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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  LIVE

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- Style : Francis Cabrel , Georges Brassens , Alain Souchon , Julien Clerc

Maxime LE FORESTIER - On A Fini Par Trouver Une Date (2022)
Par GEGERS le 13 Janvier 2023          Consultée 1339 fois

Accrochez-vous bien. Après 5 décennies passées sous la bannière Polydor (son contrat était le plus ancien toujours en cours chez ce label), Maxime LE FORESTIER change de crèmerie. « Ils ne m’ont pas appelé », explique-t-il simplement pour justifier son choix. L’artiste a jeté son dévolu sur le label Tôt ou Tard, qui en a profité pour lancer rapidement une première sortie, symbole de cette union nouvelle. On a Fini par Trouver une Date, avec son titre sous forme de clin-d’œil aux deux années qui viennent de s’écouler, pétries d’incertitudes et marquées par de nombreux reports de concerts pour l’ensemble des artistes du spectacle vivant, n’est pas qu’un album live de plus dans la discographie de Maxime, qui en compte pourtant un certain nombre (parmi lesquels l’indispensable Plutôt Guitare, publié en 2002). Cet album revêt une saveur particulière, pour plusieurs raisons. D’une part, il permet au chanteur de célébrer son dernier album en date, défendu depuis 2019 par intermittences, dont huit des dix morceaux sont ici présentés. Et puis, cet enregistrement public nous rend témoins d’une petite révolution : Maxime LE FORESTIER se présente en effet sans sa guitare. Nu comme un ver, pourrait-on penser, tant l’instrument semble indissociable du bonhomme. Amputé de son instrument par la force des choses (il s’est cassé le coude une semaine avant le début des répétitions) puis par choix (finalement, ses trois guitaristes remplissent parfaitement l’espace sonore), l’artiste a décidé, à 70 ans passés, de se concentrer sur son chant. Alors qu’il avait auparavant le cerveau divisé en deux, comme il l’explique fort bien, le voici finalement libéré, à même de laisser sa voix chaude et enivrante occuper l’espace.

Autour de lui, trois guitaristes-choristes laissent la guitare au centre des débats. Son fils Arthur, et les fidèles Manu Galvin et Bruno Guglielmi tissent une toile qui met en valeur les différents styles musicaux pratiqués par Maxime. Si l’on peut trouver dommage que les morceaux soient entrecoupés de fondus-enchaînés (toutes les interventions du chanteur sont coupées, à l’exception de la présentation des musiciens) et que la participation du public soit polie plus que fervente, l’interprétation est sans faille. Ainsi, les morceaux de l’album Paraître Ou Ne Pas être, pas forcément emballants sur album, prennent ici une dimension nouvelle : « Avec une guitare », parfaite introduction, côtoie avec bonheur les pertinents « Date Limite », « Être ou ne pas être » et ses ambiances bossa, ou encore « Les ronds dans l’air » et ses mélodies célestes. Le programme, constitué de 25 morceaux, est généreux et bariolé. Il y a de l’inattendu (« Caricature », hommage à Cabu issu de l’album Saltimbanque, "La visite", issue de l'album Né Quelque Part), les intemporels du mythique premier album (« Mon Frère », « San Francisco » en dernier rappel), et notamment une imbrication astucieuse et très poétique des morceaux « Fontenay aux Roses » et « Education sentimentale » interprétée en duo avec son fils Arthur, par ailleurs guitariste virtuose (son interprétation est délectable sur le classique « Né quelque part », qui bénéficie d’une interprétation presque rock.

Des indispensables récents (« Restons amants », « L’Echo des Etoiles ») et les indéboulonnables (« Passer ma route », « Chienne d’idée », « Comme un arbre », « Les jours meilleurs ») cohabitent avec une humilité portée par la simplicité de l’interprétation. Reprise de Philippe Lafontaine, « Mon Ruisseau », à nouveau l’objet d’un duo avec Arthur, est sans conteste un des moments forts du spectacle. Voix et guitares s’entremêlent dans une harmonie porteuse d’une richesse mélodie incroyable. Il n’y a que chez Maxime que les harmonies se font si naturelles, si prédominantes. Du grand art.

Même s’il ne la porte plus en bandoulière, Maxime a toujours la guitare chevillée au corps, et c’est bien elle qui reste la vedette sur ce nouveau live savoureux et bariolé. Sur ses propres morceaux ou sur du Brassens (« il ne serai pas dit que j’aurai joué quelque part sans chanter du Brassens », dit-il en préambule à « La maitresse d’école »), la six-cordes, ici présente en trinité, réhausse cette inimitable voix chaude qui apporte émotion à ce répertoire généreux et bariolé. Un live savoureux.

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- Maxime Le Forestier (chant)
- Arthur Le Forestier (chant, guitare)
- Manu Galvin (guitare, choeurs)
- Bruno Guglielmi (guitare, choeurs)
- Sebastian Quesada (percussions)
- Etienne Roumanet (contrebasse)


1. Avec Une Guitare
2. Comme Un Arbre
3. Date Limite
4. Les Filles Amoureuses
5. Restons Amants
6. Paraître
7. Caricature
8. Le P'tit Air
9. La Visite
10. Né Quelque Part
11. Mon Frère
12. Les Jours Meilleurs
13. Ambalaba
14. Présentation
15. Passer Ma Route
16. La Maîtresse D'école
17. La Rouille
18. San Francisco



             



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