J'aurais mis du temps à l'écrire celle-là... A croire que les BEATLES me sont vraiment difficilement accessibles, en dépit des qualités que je peux leur trouver.

Revolver est comme chacun le sait, dans la droite lignée de Rubber Soul, dans cette volonté de limiter les concepts aux chansons seules et qui sont pourtant déjà des réussites ne serait-ce que sur le plan innovations. John Lennon -qui je le rappelle est un personnage qui m'est antipathique- n'est pas en reste à ce sujet. Bon certes, "Doctor Robert" et "She Said She Said" sont de bons rocks, mais auraient pu être chantés par d'autres groupes de cette époque bénie. En revanche, le "Tomorrow Never Knows", fallait l'oser. Les bandes à l'envers, la voix du Dalaï-Lama, c'est typé, mais ça reste impressionnant (et bien que je préfère la version de Phil Collins -aïe non pas taper !- malgré l'absence de la batterie de Ringo).

Paul McCartney -mon préféré !- de son côté, nous offre tout un lot de chansons des plus intéressantes : les très pop "Good Day Sunshine" et "Got to Get You Into My Life (sur lequel il arrive à me faire aimer les cuivres, le bougre), le carton "Eleanor Rigby" et son quatuor à cordes, les magnifiques "Here, There and Everywhere" et "For No One" (waouh le solo de cor, la rythmique travaillée) sur lesquels Erwin a dû emballer beaucoup de minettes quand il ne chevauchait pas une moto sur la Preston Road en écoutant ZZ Top... Un génie ce type (Paul bien sûr, quoique Erwin aussi quand même...)

George Harrison signe, outre le très beau "I Want to Tell You", sa meilleure composition "hindouïsante" avec "Love You To". Quant à Ringo, s'il n'a pas composé "Yellow Submarine", il se l'est bien appropriée. Personnellement j'adore sa voix, et ce petit bout de chanson enfantine n'a jamais détonné au milieu de ce que j'ai pu aimer des BEATLES, bien au contraire.

Revolver possède une face A quasi parfaite, et une seconde qui tient également bien la route.

Note réelle : 3,5 supprimer ?