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Al STEWART - Sparks Of Ancient Light (2008)
Par JESTERS TEAR le 24 Novembre 2019          Consultée 1358 fois

Sparks Of Ancient Light arrive en 2008, trois ans après son prédécesseur, ce qui était une éternité dans les années 70 mais est un délai relativement court pour le nouveau siècle. Et cette proximité se ressent tant les deux albums se ressemblent en style comme en qualité. Attention, on a pas l’impression d’écouter une copie conforme, mais les deux derniers albums de STEWART semblent former une paire, deux albums pop-folk tranquilles, remplis de titres historiques ou humoristiques, sympa mais pas inoubliables. Du coup j’ai un peu spoilé la conclusion de la chronique (les feignasses peuvent rentrer chez mémé, même pas besoin de se taper le reste), mais ça ne m’empêchera pas d’entrer dans les détails, parce que je suis un mec comme ça.

Laurence Juber est fidèle au poste, à la production comme à la guitare, et ça se reconnaît. L’ensemble sonne un tout petit peu moins acoustique que les œuvres précédentes, mais simplement par la présence plus régulière de l’orgue hammond, toujours pas de synthés à l’horizon. On va commencer par le principal défaut de l’album (c’est d’ailleurs plus ou moins le seul) : un trop grand nombre de titres sont, sans être mauvais, totalement dispensables et surtout oubliables. C’est d’autant plus marquant que le titre d’ouverture et les deux titres de clôture en font partie. « Lord Salisbury » est plutôt sympa cela dit, je le reconnais, mais on en retient rien. "Shah of Shahs" (on se souvient juste d’une ambiance légèrement orientale), "Sleepwalking", "Silver Kettle" et "Like William McKinley" (légèrement plus intéressant) font partie de ces morceaux pas désagréables mais qu’on écoute sans les apprécier ni les retenir. Comme ça fait quand même 5 titres sur 12, c’est à signaler (et je le signale, en bonhomme consciencieux).

Pour le reste, on a du Al STEWART de bien bonne qualité, dans le style force tranquille qu’on lui connaît maintenant depuis quelques galettes. "(A Child’s View Of) The Eisenhower Years" est un folk rock entraînant de très bonne qualité, il aurait du ouvrir l’album selon moi. On y retrouve tout ce qu’on aime chez le briton, son chant de conteur posé et agréable, des mélodies sympathiques, un thème historique et des musiciens au jeu superbe, ni discret ni envahissant (les solos de guitares sont comme toujours bien sympa). Pour rester dans les titres folk-rock au tempo enlevé, "Hanno The Navigator" fait office de "tube", avec son refrain à chœurs efficace, son orgue hammond utilisé à très bon escient et son solo de guitare très "western". On a aussi "Angry Bird" au sujet amusant mais à la musique très entraînante, un excellent morceau malgré la légèreté de l’histoire contée, on retrouve là l’humour de STEWART. Enfin, "Elvis At The Wheel" se démarque par ses percussions et son rythme plus ou moins latino, efficace en diable, au même titre que ses solos de guitare électrique.

On passe aux morceaux au tempo plus lent, qualité toujours présente. "The Ear Of The Night" est dans sa première partie un instrumental mid-tempo où la guitare acoustique soloïse avec talent (Laurence Juber est un des meilleurs soliste à l’acoustique que j’ai entendu, c’est toujours beau, inspiré et fluide, ce qui n’est pas toujours le cas dans un solo de cet instrument). Al vient chanter une petite minute, puis on retourne à notre instrumental. C’est très sympathique. "The Loneliest Place On The Map" est une ballade splendide, la piano et les cordes sont à l’honneur sans envahir ou surcharger, le chant est typique de l’efficacité de STEWART dans le genre (et on a encore droit à un superbe solo à l’acoustique). On termine avec "Football Hero" un mid tempo où règne l’orgue hammond (qui a même droit à une longue plage solo), morceau à la cool où Al STEWART nous fait le coup de l’épisode d’Olive et Tom en chanson, un mec qui drible tout le terrain pour finalement faire un poteau, comme un gros cake ("Everyone will say he should have passed the ball"). J’y vois l’humour de STEWART, parce que je considère qu’on peut pas parler de foot et être sérieux, quand même.

On passe donc de biens bons moments sur ce chant du cygne, malgré le nombre de titres transparents. Al STEWART conclue sa carrière discographique avec les honneurs, sans coup d’éclat mais sans naufrage, ce qui peut s’applaudir car ce n’est pas toujours le cas des artistes de sa génération. Le fait qu’il continue à cette heure à tourner me donne le faible espoir qu’il lui prendra un jour l’envie de retourner en studio, mais ça, seuls l’avenir et madame Soleil nous le diront.

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1. Lord Salisbury
2. (a Child's View Of) The Eisenhower Years
3. The Ear Of The Night
4. Hanno The Navigator
5. Shah Of Shahs
6. Angry Bird
7. The Loneliest Place On The Map
8. Sleepwalking
9. Football Hero
10. Elvis At The Wheel
11. Silver Kettle
12. Like William Mckinley



             



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