Nous voici face a la cinquième contribution de LLCOOLJ a la musique populaire. Mais regardez le donc camper un personnage peu recommandable sur la couverture de son nouvel opus, en pleine gangsta vibe, mais oui messieurs dames… Comme disait ICE-T a l’époque : I don’t Think so ! Mais oui ! Nous allons voir si le beau James est réellement devenu un gangster du jour au lendemain. Def Jam est toujours dans la place, on abandonne pas ainsi une poule aux œufs d’or ! James Todd acte 5, après le flambard du précédent album, tout va bien !

Le premier single est "How Im Comin’", sur un flow très gangsta, des voix féminines accompagnent la mélodie avec pas mal de plaisir. James balance de jolies punchlines alors qu’on comprend que le sujet est finalement la jouissance… Le hip hop j’vous jure, notre artiste ne se prive jamais de balancer quelques phrases bien senties sur son statut de sex symbol ultime. Très chouette, et devient naturellement number one du rap billboard, bien sur…

Nous continuons avec "Pink Cookies In A Plastic Bag Getting Crushed By Buildings" est la résultante d’une des rares bouffées de weed que notre artiste reconnaît avoir crapoté, nous restons dans la trip autoglorification mais le titre est moins fendard. "Back Seat", sorti le même jour et du même tonneau… Je vous laisse imaginer ce qui se passe sur le siège arrière... de sa jeep… Le petit coté funky du dernier single "Stand By Your Man" ne va cependant pas plaire aux aficionados, on s’est éloigné du bad boy, mais l’ensemble est cool a écouter.

On aime le gros beat funky de "Ain’t No Stoppin This" qui vous fera dodeliner de la tête tel un rasta sous amphét ! L’hommage aux cinglés du funk est là avec "Funkadelic Relic", puis on pense qu’il se prend pour le cop killer de BODY COUNT sur "All We Got Left Is The Beat", avec coup de feu a la clé, mais il s’agit d’un nouvel hommage à George CLINTON et son PARLIAMENT FUNKADELIC. La lancinance de "Diggy Down" symbolise a merveille le rap de cette époque, en pleine revendication des éléments funk et disco, avec un synthé qui commence notamment à se faire entendre.

On apprécie a nouveau l’aspect gangsta et la basse qui règne en maître sur "Buckin ‘Em Down", avec plein d’effets et un beat terrible. On revient toutefois vers l’East Coast avec "A Little Somethin’" et ses jolis choeurs. "Straight From Queens" le voit d’ailleurs assumer son appartenance à la big apple zone, sur un flow rapide et une basse ondoyante sortis de James BROWN. Puis il est en duo avec les voisins du new Jersey de LORDS OF THE UNDERGROUND sur la statique "No Frontin’ Allowed", ainsi que sur "Soul Survivor" aux accents de Curtis MAYFIELD.

Les notes de "Summertime" de George GERSHWIN embrayent avec le final sur "Crossroads" et c’est terriblement d’efficace ! Un brin trop rapide a mon sens mais l’idée est excellente, d’autant que les voix féminines remplissent à merveille leur rôle. De la qualité qui nous conduit à donner un 3 à cet opus qui oscille vers 3,5, il va d’ailleurs très bien s’écouler et atteindre la 5eme place du hot billboard/1ere du hip hop. LL COOL J is the man, mais pour le gangster on va repasser !