Magnum ne nous avait pas encore gratifier d’un enregistrement officiel en concert concernant leur période ‘années 80’. Suite à l’album Goodnight L.A. et à l’aube des ‘années 90’, ce manque est comblé. C’était donc avec beaucoup d’enthousiasme, qu’à l’époque, je m’étais procuré ce disque et il est passé maintes fois sur ma platine.

En ce temps là, les groupes n’avaient pas encore l’habitude de sortir des ‘intégraux’, ces doubles CD qui contiennent l’intégralité des concerts. Magnum nous livre donc une seul CD mais bien rempli, 14 morceaux et plus de 70 minutes de musique. Qui plus est, les chansons sont relativement bien choisies. Même si certaines me touchent moins, on peut dire qu’il n’y a pas trop de faiblesse de ce coté là :
- L’album de la tournée est bien représenté avec l’excellent Mama et les entraînants Reckless Man et Rockin’ Chair. Je regrette juste l’absence d’Only a Memory ou de What Kind of love is this.
- La priorité est donnée aux albums des années 80, Magnum assume donc son présent puisque 8 morceaux sont issus de Storytellers Night (Les Mort Dansant, How Far Jerusalem et On a Storytellers Night), Vigilante (Vigilante, Need a lot of Love et When the World Comes Down) et Wings of Heaven (Days of No Trust et Pray for the Day).
- Enfin, les vieilles années ne sont pas oubliées, The Spirit, Kingdom of Madness et Sacred Hour sont interprétées de façon moderne, c’est à dire avec bien plus de puissance que sur les versions albums. Ce qui ne veut pas dire que ces dernières n’étaient pas bonnes, mais je crois que pour une prestation ‘live’, le groupe à fait le bon choix. Je vous conseille tout particulièrement l’écoute de Sacred Hour qui, pour moi, est vraiment fabuleuse.

Voilà donc pour la ‘set list’, à ce niveau là c’est une satisfaction. Voyons un peu le coté concert maintenant. Il se trouve que, justement, le seul concert de Magnum auquel j’ai assisté concernait cette tournée. J’en ai un excellent souvenir. La bonne humeur et l’ambiance rock qui ressortaient de la prestation étaient terribles. Au début, le public de Gand (en Belgique) était quelque peu attentiste. C’était plutôt un public de curieux, plus que des vrais fans. Il faut dire qu’en Belgique, Magnum ne fait pas les premières places des hits parades et même au sein des connaisseurs, il ne déchaîne pas les passions. Je me demande d’ailleurs souvent qui d’autre que moi achète les albums de ces Anglais. Bref, si au début le public était calme, le groupe a rapidement brisé la glace et à la fin, il pouvait jouer n’importe quel morceau, c’était le délire.
Malheureusement cette ambiance ne transparaît pas du tout sur le disque. L’ambiance « live » est bien là mais elle reste assez discrète. Le tir sera complètement corrigé dans le double cd The Last Dance de 1996. Dans ce dernier on a l’impression d’être dans le public, ce qui n’est pas le cas de The Spirit.

Néanmoins, je donne une bonne cote à The Spirit, car le choix des morceaux est bon et il y a de nombreux arrangements qui font la différence avec les versions studios, surtout pour les plus vieilles chansons. Et puis tout simplement, ce disque est agréable à écouter.
Mais, et ce sera le mot de la fin, à choisir il vaut mieux opter pour The Last Dance, beaucoup plus complet et plus « live ».