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POP  |  REMIX/ARRANG.

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The BEATLES - Love (2006)
Par DANTES le 4 Octobre 2008          Consultée 9951 fois

Une fois n’est pas coutume, on commencera cette chronique par une question : connaissez-vous Las Vegas ?
Evidemment que oui, même les enfants savent ce qu’est Las Vegas, une immense cité du jeu placée en plein cœur du désert californien. Symbole de notre société occidentale décadente, la ville est surtout connue pour ses casinos (autrement illégaux aux States), ses bars, sa vie nocturne et passe pour être la matérialisation la plus concrète du culte du plaisir à tout prix et de l’argent roi.
Et bien figurez-vous qu’il existe, toujours à Las Vegas, un cirque, le cirque du soleil, et vous vous demandez bien ce que peut avoir à faire un tel cirque avec la musique des fabs four, et vous avez totalement raison, vous êtes bô et formidables et allez pouvoir mettre fin à vos interrogations dès les prochaines lignes. Vous voyez bien que l’équipe de Forces Parallèles fait tout son possible pour vous mettre à l’aise !

Hum, hum, reprenons.
Ce Cirque du soleil, est, comme vous l’aurez déduit, un cirque. D’accord, première information. Mais il se trouve que ce même Cirque du soleil propose aussi, parfois, dans certains cas et sous quelques réserves, des spectacles sons et lumières.
Et là, votre esprit aura enfin fait tilt : qui dit son dit musique. Qui dit musique dit forcément Beatles, non ? Allez, on va dire oui, pour aller plus vite. Et donc, comme vous êtes décidément très en forme ce soir, vous aurez compris (pour la 145ème fois depuis le début de la kro) que ce Cirque du soleil a décidé de monter un spectacle se basant sur l’histoire et la musique des Beatles ! Eh oui, ils sont pas cons au Cirque du soleil, ils ont bien compris qu’animer un spectacle avec la musique d’un groupe ayant vendu plusieurs centaines de millions d’albums (ne me demandez pas le chiffre, vous êtes assez grands pour le choper vous mêmes) serait autrement plus rentable qu’un happening d’art contemporain rythmé par le groove (néanmoins endiablé) de Humble Pie.

Et comme le hasard fait bien les choses, le big boss de ce grand barnum canadien, Guy Laliberté, se trouvait être un pote intime de George Harrisson. Au décès de ce dernier, c'est George Martin qui reprend le projet. Vous savez, le gars qui a produit tous les albums des Beatles (sauf Let It be, référez vous à l’article correspondant pour plus de détails) et qui a sûrement passé toutes les nuits de son existence à dormir en pensant aux bandes originales de ces albums légendaires qu’il cachait au plus profond de son coffre fort.
Et donc, le brave homme, juste pour rendre service au Cirque du soleil, a ressorti ses vieilles bandes dont, de toutes façons, personne ne devait plus se soucier, pour remixer certains titres à l’aide de son fiston et créer ainsi une bande son pour le spectacle solaire de Las Vegas...

Dans la foulée, comme il avait les nouvelles bandes sous le bras et qu’il n’avait rien de prévu sur son agenda de retraité octogénaire, il passa les coups de fil d’usage aux survivants et ayants droit et sortit un nouveau best of des Beatles, empochant au passage une somme plutôt coquette.

Sorti sous une pochette franchement moche (dans le genre Star’Ac mais en pire) et doté du titre « Love » (pas la peine d’épiloguer là dessus), le brave George Martin offre 78 minutes et 51 secondes de musique, divisée en 26 plages plutôt qu’en 26 chansons car, nous allons le voir tout de suite, la forme desdites plages est parfois bien étrange...
Et oui, l’ami George ne s’est pas simplement contenté de piocher dans la discographie du groupe mythique pour en sélectionner les tubes les plus tubesques, comme le fit la compilation «One» sortie quelques années auparavant. Ici, les grands morceaux des Beatles sont séparés par des morceaux disons, «mineurs» qui offrent une transition entre chacun des titres, parfois sous forme de medley. Autant vous le dire, l’effet est raté.
Certains titres, parfois fameux, se retrouvent amputés tandis que d’autres sont tout simplement absents. On se retrouve donc avec quelques secondes de « Blackbird » se muant bien trop vite en un « Yesterday » des familles ou encore un « Helter Skelter » inexistant. Mais, ne soyons pas trop sévères, parfois cela marche comme le démontre « Within You Without you / Tomorrow never knows » qui reste néanmoins la seule réussite de la galette.

Autre point qui a son importance, toutes les chansons (tirées des bandes originales, rappelons-le) ont été remixées par George. Non pas qu’il ait été insatisfait de son travail à l’époque des enregistrements studio mais soit-disant pour égaliser les morceaux de tout l’album et créer ainsi une atmosphère particulière et blablabla... en fait, ne soyez pas dupes, il est plus que certain que ce remixage ait été fait juste pour pouvoir mettre l’autocollant « remixé à partir des bandes originales », histoire de créer un mini buzz à l’intérieur de l’esprit des ménagères arpentant le bac à Cd de l’Hyper U du coin...

Car en fait, ce mixage n’apporte pas grand chose aux titres des fabs four : les compos sont toujours aussi bonnes et la musique toujours aussi jouissive, que les true fans du combo se rassurent, l’homme n’a guère commis de sacrilèges dans le remixage des bandes.
Quoi que... D’une manière générale, la section rythmique, et tout particulièrement la batterie de Ringo a été placée un peu plus en avant que par le passé... ce qui a pour conséquence fâcheuse de rendre certaines parties de guitare solo un peu moins percutantes comme sur « Get Back » ou « Octopus Garden », mais rien de très grave en définitive : la différence avec le mixage originel n’est vraiment pas flagrante sur la plupart des autres titres et c’est avec la même hargne que l’on avale « Revolution » ou « Back in the USSR » car il semble que les titres les plus énergétiques aient été moins traficotés que leurs homologues plus psychés...

Dernier point qui sera traité ici enfin (car je vois bien que vous en avez marre de cette kro qui n’en finit pas) : le choix des titres.
Aïe ! Là ça fait mal, rien qu’à en évoquer le nom : comment, en effet, procéder à une coupe raisonnée du catalogue des Beatles sans léser personne ? Mission impossible qui ne sera pas accomplie ici.
Déjà, comme cela a été dit précédemment, les medley et autres transitions rendent certains titres rachitiques (« I Want You (she‘s so heavy) » « Helter Skelter » ) sans même parler des autres grands titres des Beatles qui n’y figurent même pas ! Ici, chacun aura son petit regret. A titre totalement subjectif, je me désole de ne pas voir apparaître « With a little help from my friends » « Yellow submarine » « Across the universe » « Taxman » « The End » et surtout « Revolution N°9 » et encore, il y en a tellement d’autres... tellement et tellement qu’il est impossible de contenter tout le monde, et même objectivement il serait impossible de devoir sacrifier certains titres tout aussi touchants et bien écrits que d’autres...

Ah, baste, levons le voile, cette compilation n’est pas mauvaise, elle offre un bon échantillon de la carrière discographique des Beatles et contentera sûrement les personnes sans grande érudition musicale ou ceux, au contraire, connaissant déjà le répertoire du groupe par cœur, mais pour tous les autres (dont vous, cultivés lecteurs de Forces Parallèles), un seule solution s’impose : courir jusqu’au disquaire le plus proche et se payer les six derniers albums du groupe : que cela soit dit et retenu, les quatre de Liverpool n’ont pas bossé des années durant et offert à nos oreilles attentives de si beaux albums pour que ceux-ci soient délaissés au profit d’une simple compilation, aussi bien réalisée soit elle !

3/5 (1 pour le business, 5 pour la musique)

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- Ringo Starr. (batterie chant)
- George Harisson. (guitare chant sitar)
- John Lennon. (guitare piano chant)
- Paul Maccarteney. (basse guitare piano chant)


1. Because
2. Get Back
3. Glass Onion
4. Eleonor Rigby / Julia
5. I Am The Walrus
6. I Want To Hold Your Hand
7. Drive My Car / The Word / What You’re Doing
8. Hnik Us
9. Something / Blue Jay Way
10. Being For The Benefit Of Mister Kite / I Want You
11. Help
12. Blackbird / Yesterday
13. Strawberry Fields For Ever
14. Within You Without You / Tomorrow Never Knows
15. Lucy In The Sky With Diamonds
16. Octopus Garden
17. Lady Madonna
18. Here Comes The Sun / The Inner Light
19. Come Together / Dear Prudence / Cry Baby Cry
20. Revolution
21. Back In The U.s.s.r.
22. While My Guitar Gently Weeps
23. A Day In The Life
24. Hey Jude
25. Sgt. Peppers’s Lonely Hearts Club Band (reprise)
26. All You Need Is Love



             



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