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ROCK  |  VHS/DVD/BLURAY

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1977 Bat Out Of Hell
1981 Dead Ringer
1983 Midnight At The Lost ...
1984 Bad Attitude
1986 Blind Before I Stop
1987 Meat Loaf Live
1993 Bat Out Of Hell Ii: B...
 

- Membre : Richard O'brien

MEAT LOAF - 3 Bats Live (2007)
Par MARCO STIVELL le 31 Octobre 2022          Consultée 1028 fois

Encore un DVD généreux de la part de MEAT LOAF, et pas des moindres ! Seize the Night Tour, autrement dit la tournée de l'album Bat Out of Hell III: the Monster is Loose, est disponible en DVD live version simple comme 'deluxe' avec quelques goodies, clips, making-of et un documentaire d'une heure sur l'organisation des concerts. Baker, qui a toujours tout ce qu'il faut chez lui, devrait d'ailleurs vous en parler en commentaires. Par vieille habitude, votre serviteur préfère se concentrer sur la musique car un live vidéo est avant tout une façon d'assister à un spectacle où on n'a pas pu se rendre. Avec un grand atout néanmoins : des caméras parfois bien placées comme c'est le cas ici et qui permettent de tout voir en grand, de très près.

Marvin Lee Aday, alias MEAT LOAF, offre une tournée un peu particulière comme c'était déjà le cas en 2004 avec l'orchestre symphonique. Le groupe Neverland Express, dirigé par le 'vieux de la vieille' et excellent bassiste Kasim Sulton, demeure le même à raison de deux changements notables. Outre les habitués John Miceli (batterie), Mark Alexander (piano, claviers), Paul Crook (guitares Flying V et autres prototypes plus-que-hardos), Randy Flowers (guitares 'Strat, Ricken & co', avec ma préférence indéniable) et Carolyn Coletti-Jablonski dite 'CC' (choeurs), le saxophoniste Dave Luther, second claviériste à ses heures, vient pimenter l'ensemble et pallier l'absence de cuivres massifs. Et puisqu'on parle d'épice, au féminin de surcroît, Patti Russo, alter-ego vocal de choix fidèle depuis 13 ans, vient de raccrocher. Elle est remplacée par Aspen Miller, cadette de presque 15 ans, chanteuse de comédies musicales rock, notamment WE WILL ROCK YOU hommage à QUEEN.

Afin de célébrer la sortie du nouveau Bat Out of Hell, pourquoi donc ne pas axer les concerts sur les trois oeuvres, résumées et un minimum mélangées ? Les 'highlights' ou temps forts des albums de 1977 (toujours dans les plus grosses ventes de l'histoire), 1993 et 2006 sont donc mis à la suite au plus grand bonheur des fans se trouvant ce soir-là à London, Ontario, Canada entre autres dates mais seule filmée de manière pro, avec comme souvent en conclusion le morceau clef-de-voûte qui donne son nom aux chapitres. Durant les deux heures et demie, seuls trois des quatre rappels se démarquent en proposant trois reprises, dont le déjà connu "Mercury Blues", mais aussi, pour finir et nettement plus classieux, "Gimme Shelter" des ROLLING STONES.

L'intro "All Revved Up With No Place to Go" se fait aux instruments seuls, mettant le petit nouveau Dave Luther en avant et au sax ténor, pour contraster avec l'alto d'Edgar WINTER à l'origine en 1977. MEAT LOAF (muni d'une perruque pour rappeler ses jeunes années) et ses deux belles choristes n'entrent en scène que pour chanter le dernier refrain rapide, et c'est parti pour la grand-messe entre grosses cylindrées, comédies musicales et films d'horreur ! "Paradise by the Dashboard Light", théâtre 'de couple' cinglant et génial, la ballade springsteenienne "You Took the Words Right Out of My Mouth" et les autres se succèdent en faisant une part plus belle aux chapitres II et III de Bat Out of Hell en nombre de morceaux, si l'on écarte le fait que les plus longs sont ceux de 77.

Mêler des oeuvres emblématiques enregistrées à des époques différentes n'est pas sans heurts : le public n'est pas censé passer aussi facilement du rock boogie des seventies au heavy-metal de 2006, même si l'obédience progressive et conceptuelle demeure la même. Et pourtant, entre "Paradise" et "The Monster is Loose", cela se passe très bien, et le talent des musiciens sous l'oeil avisé du discret Kasim Sulton n'est nullement à remettre en cause, bien au contraire ! Outre un Dave Luther très présent, Paul Crook et surtout Randy Flowers se montrent brillants aux guitares solo comme dans chacune de leurs interventions. John Miceli et Mark Alexander sont d'un soutien rythmique sans faille.

MEAT LOAF, quant à lui, met un peu de temps à se chauffer, du point de vue vocal. Il déraille un peu sur les deux-trois premiers titres, mais montre vite qu'il peut toujours bien s'élever, et dès "Out of the Frying Pan (And Into the Fire)", ayant quitté déjà sa perruque, il est comme un poisson dans l'eau, ou presque, jusqu'à la fin ! La courte transition "Seize the Night" par les choristes lui permet de récupérer un peu, et "Bat Out of Hell" s'achève un ton au-dessous de la version origine mais en donnant quelques frissons. Grand chanteur, vraiment, et en termes de 'background vocals', le reste du groupe ensemble n'est pas en reste de magie. Quant aux chansons, il y a de quoi faire, et aussi dans les interactions avec le public ou avec les musiciens (notamment Paul Crook qu'il aime bien houspiller, faire exprès de l'oublier durant la présentation du groupe).

La façon dont il décrit la rencontre fortuite avec la chanteuse norvégienne Marion RAVEN est plaisante, donne le sourire, et elle-même, qui fait alors les premières parties de ses concerts, vient comme invitée de marque pour "It's All Coming Back to Me Now", à l'instar de l'album studio récent. Le plus beau moment d'un concert sans temps mort. Des piano-voix de "Objects in the Rear View Mirror..." aux touches hispanisantes (merci encore Randy Flowers !) de "Two Out of Three Ain't Bad", en passant par la reprise heavy sautillante inattendue du traditionnel "Black Betty" ou encore l'incontournable "I'd Do Anything for Love (But I Won't Do That)" qui a relancé la carrière de MEAT LOAF en 93, il y a de quoi se mettre sous la dent, foi de chauve-souris de l'Enfer !

Outre une animation bienvenue et quelques poupées gonflables à l'effigie du groupe sur des titres de 2006, la partie visuelle s'en remet totalement au chanteur expressif et sa sueur voire ses larmes, à ses musiciens communicatifs et surtout, bien entendu, ses deux choristes. Outre leur talent et leur énergie, on ne peut s'empêcher d'apprécier leurs courbes graciles et leurs tenues (bottes, corsets nouvelles génération, micro-jupes en cuir ou pantalons moulants débordant de poignées d'amour) d'un point de vue tout à fait dinosaure. CC, celle à qui 'toutes les filles de l'appart d'à côté devraient ressembler', avec sa blondeur et sa voix forte, n'est cependant que la numéro 2 derrière ce trésor de brunette qu'est Aspen Miller(-Vincent), d'autant plus grâce à sa présence éphémère hélas. Patti Russo, moins fine et appréciable à mon goût, mais qui a l'avantage de la longévité, revient dès la tournée suivante et finira par se retrouver seule comme c'était le cas avant 2004.

Des journaleux ont critiqué Miller par principe, pour sa différence d'âge avec le Pain de Viande et parce que sa tenue sur "Paradise by the Dashboard Light" est trop courte. Comme si on n'en portait pas dans les années 70, des 'hot pants' ! Et puis encore une fois, même en arrière-plan, elle ne cesse d'illuminer ce concert, trouvant ses marques et contrastant mieux que Russo avec le principal intéressé, en termes de taille, mais tout en ne rompant aucun charme. La fin étirée de "Paradise", on a beau connaître depuis des années, c'est quand même du grand art. La demoiselle a pour elle en plus cet accent à l'irlandaise, ô combien craquant ! Et puis ce solo vocal sur "Gimme Shelter" : Aspen Miller avec le sax de Luther pour appuyer, c'est l'esprit rock à la perfection ! À regretter que le grand chanteur ne laisse pas plus de place aux duos voire soli féminins dans sa musique. De même, la demoiselle avait là une rampe de lancement pour jouer auprès des plus grands, STONES et autres, mais la vie en a décidé autrement. Le public ne l'oubliera cependant pas si facilement.

Parmi toutes les formes existantes en musique largement populaire, il prête souvent à sourire, ce rock fait de ballades amples, de comédies musicales dans lequel on peut également ranger Grease & co. Pourtant, histoire de rester dans les bécanes et l'imagerie fantasque post rock'n'roll, entre d'un côté MÖTLEY CRÜE et le heavy-metal, certes avec leurs qualités mais aussi leur tendances préhisto-viriles (et le féminisme a beau déraper sévèrement depuis quelques années, hors de question d'oublier ce contre quoi on se battait déjà auparavant), de l'autre ces mélodies et ces arrangements-là, le choix est vite fait ! MEAT LOAF en est et restera l'un des dignes représentants, avec un entourage adéquat, ce dont 3 Bats Live est la preuve formelle.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Meat Loaf (chant, guitare)
- Kasim Sulton (basse, choeurs, direction musicale)
- John Miceli (batterie)
- Mark Alexander (piano, claviers, choeurs)
- Paul Crook (guitares)
- Randy Flowers (guitares, choeurs)
- Dave Luther (saxophone, clavier, choeurs)
- 'c.c.' Coletti-jablonski (choeurs)
- Aspen Miller (choeurs, chant)
- Marion Raven (chant invitée)


1. All Revved Up With No Place To Go
2. Paradise By The Dashboard
3. Took The Words Right Out Of My Mouth
4. Out Of The Frying Pan (and Into The Fire)
5. Life Is A Lemon (and I Want My Money Back)
6. I'd Do Anything For Love (but I Won't Do That)
7. Objects In The Rear View Mirror May Appear Closer.
8. Rock & Roll Dreams Come Through
9. Seize The Night
10. The Monster Is Loose
11. Bad For Good
12. If It Ain't Broke Break It
13. Blind As A Bat
14. Two Out Of Three Ain't Bad
15. Bat Out Of Hell
- rappels
16. Black Betty
17. It's All Coming Back To Me Now
18. Mercury Blues
19. Gimme Shelter



             



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