13 chansons nouvelles ? Pourquoi pas 12 ou 14 ? Joe le Blanc a-t-il voulu s'aliéner dès le départ les superstitieux et les amateurs de titres mystérieux ? Bref, ce titre ridicule et un peu je m'en foutiste lié à une photo toute de blanc vêtue n'incite guère à l'optimisme, surtout après la dernière livraison. Pourtant, pour l'instant, ça roule encore, Joe reste le chouchou de ces dames, surtout des plus agées. Pensez-donc comme ce gendre idéal est beau et charmeur ! Il a tout pour plaire mais oui ! En tout cas, Delanoé et Lemesle sont toujours à la manœuvre.

Le premier single est « Quand on a 16 ans », une petite mélodie qui rappelle un peu le DUTRONC de la même époque. Un peu tartignolle sans doute mais nous ne sommes qu'en 74 ! Le suivant est « Quand on a du feu », un morceau surprenant, à des lieues des standards de Mister DASSIN, vraiment pas mémorable. Le dernier single sera « Fais-moi de l'électricité », qui tente de renouer avec un petit rythme rock'n'roll, mais le résultat est vraiment à chier. Bref, on réalise alors que toutes les tentatives de Joe pour faire le buzz en cette année sont vouées à l'échec. C'est clairement le creux de la vague !

Qu'y a-t-il de remarquable dans cette livraison ? Voyons voir … Ah oui, peut-être la reprise du grand VAN MORRISON avec « A chacun sa chanson », vous reconnaîtrez « I shall sing », où les cuivres emportent bien l'humeur vers le soleil, assez sympa. Etrange que cette jolie chanson n'ait pas eu plus de succès et n'ait pas été choisie pour single. Et allez, le swing de « Dédé le kid » propose au moins quelque chose de plus original. La folk est de retour avec un banjo véloce sur « On s'en va », c'est passable et bien dans l'air du temps. On a aussi de la country musette rock'n'roll avec « Allons danser marie », puis country pop avec « Oh lala ». Pas terrible.

Pour en terminer rapidement, ces 13 nouvelles chansons sont truffées de fillers : , « La dernière page », « Les plus belles années de notre vie », « Pourquoi pas moi » sont nulles. Ou tentez la mièvrerie peu adaptée de « Ton côté du lit ». Joe est décidément meilleur dans le romantisme que lorsqu'il se confond dans la douleur.

Cet album est complètement inutile. Et il faut bien admettre que cela va de pair avec la vie de Joe qui connait de nombreux soucis dans son couple et qui a perdu un premier enfant six jours après sa naissance. Il commence à sérieusement trop écumer les soirées et s'enfile tous les psychotropes existants. Dur la vie de star ? Le chanteur s'enfonce dans la dépression. Bien sûr, les ventes demeurent suffisantes pour continuer de flamber la vie par les deux bouts, mais le moral, lui, est en berne. Album très déconseillé.