, les instruments classiques reprennent le pouvoir sur "Moondown", assortie de sa vidéo champêtre, cette fois dans une tradition celtique, avec une guitare électrique qui rugit au loin, étrange ovni dans ce morceau classique. L'ensemble sonne très épique, à retenir !
"Indies" est une fusion passionnante de musique orientale, aux paroles poétiques absurdes et aux grattes grasses diges d'un groupe de heavy metal. L'ambiance nous emmène loin de la variété. La voix quasi monocorde de William, quelque peu trafiquée, contribue à conférer à ce titre une forte puissance onirique.
Enfin, des guitares vivaces introduisent "Sunfool" dans une ambiance que Kate BUSH n'aurait pas reniée, avec un bridge métallisé de fort belle allure.

Le reste des titres n'a toutefois rien de ridicule. Un synthé fou, une gratte stridente, la voix du maestro qui retentit au beau milieu d'"Athis", et on repart soudainement vers des sentiers plus pop, une pop très psychédélique, je vous l'accorde.
Piano tressautant et orchestration minimaliste, c'est "To You", aux vers typiques de SHELLER, de la chanson française de tradition.
A l'opposé, "Parade" nous plonge dans une ambiance que Louis XIV aurait adorée : pour danser avec ses favorites puis les trousser dans un recoin du palais, la vraie vie quoi ! C'est donc très baroque, avec le zeste de modernité qui fait la patte de William SHELLER et un solo de trompette un !
Une comptine ? Un quintette vient vous chercher tel une fable de la fontaine et ça nous donne la vilaine maison de "Chamberwood", tellement dans l'esprit du compositeur.
L'album se clôt sur la synth-pop de "Misses Wan", toujours orientée asiatique, et dont la voix fluette module trop, au point que ce titre me semble moins bon que les autres.

Sans être un magnus opus, Les machines absurdes peuvent se vanter de renfermer des titres d'exception, et une ambiance que l'on peut aisément qualifier de surréaliste, ce qui n'a finalement rien d'étonnant de la part du compositeur d' "Excalibur". Alors certes, on part dans tous les sens, les aspects classiques se téléscopant avec une appétence évidente pour les synthés et un amour immodéré des grosses guitares. C'est bien sûr très recommandable et super bien fichu, inclassable et totalement SHELLERien.

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   ERWIN

 
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Non disponible


1. Parade
2. Indies
3. To You
4. Moondown
5. Sunfool
6. Athis
7. Misses Wan
8. Enygma Song
9. Les Machines Absurdes
10. Chamberwood



             



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