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- Style : Howlin' Jaws, Enuff Z'nuff, Lovin' Spoonful, The Turtles , The Lickerish Quartet , Jellyfish, The Madcaps , The Monkees , Cheap Trick, Harry Nilsson , The Kinks , The Zombies
- Membre : Ringo Starr , George Harrison , John Lennon , Paul Mccartney
 

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The BEATLES - The Beatles At The Hollywood Bowl (1977)
Par LONG JOHN SILVER le 8 Avril 2015          Consultée 6291 fois

Janvier 1964, les BEATLES envahissent les States façon Blietzkrig pop (1), le public est à leurs pieds et l’autorité de la couronne rétablie, l’Union Jack flotte sur le nouvel empire qu’il relèguerait presque au rang de province associée au commonwealth. L’idée de produire un disque en public vient assez rapidement à l’esprit de George Martin, cela avec la bénédiction de Capitol Records le distributeur tout puissant. Il met à profit une date où les BEATLES se produisent à l’Hollywood Bowl Los Angeles, haut lieu du divertissement made in USA, en août 1964. Hey ho ! Let’s go (2). On se munit du matos ad-hoc, on enregistre mais évidemment le résultat est inexploitable. Du coup, on remet le couvert pile poil un an après, sur deux jours cette fois-ci, pour un désastre identique. Non pas que les BEATLES jouent ou chantent mal, ce qu’ils parviennent à sortir est même miraculeux compte tenu du fait qu’ils ne disposent d’aucun retour et que de toute façon les hurlement hystériques de la foule en transe (nom(s) féminin(s)) couvrent TOUT. Bon, on sent bien que ça secoue par moments, les quatre s’agrippent comme ils le peuvent au bastingage, la croisière s’amuse dans la tempête à côté des pistes californiennes d’un aéroport international. Autant prévenir : on joue en extérieur, ça souffle/siffle très très fort.

En 1977, Capitol Records détient toujours les droits sur les bandes et ne cracherait pas sur une manne bienvenue. Pendant ce temps les keupons violentent leurs guitares désaccordées dans les squats Londoniens. EMI la maison mère éditrice des fabs, laquelle vient de flanquer à la porte les SEX PISTOLS, n’est guère plus philanthrope aussi on rappelle George Martin, celui qui fut jadis à l’initiative du projet avorté. Assisté par Geoff Emerick, un autre historique du son BEATLES, il parvient à extraire treize chansons sur vingt quatre enregistrements en surélevant le niveau de la musique par rapport à la foule. Bon, parvient… Il a fait ce qu’il a pu. Pas d’overdubs ici, ça va de soi en revanche les extraits captés en 1964 et en 1965 sont mélangés sans que cela pose un quelconque problème, car les deux hommes ont manifestement réussi à pourvoir une unité à ce Live bricolé sur trois dates. On imagine bien que si les quatre garçons étaient totalement livrés à eux mêmes en concert, ces représentations n’étaient en rien propices à la moindre digression, d’autant qu’elles n’étaient fortes que d’une grosse vingtaine de minutes. Les BEATLES ont su jouer pendant des heures dans des rades mal famés mais depuis qu’ils sont devenus des idoles ils se sont fondus dans les moules et habitudes des affiches 60’s où s’enchainent les numéros.

Dommage, car en concert les garçons envoient sévèrement, le rock prend le pas sur la pop soignée des productions studio. Inévitable cependant face à l’hystérie déferlante qui ignore que ce sont des musiciens qui jouent sur scène et non des éphèbes olympiens mus par la grâce divine. Néanmoins ce disque qui contient cinq reprises pour huit compositions originales, six titres captés en 1964 pour sept en 1965 est fort bien équilibré: qu’on ignore ce qui précède et on peut penser qu’on tient là un témoignage capté sur une seule date. De plus ce qu’on y entend est représentatif de la musique du groupe "on stage" courant 1965. Question prise directe il offre un parfait complément à Beatles for sale paru fin 1964 ou figurent des reprises maintes fois jouées sur scène ces années là, toutes enregistrées intégralement en Live. A ce titre, Beatles for sale offre un confort d’écoute nettement supérieur permettant de vérifier la solidité du groupe sans aucun filet mais les conditions homériques qui ont prévalu à la production de At the Hollywood Bowl confèrent à celui-ci une énergie rock garage souvent réjouissante. L’interprétation de "Dizzy Miss Lizzy" est nettement supérieure à celle qui figure sur l’album Help et "Things We Said Today" prend une ampleur différente en assombrissant l’atmosphère.

George est mis en avant avec "Roll Over Beethoven" et Ringo envoie foutrement bien un "Boys" au bord de la rupture tout en défonçant ses toms, l’énergie rock’n’roll déborde. Au rang des classiques "Can’t Buy Me Love" et "All My Loving" font mouche nonobstant les conditions infernales. Macca te sort le pond vocal sur "Hard Day’s Night" en immense performer qu’il est. Les gars arrivent même à te chanter les contrepoints et harmonies de "Help" sans sembler avoir reçu la moindre goutte de pluie. Et du coup ça fait marrer John.
Ca finit par "Long Tall Sally", au bord du chaos sans y sombrer, avec Paulo au chant qui défonce tout.

At the Hollywood Bowl est un témoignage comparable au Got Live If You Want It des"pierres qui roulent", lacéré par les sifflements d’une nuée de fans en extase qui font passer le son d’une caravelle au décollage pour celui d’une flûte traversière. Si ce n’est que le disque des fabs est authentiquement Live de bout en bout. Et dires que ces andouilles peinturlurées de KISS feront pareil en saturant un Alive II, déjà bien maquillé, de cris stridents…et probablement féminins. En 1977, les ex-scarabées ne sont pas emballés par la mise en vente d’un produit qu’ils n’ont pas désiré, Paul allant même jusqu’à déclarer que cela ressemblait beaucoup trop à une opération commerciale… quel comique, ce Ramon quand on y songe ! En fin d’année les PISTOLS font à leur tour connaître au grand public, tout le bien qu’ils pensent d’EMI. Toujours est-il que ce disque (facilement trouvable en vinyle) n’a jamais connu d’édition CD. Officielle tout du moins. Faut-il y déceler le pouvoir grandissant de l’indépendante Apple sur la gestion du back catalogue des quatre petits gars de Liverpool ? Apple qui sortira Live at the BBC en 1995...


1)Phénomène théorisé par des émules du pseudo d'un Macca en mode Crooner Latino
2)Axiome subtil qui vient en ponctuation des travaux des zigotos évoqués juste au dessus

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   LONG JOHN SILVER

 
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- John Lennon (guitare, chant)
- Paul Mccartney (basse, chant)
- George Harrison (guitare, chant)
- Ringo Starr (batterie, chant)


1. Twist And Shout
2. She's A Woman
3. Dizzy Miss Lizzy
4. Ticket To Ride
5. Can't Buy Me Love
6. Things We Said Today
7. Roll Over Beethoven
8. Boys
9. A Hard Day's Night
10. Help
11. All My Loving
12. She Loves You
13. Long Tall Sally



             



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