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HARD ROCK  |  STUDIO

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1983 Metal Health
1984 Condition Critical
1986 Qr Iii
1990 Winners Take All
1996 Greatest Hits
2001 Guilty Pleasures
2005 Live & Rare Vol.1
2006 Rehab
2017 Road Rage
 

- Membre : Inuit

QUIET RIOT - Qr Iii (1986)
Par NESTOR le 16 Novembre 2022          Consultée 1452 fois

SI QUIET RIOT a gagné sa renommée qrâce aux très moyens Metal Health (1983) et Condition Critical (1984), et notamment aux reprises de SLADE qu'ils contenaient, à mon sens, ce QR III est le premier très bon album du groupe, qui se dispute le titre du meilleur de la bande de Kevin Dubrow avec Rehab (2006), Terrified (1993), QR (1988), et, peut-être, dans une moindre mesure, Down To The Bone (1995). L’écoute des premiers titres milite fortement en ce sens, même si l'utilisation de claviers, qui sonnent désormais un peu marqué par leur époque, peut déconcerter. Mais avant de s’emballer de la sorte, commençons par le début.

Bien qu’arborant le chiffre "3", ce disque est en fait le cinquième album de QUIET RIOT (mais au regard de la piètre qualité de leurs deux premiers opus, on peut comprendre cette sorte de déni). Pour donner une suite à Condition Critical qui s'est bien moins vendu que son prédécesseur, le groupe s’éloigne un peu des sonorités Métal pour intégrer des couches de claviers. Il faut dire qu’en 1986, cette démarche est à la mode. En effet, la même année, sortent le Somewhere In Time d'IRON MAIDEN et le Turbo de JUDAS PRIEST, tandis que l’année suivante DEF LEPPARD accouche du magnifique Hysteria. La tendance est donc clairement aux claviers et, à ce titre, QUIET RIOT ne rate pas le coche. Comme, au surplus, il se dote d’un son excellent pour l’époque, tout à la fois clair et puissant, on a le sentiment que le groupe a tous les atouts en mains pour poursuivre sa brillante carrière commerciale.
Et ce n’est pas l’entame de l’album qui contredit ce sentiment. En effet, avec des morceaux de la trempe de "Main Attraction", "The Wild & The Young", ou "Twilight Hotel", le groupe frappe très fort. "Main Attraction" est un morceau rapide basé sur une ligne de clavier puissante, alors que "Twilight Hotel" est un mid-tempo très réussi. Quant à "The Wild & The Young", dont le clip fit les beaux jours de l’émission Métal Express sur M6, c’est un titre assez imparable à la sensibilité très FM et au refrain entraînant et léger. On peut ajouter à cette belle brochette, les plus Rock "Rise Or Fall" et "Put Up Or Shut Up". Ce dernier, malgré des paroles d’une indigence rare, confirme que le groupe a (re)trouvé l'inspiration.
Pour le reste, il est vrai que l’abondance de claviers peut se révéler un peu lassante et surtout assez anachronique avec plus de trente années de recul. En effet, les sonorités utilisées semblent souvent assez typiques des années 80. A cela, s'ajoute une absence de riffs de qualité qui se fait assez cruellement sentir sur des titres à l'orientation FM très affirmée, comme c'est peut-être le cas de "Slave To Love". Pour autant, si ce n'est pas excessivement exigeant, ce n'est pas désagréable.
A la sortie de ce disque, tous les voyants semblaient au vert, et on était en droit de se dire que le groupe détenait une flopée de super titres. Même si à côtés de ceux-ci, quelques morceaux dispensables pointaient le bout de leur nez.
C'est un peu comme si QUIET RIOT, en s'aventurant dans un style qui ne lui est pas naturel, cherchait à pallier quelques absences d’inspiration en refourguant des titres moyens et un peu bouche trou. C'est ainsi le cas de "Bass Case", qui se révèle n’être qu’un solo de basse de Chuck Wright, ainsi que de "Helping Hands" (dont l'intro à la guitare fait furieusement penser au son de Jake E Lee sur l'album The Ultimate Sin, sorti quelques mois plus tôt) qui a été composé originellement pour un album de charité n’ayant jamais vu le jour et qui trouve ici une seconde vie.
La mainmise des deux co-producteurs, John Purdell et Spencer Proffer (ayant également contribué à l’écriture de cinq titres) sur le son de cet album est flagrante et contribue à un peu diluer le talent des musiciens sous de légères couches de claviers souvent dénuées d’intérêt. C'est un peu dommage, même s'il n’est pas certain que le groupe, alors en perte de vitesse et de crédibilité (Condition Critical s'était vendu six fois moins que son prédécesseur), avait alors les ressources et la force nécessaires pour imposer ses vues à son entourage. L’accueil, plus que mitigé de l’album, empêcha le groupe de soutenir ce très bon QR III en tournée et marqua le départ temporaire de son chanteur, Kevin Dubrow. Celui-ci aurait déblatéré sur le dos de leur producteur, alors que ce dernier se trouvait juste dans son dos.

QR III n'est donc pas un album exempt de tout reproche. Il oscille entre excellence et banalité. C'est toutefois un album auquel il ne manque vraiment pas grand-chose (et notamment une production un peu plus sobre) pour devenir un (le ?) standard incontournable de QUIET RIOT. Il est de ce fait bien souvent considéré comme un disque correct un peu trop ancré dans son époque.


Titres à écouter en priorité : "Main Attraction", "The Wild & The Young", "Twilight Hotel", "Rise Or Fall", "Put Up Or Shut Up"

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- Kevin Dubrow (chant)
- Carlos Cavazo (guitare)
- Chuck Wright (basse)
- Frankie Banali (batterie)


1. Main Attraction
2. The Wild And The Young
3. Twilight Hotel
4. Dow And Dirty
5. Rise Or Fall
6. Put Up Or Shut Up
7. Still Of The Night
8. Bass Case
9. The Pump
10. Slave To Love
11. Helping Hands



             



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