Comme je vous le disais dans la chronique précédente, Magnum existe encore (they are still alive !). Néanmoins le souffle de vie apparu en 2002 avec Breathe of Life semblait bien faible. Il fallait donc que ce nouvel album rehausse le niveau et démontre la capacité des Anglais a être toujours créatifs et rock and roll (you have to rock guys !).
Je ne peux pas dire que Brand New Morning remplisse parfaitement sa mission mais ce qui est sûr c’est que le niveau grimpe. On retrouve une véritable ambiance rock ainsi qu’un son bien plus pur et dur que dans Breathe. Ca c’est déjà une super bonne nouvelle car il y avait une espèce de naïveté et de légèreté dérangeante dans ce dernier. Dans Brand New Morning on retrouve du Magnum pur jus dans le style des années 80. La pochette annonce une ambiance bien noire : Un cimetière de voitures couronné de grandes croix.

« Brand New Morning », le titre éponyme qui ouvre l’album met tout de suite les choses au point. Ici plus d’arrangements qui surchargent les compos mais un bon gros riff de guitare et une production qui relève le tout vers le vrai rock de chez mémé. Bien sur, il y a toujours du synthé mais il est utilisé sobrement et efficacement. Et puis bon, la voix de Bob Catley assure toujours autant avec un refrain lancinant du meilleur effet.
Après cette ouverture prometteuse, on passe à la section pop ou single. « It’s time to Come Together » et « We All Run » sont des titres typiques de ce que Magnum fait comme petits morceaux sympathiques sans prétention. C’est pas extraordinaire mais bon c’est pas complètement désagréable. Ce duo est complété par une ballade au bout de laquelle on se dit que bon ok ils ont fait leurs petits trucs gentillets mais que maintenant il est temps de passer à du sérieux.
Et en effet ce qui suit est plus intéressant. Notamment avec « The Last Goodbye » où Magnum parvient à titiller son meilleur niveau. En tout cas c’est une chanson fortement recommandable. En fait les cinq dernières chansons, soit une grosse moitié de l’album, sont toutes remarquables. Non pas qu’elles soient extraordinaires, mais il y a vraiment des bonnes idées, une cohérence et des atours qui font que ce sont des bonnes chansons magnumiennes. « The Scare Crow », une pièce de dix minutes, ce qui est bien de tradition, clôture l’album.

En conclusion, Magnum nous sert du bon mais pas du meilleur. La partie pop est quand même très légère et même si les autres compositions sont vraiment créatives, l’album ne décolle jamais complètement. Pour ceux qui veulent découvrir ce groupe je ne leur proposerais pas ce recueil quoique ce soit un travail sérieux et que cela se ressente à l’écoute. C’est juste que bon, il manque quelques traits de... génie. Il faudra attendre « Princess Alice and The Broken Arrow » pour retrouver les sommets.