Le milieu des eighties, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres, d'après les critiques musicaux ! Dieu merci, quelques valeurs étalons subliment ces temps moyenâgeux et tiennent la dragée haute à la superficialité ambiante. Et, dans ce cadre, comment ne pas évoquer le sublime groupe norvégien A-HA, connu avant tout pour sa radicale technicité et la discrétion de ses musiciens. Chris Squire, donc, immense musicien classique... Hein ? kes vous dites ? Je me plante ? Ah ouais merdum, je parle de YES, pas de A-HA, c'est ça ? Damned, faut tout recommencer alors ? Cékoidonc ? Faut parler du groupe des minettes hystériques, c'est-y bien ça ? Ah ouais, je me suis souviendu ! Après un premier album plein de singles mais tout vide du strict point de vue musical, la plastique avantageuse de Morten et de Mags leur valent la fidélité - bien grand mot - de ces demoiselles alors âgées de 11 à 17 ans, - Ouais ils ratissent large les salauds ! -, donc aujourd'hui les ménagères de 40-45 ans. Attention, le danger est bien présent, l'ire des ex-adolescentes hystériques d'alors me guette !

Quatre singles lancent la carrière de ce deuxième album, je n'en dis pas plus. Voyons voir les fameuses chansons : nous débutons cette omelette norvégienne par le premier sorti, soit "Ive Been Losing You" que j'ai beau écouter de long en large et sous toutes ses coutures, je ne vois pas bien où se situe le miracle. Sans doute la vidéo qui nous présente les jolis minois de nos descendants de vikings. Pas d'autres solutions. Qui plus est, je n'ai même pas le moindre souvenir de cette ritournelle pas mémorable pour un sou. En revanche, la mélodie de "Cry Wolf" parle à mes petites esgourdes. Ah quelle joie ! Rien de bien phénoménal, cela dit, de la variété vaguement new-wave. Les ouh ouh! et le synthé bien pompier en font un hit majeur du mouvement synth-pop. Enfin, le troisième et dernier single "Manhattan Skyline" est probablement le plus réussi et celui qui a la postérité la plus solide, à conseiller donc.

Sinon, comme souvent avec les groupes de new-wave pseudo romantiques, le reste de l'album n'est pas vraiment à la hauteur. J'ai toutefois envie d'évoquer l'ambiance réussie de "Soft Rains of April" où de véritables efforts de compositions et de mise en place ont été effectués. Pour le reste, nous sombrons tout de même dans l'indigence la plus totale, et je ne vous conseille guère l'éxécrable "The Swing of This", ou "Maybe Maybe" assez horrible, mais que la maison de disques a le culot de sortir sur la belle terre révolutionnaire bolivienne. Incompréhensible. Sinon, le titre éponyme est raté et "October" risque fort de vous les briser menu car, hélas, ce n'est pas une reprise du même titre de U2, mais bien une balade grotesque de derrière les fagots. Tu m'étonnes que les fous furieux de black metalleux aient eu envie de cramer toute les églises du coin après ça. Il y avait de quoi ne plus croire en rien.

Bon, me voilà pas du tout convaincu par le deuxième opus des tourtereaux d'A-HA. On va continuer la disco, hein-hein ! Il me semble me souvenir de quelques titres potables par la suite. On ne sait jamais, les opus pourraient cacher quelques gemmes. Pour l'instant, c'est clairement surévalué. On ne peut nier que les mecs sont beaux et sympas cela dit, mais bon, on est là pour causer musique finalement. On va donc mettre un 2 pointé à cet effort de 1986.