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HARD ROCK  |  TRIBUTE

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The BEATLES - Butchering The Beatles (2006)
Par LONG JOHN SILVER le 13 Mars 2015          Consultée 5495 fois

Avertissement :
1) Les avis exprimés dans la chronique de LJS ne reflètent pas nécessairement ceux de la multinationale principale actionnaire de ce site.
2) Si les faits et gestes rapportés par ladite chronique vous rappellent des gens connus, détendez-vous, c’est normal.

Chronique :
Ce qui arrive communément avec les albums tribute qui rendent hommage à un artiste tout en regroupant plein de musiciens célèbres, c’est qu’ils font plaisir sur le moment sauf que que leur manque de cohérence les transforme en prototypes de l’obsolescence programmée à prendre poussière. Ici c’est Bob Kulick, producteur et découpeur de riffs charnus pour la grande distribution, qui est en charge de livrer un produit bien ficelé. Douze tranches. Enveloppé avec un emballage qui pastiche « Hier » en… « Aujourd’hui » ( Nous sommes en 2006).
L’idée étant de rassembler les salopettes du hard (j’y reviendrai), ses meilleurs ouvriers et autres compagnons de tour, afin de décarcasser l’hommage devenu rituel à une maison fondée en 1962. On organise un happening en chambre froide rassemblant plusieurs générations de bouchers/charcutiers/traiteurs d’hier, d’avant hier et plus tellement d’aujourd’hui.

Pour votre information : « Yesterday & Today » fut le nom d’une compilation des BEATLES parue aux Etats-Unis en 1966, avant d’être celui d’un groupe besogneux (mais reconnaissant) de hard-rock US, dont l’emballage fut jadis censuré car jugé trop « gore » : les fab’ posaient en blouses blanches de labo recouverts de barbaque fraîche et de poupons démantibulés… tiens, tiens.
Et ça avait l’heur de les faire marrer.
Alors ça plait aux hardos question iconographie soit, mais… "Les gentils Beatles c’était QUOI face aux Stones ? Ils étaient VRAIMENT rock’n’roll, EUX !!!
On les aurait jamais pris comme baby-sitters dans sa ferme ni accepté qu’ils chatouillent la nervosité adolescente des jeunes laitières qui broutent dans son pré. EUX !!!"
Un historique, parmi les principaux maîtres de la corporation, jaillit en beuglant non sans avoir craché son tord-boyaux à la face du malheureux apprenti alors en phase de putréfaction subite : «  j’aurai fait le trajet à pied depuis Manchester pour aller les voir à la Cavern, Môssieur ! Les Stones c’étaient des lopes à côté !!!». (transcrit sans les fück, bastärd…)
« Vous pouvez ranger votre Revolver ici monsieur Lemmy, il ne sera question ici que de crocs de boucher, on est à Neuilly sur L.A ! » (Idem avec asshöle en plus)
On vérifie le pedigree des mecs en photo : « - Pas tous majeurs au début de leur apprentissage -Ont résidé des mois dans le quartier des putes à Hambourg -Joué devant des marins ivres morts en manque de baise et de baston. Le tout en logeant dans l’arrière salle insalubre d’un cinéma porno - Pas loin des docks.
L’un d’entre eux y est resté. Pour toujours. »
Déjà plus rock’n’roll isnt’it ?
Et, tout de même, un bébé désossé ça peut –paradoxalement- peser lourd et donner envie de faire étinceler sa lame. C’est basique un hard-rocker.
On fait chauffer le décapsuleur avec son steak bien tendre.

Alors le sang va couler, maintenant qu’on sait où Alice a appris à jouer à la poupée. Il n’attend pas pour envoyer son clébard tâter tes cuisseaux et si ça ne suffisait pas, il vient entouré de commis qui ne font pas de quartier.
Le « souvent/parfois » (1) rébarbatif Steve Vaï parvient à se contenir en fondant son solo sur la tranche dans le respect des arrangements traditionnels édictés ne s’adonnant à l’aiguisage prolongé que sur la longe. Ça s’étire, il eût mieux valu la couper un peu plus tôt, on n’en apprécie pas moins le geste.
Derrière, Duff McKagan et Mickey Dee n’ont plus qu’à débiter en souplesse, de fait c’est rock’n’roll.
Pause avant équarrissage complet : Cet album est un authentique « Who’s Who » du hard/metal trans-générationnel sous stéroïdes (mais pas que : Tony Levin et Steve Ferrone devaient avoir les crocs), on reconnait :
Des Doyens vénérables : le Coop’, Lemmy ou encore le pasteur Gibbons.
Des as de la déboule égotique qui font craquer les branleurs du manche: Vaï, Malmsteen.
Ceux qui aimeraient être à leur place : John 5, Aldrich.
Des qu’ont eu du cul puis ça s’est fini à la cuisse : Owens, Corabi.
Et aussi une ex-Idole « post/punk/cyberpop et moi c’est Buffalo Billy ».
Des hommes de l’ombre (Tempesta, Tichys), des reconnus (Lukather, Bush) entre AOR et thrash. Et puis… la liste est trop longue. Démerde toi avec le livret.
Alors ?
On me fait remarquer que ça manque de qui se fait de plus : « grind/gore/ deathcore/aaarrggghh/bleuuuargh j’ai vomi ».(2)
« Normal, ces gens n’ont pas d’amis et ils bavent. En plus la tronçonneuse, je veux bien mais où on se trouve, ça manque d’étudiantes en bivouac… »

……….. une mouche se pose sur le tas de chair fraîche exposé à même l’étal………..(3)

Lemmy relance les négociations Est/Ouest au pistolet à clou, « Jack » en poche, lubricité affichée et désosseur dardé. Profitant de l’occasion offerte pour faire le malin, John 5 avale les côtes pentatoniques avec fluidité et souplesse. On le félicite.
Malmsteen qui est un branleur impénitent et qui ne sait rien faire avec ses doigts plongés dans les abats – nonobstant le foie de Paganini greffé dans la cervelle - décide d’aller faire un tour ailleurs. Sans quoi le viking est LE champion interplanétaire qui fait baver les «  guitarix » (4) et les fans de « Guitar Hero ». C’est un sanguinaire virtuel, mais il sait palper, laissons lui au moins cela. Il le prouve à nouveau, néanmoins ce type là est un incorrigible, ce « petit prétentieux » ne peut s’empêcher de démontrer qu’il est capable de passer à la scie électrique ce que les autres font tranquillement à l’huile de coude.
Et c’est dommage car cela aurait pu prendre un tour magique d’autant que Sotto est plutôt habile gouailleur lors qu’il possède morceau de choix en bouche.
On a l’habitude de dire que pour faire taire un guitariste, il suffit de lui faufiler une tendre partition. Le problème ici, étant que ceux qui s'expriment ont passé les écrits au CAP/BEP de viandards et qu’il sont trop souvent bavards pendant la découpe, ce qui déconcentre le jus des morceaux et a tendance à altérer le goût des parties nobles sélectionnées pour l’occasion.
Dough Aldrich ou encore George Lynch se tirent bien sur le haricot, on est content pour eux mais ça fait pas trop saliver. Désolé.
Pareil pour Lukhater qui oeuvre pour le lobby de l’industrie agroalimentaire.
« Revolution » donne l’occasion à Vivian Campbell de tailler une bavette en compagnie du révérend Gibbons, venu bénir ouailles et autres compagnons de barbecue, ça tranche pépère et on s’amuse bien, c’est dynamique mais c’est moins saignant que ce que faisait chef John.
La médaille du mérite revenant à Steve Stevens qui réussit brillamment à éviscérer « Tomorow Never Knows » de soli/rasoirs chirurgicaux, la complicité avec son chef de rang affinant le geste. Et à John 5… Et au révérend pour l’ensemble de son encyclique.
Par ailleurs, une fois passée au hachoir, la pitance proposée s’avère plutôt juteuse.
On lance « Drive My Car » à sa secrétaire en même temps que les clés, comme ça on peut picoler sans limite et se faire raccompagner tranquille chez soi pendant que femme et enfants dorment… : «ET NON, Lemmy, tu n’es pas DU TOUT en état de prendre ta bétaillère à canon !!! ».
On peut penser que l’affinage doit uniquement à la qualité des chansons, ce serait oublier la potée souvent insipide (pourtant élue « produit de l’année » aux « awards là-bas si j’y suis ») qu’est la BO de « I Am Sam »… entre autres tributes.
La bidoche conditionnée peut être mise sur le marché.
Bob Kulick, l’artisan boucher consciencieux qui notifie sa passion pour ses maîtres dans la charte environnementale, a mis son engagement dans la balance en faveur de la belle ouvrage. Toutefois un soupçon de simplicité, de retenue parfois, d’inventivité sans doute et donc – lâchons la formule - de magie font défaut. Or ça ne se trouve pas sur le marché.
On se contentera des tripes.
Et ce n’est déjà pas si mauvais.
Alors poussière tu y retournes ? Ou pas ?

1- L’option « jamais » ne figure pas ici pour des raisons techniques, veuillez nous excuser pour ce désagrément.

2- Toute ressemblance avec un genre ou style de musique existant ou ayant existé n’est pas de notre de fait, il s’agit de propos rapportés.

3- N’ayez crainte mes doux agneaux le fanfaron qui a osé lâcher cela sera soumis à la Question pour abjurer sa mélomanie, fouetté jusqu’au sang, châtré, écartelé en place publique, alors on laissera ses restes aux chiens enragés et aux rats qui infestent le bourg, ça les calmera.

4– En musique, ce qu’est le footix pour le foot. Doté d’un niveau de tolérance équivalent (syn : Zappatix plus rarement Hendrix).

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