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1989 No Fuel Left For The ...
1991 Riskin' It All
2005 Scare Yourself
2008 Monster Philosophy
2019 A Prayer For The Loud

D-A-D - Everything Glows (2000)
Par NESTOR le 31 Août 2022          Consultée 911 fois

Tout comme Helpyourselfish en 1995, Simpatico en 1997, Soft Dogs en 2002 et, dans une moindre mesure, Scare Yourself en 2005, le septième album de D-A-D, Everything Glows, est passé quasiment inaperçu lors de sa sortie en France. La faute à une promotion que l'on pourrait qualifier d'inexistante et à une distribution anémique dans l’hexagone. Pourtant, il y a lieu de noter qu’en dehors de la France et des USA, le groupe continue à bien fonctionner, ce Sympatico étant même un très gros succès commercial pour D-A-D.

Clairement, chez nous, le disque peut être considéré comme mort-né tant la communication qui a accompagné sa sortie a été réduite à sa plus simple expression. Et c'est d’autant plus dommage que, comme tous les albums que D-A-D a sortis depuis No Fuel Left For The Pilgrims, ce disque est un petit bijou. La recette a beau être bien connue, l’efficacité est au rendez-vous. La voix de Jesper Binzer est comme toujours un régal par son alliage presque parfait entre puissance et sensibilité. Sa gouaille qui transpire la joie de vivre, son phrasé qui alterne les vocaux rageurs et les parties plus intimistes, son sens de la mélancolie, tout concourt à faire du Danois un chanteur incontournable, bien que celui-ci évolue dans un style qui n'est guère démonstratif.
Les guitares sont également de la partie. Elles oscillent entre des parties hargneuses, "Everything Glows", "The Road Below" ou "Ninteenhundredandyesterday", à un moindre niveau, et des passages plus nuancés et en retenue, comme c'est le cas de la quasi ballade "Candy Bar" ou du très moyen "As Common As". Ce dernier titre a une particularité : à l’exception de celui-ci, il n’y a pas grand-chose à regretter dans Everything Glows. A commencer par le titre éponyme, une petite perle alliant rythmes entraînants et vocaux charmeurs. Parmi les sommets, on peut également citer "Evil Twin", tout en souplesse et changements de rythmes.
De manière générale, le groupe se trouve alors au coeur de la phase d’évolution qui le conduira du très dynamique Helpyourselfish aux mélancoliques Soft Dogs et Monster Philosophy. Les ambiances et les tempos sont variés, et le groupe gagne indéniablement en profondeur. Le rock immédiat et jouissif qui a fait sa réputation s'enrichit d’une palette d'émotions plus large et de multiples saveurs, comme le démontre "Sunstar". Et cela fonctionne à merveille. Pas un seul instant, l'auditeur ne songe à crier à la trahison ou au virage commercial tant la démarche semble sincère et surtout couronnée de réussite, et tant les guitares acoustiques, qui fleurissent ça et là, trouvent leur place le plus naturellement du monde.
Les paroles versent toujours dans un humour rafraîchissant ("Last Mango In Paris") et facile (le groovant "Kiss Between the Legs"). C’est peut être dans ce domaine que le groupe montre le plus de difficultés à évoluer et à franchir un cap. C'est d’autant plus dommage que la couleur musicale proposée par D-A-D, qui semble lorgner de plus en plus vers l’introspection, gagnerait à se voir dotée (parfois) de paroles un peu plus profondes. Mais bon, il faut avouer que cela fait également du bien de se prendre une bonne salve de rock ‘n Roll sans fioriture ni prise de tête.

Pour la petite histoire, car cela n’a pas beaucoup d’impact sur la musique, ce disque marque l’arrivée d’un nouveau batteur, Laust Sonne. Il est à noter que ce sera le seul changement de line-up en quarante ans de carrière. L'album scelle également le changement de typographie du nom du groupe qui devient D-A-D, en lieu et place de D.A.D (et avant de devenir D:A:D). D’après le groupe, ces changements 'd’orthographe' sont les témoins d’une nouvelle orientation musicale. Ce qui n'est pas évident.
Mais ne soyons pas contrariant avec nos amis danois et applaudissons ce nouveau logo qui, pour être très honnête, ne marque pas une révolution au sein de D-A-D, mais plutôt une lente évolution.
Quoi qu'il en soit, ce disque mérite bien une standing ovation. Alors, ne soyons pas trop regardant et saluons à sa juste valeur cette nouvelle réussite de nos Danois préférés.

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- Jacob Binzer (guitare)
- Jesper Binzer (chant)
- Laust Sonne (batterie)
- Stig Pedersen (basse)


1. Everything Glows
2. Nineteenhundredandyesterday
3. The Road Below Me
4. Something Good
5. Sunstar
6. Evil Twin
7. Candybar
8. A Kiss Between The Legs
9. I’am Not The Same
10. Summer Me Soon
11. As Common As
12. Last Mango In Paris (bonus)
13. I'm A Little Cloud (bonus)



             



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