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- Membre : Fabrice Pascal Quagliotti
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ROCKETS - The Final Frontier (2024)
Par NANAR le 10 Janvier 2025          Consultée 224 fois

Fabrice QUAGLIOTTI est étonnamment productif depuis quelques années. Alors que ROCKETS menait une carrière en pointillés depuis 1992, voilà que depuis mai 2019, cinq albums sont sortis (sans compter l’album fantôme Alienation enregistré en 1981 et resté dans les cartons quarante ans durant), trois sous le nom ROCKETS et deux par Fabrice QUAGLIOTTI en solo. Une quantité pas forcément synonyme de qualité, l’auditeur devant affronter *(frisson glacé)* une abominable tentative d’album-concept sur l’enfance à la sauce science-fiction (Wonderland), des reprises ennuyeuses (Time Machine) et un second album solo bancal (Undo), le premier (Parallel Worlds) étant véritablement l’œil du cyclone. Suivant le rythme d’un album par an (Alienation inclus) depuis l’automne 2020, on pouvait s’attendre à une nouvelle sortie en 2024.

The Final Frontier reconduit le noyau dur de la formation mise sur pied pour Wonderland, seul Fabri Kiarelli ayant remplacé John Biancale derrière le micro à partir de Time Machine. Ce dernier album ayant été fort peu convaincant, la faute à une production lourdingue, des fautes de goût au niveau de certains arrangements (des défauts certes pas nouveaux) et une extravagance vocale malvenue, ne rendant guère justice aux compositions originales, j’avais sincèrement très peur pour l’album suivant. Je n’osais y croire, mais The Final Frontier est un véritable retour en grâce pour ROCKETS, et ce sur tous les plans. Première bonne nouvelle: fini l’Autotune, bon débarras. On échappe également aux greffes R’n’B nauséabondes de Kaos et Wonderland et aux ballades sirupeuses de Undo. Ça ne s’arrête pas là : les compositions, sans être renversantes, sont inspirées, la production, certes massive, est plus soignée, Fabri Kiarelli se montre nettement plus tempéré que sur le précédent album, jusqu’à se rapprocher du chant de Christian Le Bartz et Gérard L’Her sur les albums de la période classique du groupe (de On The Road Again à Atomic inclus). Et surtout, on retrouve l’esprit de ROCKETS, synergie entre rock et électronique, après des décennies d’égarement. Au moins Time Machine aura-t-il permis de temporiser et de permettre à Fabri Kiarelli de trouver sa place au sein du groupe.

Les compositions confirment cette volonté de retour aux sources, avec tout le confort moderne, de manière bien plus fructueuse que sur Don’t Stop, sans toutefois verser dans la copie carbone. Ainsi, le refrain de l’introductif "Ride The Sky" a des airs de "Galactica", sans que cette référence soit trop encombrante. Cela reste du rock moderne pas inoubliable certes mais bien troussé, avec une touche électro marquée (surtout sur "All 4 One" et "Death And Resurrection") mais jamais envahissante. Les power-ballads "Flesh And Bones" et "Ballade Pour La Terre" sont bien meilleures que celles de Don’t Stop et Undo. "Break The Silence", "Cyber Love", "Punk From Mars" et l’instrumental "HD1 (The Farthest Galaxy)" (avec quelques touches prog délicieuses) sont peut-être les plus mémorables morceaux produits par le groupe depuis 1980. L’album se conclut sur un long épilogue en trois parties, power-ballad puis outro planante.

The Final Frontier bat en brèche la théorie de qualité musicale ascendante-descendante que j’évoquais en introduction à ma chronique de Time Machine. Qualitativement, on est un peu en dessous de Galaxy mais au-dessus de Π 3.14. Autant vous dire qu’on revient de très, très loin. Ça fait vraiment du bien d’écouter ça. On commence en douceur avec du rock assez conventionnel pour finir en beauté avec audace – mieux vaut cela que l’inverse. On ne peut souhaiter que cela dure autant que possible.

3 ½ sur 5 poussé à 4

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- Fabrice Quagliotti (claviers, synthétiseurs, programmation, chœurs)
- Fabri Kiarelli (chant, guitares, claviers, paroles)
- Gianluca Martino (guitares)
- Rosaire Riccobono (basse)
- Eugenio Mori (batteries acoustique ou électronique)
- Alain Maratrat (guitare et co-arrangements sur 7)
- Andrea Cogliati Alias Axel Cooper (co-arrangements de 9)


1. Ride The Sky
2. Stand On The World
3. Flesh And Bones
4. All 4 One
5. Ballade Pour La Terre
6. Break The Silence
7. Cosmic Castaway
8. Cyber Love
9. Death And Resurerection
10. Hd 1
11. Punk From Mars
12. Epilogue Part 1: Sitting On A Star
13. Epilogue Part 2: Final Journey
14. Epilogue Part 3: Arrival



             



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