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- Membre : Ringo Starr , George Harrison , John Lennon , Paul Mccartney
 

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The BEATLES - The Beatles (1968)
Par A.T.N. le 25 Décembre 2006          Consultée 25718 fois

Que dire d’un album qui figure dans le top 10 des albums du siècle de la plupart des magazines, et sur lequel tout a été dit et redit ? Rien que sur Wikipedia? la page consacrée au [I]White Album[FI] est plus longue que celle consacrée à toute l’œuvre de NIRVANA.

Le contexte historique est important car la performance est de taille : il faut s’imaginer le groupe le plus populaire du monde, recordman des ventes toutes catégories, qui décide en 1966 d’arrêter totalement la scène (!) pour se consacrer au travail de studio, qui sort Revolver, salué unanimement comme un chef-d’œuvre, puis Sergent Pepper’s en 1967 et invente au passage la notion d’album tel qu’on le concevra pendant les 30 années suivantes – même si ce n’est pas vraiment un 'album concept' comme on l’a souvent décrit. Bref, que faire après ça ? Comment surprendre son public, inventer, faire mieux quand on est déjà tellement au-dessus ? Le White Album réussit ce pari en ouvrant d’autres portes.

Sergent Pepper’s avait déjà récolté les éloges de tous milieux pour sa pochette extravagante. A l’époque, le gotha du rock rivalise de créativité pour des pochettes superbes, psychédéliques, abstraites. Comment rester au-dessus de la mêlée ? En sortant un double-album sans titre, sans nom de groupe, sans rien, tout blanc, non-identifiable dans les bacs des disquaires. Ca veut dire nous sommes tellement célèbres que nous n’avons plus besoin de mettre notre nom sur nos disques. C’est gonflé, c’est crâneur, c’est drôle. Et ç’aurait été assez ridicule si le contenu n’avait pas été à la hauteur.

Cet album sans titre – appelé White Album pour l’identifier plus facilement – est souvent décrit comme le moment de la carrière des Fab Four où les ego individuels deviennent plus grands que le groupe. Derrière chaque morceau, on sent la patte de chacun. Il ne s’agit plus d’un travail collectif, mais de l’addition des trois talents de Paul, John et George (Ringo comme souvent joue les faire-valoir), un échafaudage assez ébouriffant.

Et dans ce disque-brocante, tout y est. McCARTNEY invente le hard-rock ("Helter Skelter") avant l’arrivée de LED ZEPPELIN (qui a dit qu’il était mièvre ?), se promène dans une ambiance de saloon ("Rocky Racoon"), nous pond un bijou de rêverie ("Blackbird") repris par moult groupes depuis, va faire un tour du côté du ska ("Ob-la-di, Ob-la-da"), et se pose donc comme un des auteurs les plus créatifs du moment, réalisant la synthèse de différentes cultures musicales, du rétro "Honey Pie" au bad trip "Wild Honey Pie". LENNON n’est pas en reste et prend un wagon d’avance dans l’hallucinogène, par différents chemins : le morceau à tiroirs "Happiness is a Warm Gun", les changements de rythme du loufoque "The Continuing Story of Bungalow Bill", les paroles et ambiances du costaud "Glass Onion", sans oublier l’inécoutable "Revolution 9" bien sûr (franchement, qui prend plaisir à écouter des bruits informes ? Oui oui, c'est de l'art. Merci Yoko).

Sa sensibilité fait toujours mouche, comme en témoignent le magnifique "Dear Prudence", une des plus belles chansons de LENNON toutes catégories confondues, et la berceuse "Julia" que j’écoutais en boucle toute la nuit quand j’avais 14 ans, éberlué par tant de beauté fragile. Mon admiration n'a pas changé depuis. HARRISON montre qu’il faut compter avec son talent d’écriture, un des sommets du disque étant son "While my Guitar Gently Weeps" où la guitare de CLAPTON pleure à merveille. Ringo termine cette œuvre maîtresse en chantant "Good Night", aux arrangements de cordes et harpes splendides qui doivent sans doute beaucoup à George MARTIN.

Sur la fameuse île déserte où on nous sommes invités régulièrement à nous rendre en emportant 3 albums, celui-là s’y retrouve souvent car il est difficile de s’en lasser. Quelle que soit l’humeur du moment, on y trouvera toujours quelque chose, pour une redécouverte perpétuelle de leur talent et de leur volonté de ne pas donner de frontières à la musique.

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   (3 chroniques)



- Paul Mccartney (chant, basse, guitare, piano)
- John Lennon (chant, guitare)
- George Harrison (chant, guitare)
- Ringo Starr (batterie)


1. Back In The Ussr
2. Dear Prudence
3. Glass Onion
4. Ob-la-di, Ob-la-da
5. Wild Honey Pie
6. The Continuing Story Of Bungalow Bill
7. While My Guitar Gently Weeps
8. Happiness Is A Warm Gun
9. Martha My Dear
10. I'm So Tired
11. Blackbird
12. Piggies
13. Rocky Raccoon
14. Don't Pass Me By
15. Why Don't We Do It In The Road
16. I Will
17. Julia

1. Birthday
2. Yer Blues
3. Mother Nature's Son
4. Everybody's Got Something To Hide Except Me & My M
5. Sexy Sadie
6. Helter Skelter
7. Long Long Long
8. Revolution 1
9. Honey Pie
10. Savor Truffle
11. Cry Baby Cry
12. Revolution 9
13. Good Night



             



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