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POP (PLUS VRAIMENT) HEAVY  |  STUDIO

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- Style : Blue Öyster Cult, Uriah Heep, Black Sabbath

GHOST - Prequelle (2018)
Par LONG JOHN SILVER le 21 Août 2018          Consultée 3340 fois

Préambule :

Il y avait une fois un Pape Zéro qui était bien emmerdé. Après avoir fait démettre trois de ses héritiers, voilà qu’il se retrouvait sans descendant direct. Mince ! L’aurait pas pu y penser avant, le surintendant du Malin ? Papa I et Papa II n’avaient pas d’Emeritus, loin s’en faut. Ou plutôt faux. Puis Papa Emeritus III avait fait du très bon boulot, finissant son magistère au son d’un « Square Hammer » digne d’un don. Et déjà en Terres 80’s. Secondant Pape Zéro, voire le supplantant, Sister Imperator lui fait vite comprendre qu’une régence s’impose, forçant la main du vieux afin qu’il adoube Cardinal Copia, être apparemment falot, Chef du gouvernement provisoire de la contre-Église. Or Cardinal Copia est un redoutable personnage, on le verra, et pendant ce temps Sister Imperator, qui ferait passer Catherine de Medicis pour une animatrice du club Dorothée, fait éliminer puis embaumer les corps des trois papes déchus en vu de les exhiber partout en tournée. Moyennant forfait, héhé ! Usant de son pouvoir maléfique, Cardinal Copia décide de replonger la planète au temps de la peste noire, tout en poursuivant l’exploration musicale de ces satanées 80’s. Goddamn fuck. Autant passer à la question.

En vrai :

En vrai, Tobias, qui a viré tous ses musiciens, revient et il n’est pas content ! Les autres réclament des sous ! Tobias (désormais Copia) continue d’assumer seul toute la partie communication de GHOST, tâche qu’il n’a jamais confiée à personne. Alors, il assume : « de toute façon : cémoikifétou ». Suivi de près par : «  écémoiké toujours toufé ». Car Tobias est suédois, il ne maîtrise pas vraiment l’orthographe française. Pourtant, il a bien choisi un intitulé en français pour le nouvel album de GHOST. Cocorico ! On est les champions ! Et pendant ce temps, passent des couleuvres aux allures d’anacondas. Tobias nous avait pourtant avertis dès le mois de mai : après la pluie : la fournaise ! La Plaie !
Le truc des choses malsaines et addictives comme les drogues, c’est de commencer par vous faire un effet bœuf. L’enfer étant ici-bas, à cause des autres, on emploiera l’expression : l’effet « Rats ». Une mandale de riff Heavy Metal qui envoie paître toute la concurrence, justement. Mais pas seulement. On retrouve le son du Metal 80’s. Notamment celui qui a vu la résurrection d’URIAH HEEP en 1982. L’AOR, ses dérives impardonnables, ne sont pas en reste. Par dessus, la mélodie vocale sonne très New Wave, on parle bien de celle made in England. Oublions BEATLES et JUDAS PRIEST (celui de Sin After Sin), célébrons ULTRAVOX et, euh... JUDAS PRIEST (celui de Defenders Of The Faith) ! Et puis ces chœurs féminins : waouhohooh ! Le passage lead, malgré des notes épurées, est scénarisé et mis en son... comme un blockbuster jetant de la poudre aux yeux. Jadis la virtuosité chez GHOST se devait d’être camouflée et aussi parcimonieuse, Prequelle en est dépourvu. On va au plus simple, en contrepartie on empile couches vocales et instrumentales, le tout lustré par une production à décorner des bœufs. Voilà l’effet « Rats ». Ouiiii ! C’est boooooonnnn !
Bon, on se calme. Toussa pour affirmer que « Rats » est un classique indiscutable : l’écouter c’est l’adopter.

S’ensuit « Faith », encore un bon morceau qui entretient l’illusion que GHOST est un groupe (?) de Metal. Cependant, à mesure de son déroulement, Prequelle est un album qui va en s’édulcorant. Un autre classique, bien plus discutable celui-ci, intervient au mitan de sa lecture. Début de face deux du vinyle si vous préférez. Il s’agit de la bien nommée « Dance Macabre » (in french aussi, malgré la fôte à "danse", cocorico pouet pouet !). De la New Wave ? Pire que cela : de la variété dansante 80’s qui aurait fait le bonheur de SANDRA (traduction française : Jeanne MAS) voire de CORONA, ce qui de la part de Cardinal Tobias Copia est parfaitement IGNOBLE ! Quand je vous disais que le type est redoutable ! Même le grand KISS n’avait pas osé sortir pareil titre sur Unmasked, son album Pop ultra controversé, en 1980. Oui mais Unmasked est un bon disque, si si. « Danse Macabre » est à la fois abominable et irrésistible. Idéal pour faire remuer le popotin des minettes. Pendant que les mecs, s’employant à afficher leur sourire le plus ahuri qui soit, tirent la langue tel le loup de Tex Avery. On est sur la zone la plus affutée du fil du bistouri, outil qui fit – autres temps, autres mœurs (ou plutôt meurtres) - la renommée de Jack L’Éventreur.

Deux instrumentaux viennent égayer l’atmosphère, si on peut dire. « Miasma » (histoire de propager l’épidémie) tout d’abord, un titre aux relents STYX période Paradise Theatre, affublé d’un saxo joué par Papa Zéro. Et de se remémorer combien cet instrument contribua aux multiples horreurs qui envahirent les ondes durant les goddamn fucking 80’s. Pas dégueu cependant, le morceau. Mais la perplexité s’insinue. En avant fin, « Helvetesfönster », qui n’est pas une allusion à la Suisse (quoique), puisque cela signifie – littéralement, je cause pas suédois non plus - « fenêtre en (sur) diable ». Sacré Copia. Et comme c’est approprié on navigue toujours sur le STYX. Pas dégueu non plus et déjà plus élaboré. Revenons aux chansons avec « See The Light », qui marque la vraie bifurcation de Prequelle vers le son et la Pop 80’s. Ce que les méchants qualifieraient de coup de mou. Comme ils sont très méchants, on les laisse râler : allez zou ! Il y a donc aussi « Witch Image », Pop 80’s là encore, plus proche de CROWDED HOUSE, mignonette mélodie avec sa prod qui lave toujours plus blanc.

Enfin, ce disque contient non pas UNE, mais DEUX ballades ! À l’époque, fallait au moins ça pour permettre aux (hard) rockeux de passer en radio. Et de choper la nausée au son de bluettes signées SCORPIONS, AEROSMITH, DEF LEPPARD puis Mr BIG ou EXTREME. Faut pas croire : on en a chié ! Oui mais, car j’adore la contradiction, « Pro Memoria » est très réussie. Franchement, on n’est pas loin du modèle « He Is », on reconnaît la matrice, Tobias se démerde vachement bien avec cet exercice ô combien périlleux qu’est de pondre une bonne ballade. Le texte de « Pro Memoria » porte un thème tout ce qu’il y a de plus macabre, ce qui proscrit une forme de niaiserie sentimentaliste mais eût pu faire sombrer la chanson dans une autre niaiserie : celle d’une farce satanique ridicule. Le titre monte doucement en puissance, sa mélodie mélancolique, ses arrangements, sa fin Morriconienne, font que la sauce prend. « Life Eternal », l’autre ballade, conclusive celle-ci, est également bien torchée. Moins marquante a priori, elle ne manque pas d’atouts. Déjà, elle tend un miroir à « Pro Memoria » puisqu’il y est question d’immortalité, car oui, Tobias a, comme depuis les débuts de GHOST, placé un principe conducteur à – ce qu’on peut (désormais)appeler – SON album.

Depuis, notre presse spécialisée Metal a aussitôt crié au chef-d’œuvre. Certains endoctrinés de se pâmer sur les deux reprises de l’édition Deluxe, soit « It’s A Sin » des PET SHOP BOYS et « Avalanche » de Leonard COHEN. Tout doux mes agneaux ! Déjà les deux reprises ne cassent pas trois dents à une fourche. Pour le coup, on se fait chier. La prod de Prequelle rutile, les chansons sont là certes mais, mais, mais : objection votre honneur ! On se demande si Tobias Forge, après avoir congédié ses anciens compagnons, n’a pas laissé dans la foulée une part de l’âme de sa créature. Prequelle sonne quelque peu surfait tout de même. Porte ostensiblement le Too Much. Pour l’histoire, Tobias a gravé la voix de son fils sur l’introductif « Ashes », son héritier au civil. GHOST n’est – donc, quand même - pas mort avec la révélation médiatique de l’identité de ses musiciens passés et celle de son leader. Comment se porte t-il ? Point – alors - le moment proverbial qui voit Cardinal Forge transformer la maxime « Ce qui ne vous tue pas (entre les bras) vous rend plus fort (entre les jambes)* » en : « Ce qui ne vous tue pas, ne vous rend plus mort ». Eternal Life ? Réponse au prochain épisode.

* Ce petit truc fonctionne avec tous les proverbes

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   LONG JOHN SILVER

 
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   (2 chroniques)



- Tobias Forge (cardinal copia et plein de trucs)
- Nameless Ghouls (sur la photo)
- Papa Nihil (un vieux dans la légende)
- Sister Imperator (une fieffée garce)
- Ludwig Kenner (batterie)
- Steve Moore (synthés)
- Salem Al Fakir (claviers)
- Gavin Fitzjhon (saxo sur 5)
- Mikael Arkefedt (guitare acoustique sur 9)
- Minou Forge (voix sur 1)
- + Des Choristes


1. Ashes
2. Rats
3. Faith
4. See The Light
5. Miasma
6. Dance Macabre
7. Pro Memoria
8. Witch Image
9. Helvetesfönster
10. Life Eternal



             



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