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ELECTRO-FUNK  |  STUDIO

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SERGE GAINSBOURG - Love On The Beat (1984)
Par CYRIL le 12 Mai 2006          Consultée 15755 fois

1984. Le temps n’est plus à la poésie classe et onirique. GAINSBOURG est devenu Gainsbarre. Crade, provoc’ et pervers, il crame des billets de 50 sacs en direct à la télé, se permet d’insulter Catherine Ringer pour ses mœurs soi-disant douteuses, fait le pitre chez Drucker devant une Whitney Houston décidément peu encline à l’humour, aussi vulgaire soit-il. Il sort également Love On The Beat, un disque electro-funk où l’ami Serge verse dans la facilité et la provocation un tantinet gratuite, même si la pochette est d’emblée assez réussie.

Le morceau éponyme ouvre les débats et on entre sans tarder dans le vif du sujet. Atmosphère tantôt repoussante, tantôt accueillante, texte pervers et malsain, refrain répétitif et cris obscènes : tels sont les ingrédients de ce morceau fleuve (huit minutes) où Serge GAINSBOURG dépeint avec cynisme un univers glauque sur un funk désinvolte à souhait. Un bijou de provocation illustré par ce titre dont le jeu de mot plus que subtil résonne comme un pléonasme douteux.
Le contraste est saisissant avec "Sorry Angel", de meilleur goût et plus mélodique. C’est le plus beau passage de ce disque avec "Kiss Me Hardy", chanson assez suave malgré son ambiguïté latente : les guitares sont raffinées, les saxophones sont enivrants et les chœurs sont assez chatoyants. C’est d’ailleurs loin d’être le cas de "No Comment", où l'artiste retombe dans les travers de la facilité avec des paroles assez grossières : le si je bande ? Affirmatif ! est à la longue saoulant.
Plus entraînant, "Hmm Hmm Hmm" épouse la mode synthétique propre aux années 80 avec peu de finesse au niveau des arrangements et surtout des chœurs lancinants qui n’ont pas ici beaucoup de saveur. "I’m the Boy" est du même acabit. On change de décor le temps de "Harley David Son of A Bitch", parodie de hair-metal, style particulièrement en vogue durant les eighties où l’autodérision est ici franchement jouissive. On termine avec le controversé "Lemon Incest", où GAINSBOURG invite sa fille Charlotte à pousser des soupirs et des gémissements pré-pubères au lieu de tenter de chanter. On remarque également l’emprunt de quelques notes à CHOPIN pour la composition de ce titre qui fait évidemment scandale.

Au final, Love On the Beat est un album moyen, très en-deçà des possibilités de son auteur. Pourtant, l’aspect provocateur de Gainsbarre fait recette. Il remplit le Zénith en 1986, fait des apparitions plus que remarquées sur le petit écran, toujours blindé comme une cantine avec la gitane au coin des lèvres. Vous l’avez compris, cette période de sa carrière est loin d’être ma préférée, mais force est de constater que son fond de commerce est plutôt rentable à ce moment-là, même s’il ne fait pas l’unanimité. Il reste donc dans le coup et l’honneur est sauf. Ouf !

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Non disponible


1. Love On The Beat
2. Sorry Angel
3. Hmm Hmm Hmm
4. Kiss Me Hardy
5. No Comment
6. I'm The Boy
7. Harley David Son Of A Bitch
8. Lemon Incest



             



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