J’ai un attachement particulier pour cet album, le septième des Beatles, qui contient ma chanson préférée de leurs oeuvres complètes. Il s’agit de l’ovni « Eleanor Rigby ». Il est possible d’écrire des encyclopédies entières sur cette petite chanson de 2 minutes à peine. L’orchestration de cordes mise en place par George Martin touche au sublime. Les quatre scarabées ont d’ailleurs tous participé aux paroles de cette composition de Macca, c’est rare ! Une chanson magique c’est ça les gars ! Et quand la voix de John rejoint celle de Paul sur les derniers instants, c’est le bonheur. Il récidive quelques instants plus tard avec l’incroyable « Here There and Everywhere », et je ne vous parle pas de « For no one », une des plus belles mélodies de la création. Vous aurez bien du mal à ne pas gueuler « Good Day Sunshine » avec nos potes rosbifs, alors que l’ode au H qu’est « Got to get you into my life » dispose d’une section de cuivres. C’est quasi religieux : « Paul est grand » sur le flingue au barillet !

Pour Johnny, « Tomorrow Never Knows » est un maelstrom de substances illicites, où la gratte de George est à se damner ! Sur « She said she said », il renoue avec sa capacité à produire des mélodies simples et mémorables. Le rock « And your bird can sing » est enrichi d’une guitare agressive. Le petit rythme de “Dr Robert” a moins mes faveurs. J’aime spécialement « She’s only sleeping ». John demeure au firmament de son talent de compositeur.

Ringo se fend du classique “Yellow submarine” et s’en tire avec les honneurs.
Le « Taxman » de Harrison est résolument moderne pour l’époque, sa guitare y sonne remarquablement. « Love you too » et « I want to tell you » sont ses autres excellentes contributions à cet album qui atteint la toisième place dans le classement Rolling Stone…