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ROCK éLECTRONIQUE  |  REPRISES

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ALBUMS STUDIO

1976 Rockets
1978 On The Road Again
1979 Plasteroïd
1980 Galaxy
1981 Π 3.14
1982 Atomic
1984 Imperception
1986 One Way
1992 Another Future
2003 Don’t Stop
2014 Kaos
2019 Wonderland
2021 Alienation (1981)

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1974 Rocket Man (Rocket Men)

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1979 Sound Of The Future
 

- Membre : Fabrice Pascal Quagliotti
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ROCKETS - Time Machine (2023)
Par NANAR le 14 Août 2024          Consultée 324 fois

La discographie de ROCKETS épouse presque à la perfection la loi d’Erik Kraus-Fessel (1713-1793) définie dans son traité musicologique Kritik der musikalischen Transzendenz des ontologischen schöpferischen ego: progression puis régression. C’est un peu comme le franchissement d’un col de montagne à vélo: on gagne durement sa croûte en se donnant à fond dans son boulot, et une fois la difficulté passée, on lâche les pédales et on se laisse aller tranquillou bilou. Certes, l’évolution n’est pas linéaire. Pour ce qui est de ROCKETS, l’ascendance fut particulièrement raide, avant un pinnacle à deux pointes, avec On The Road Again (1978) et Alienation (1981 / 2021). Difficile de départager Plasteroïd (1979) et [f]Galaxy (1980) − on laisse les deux Live de côté. Ensuite, entre Π 3.14 (1981) et Another Future (1992), c’est presque du tout plat, avec quelques petites crevasses pas bien méchantes, mais ça descend en pente raide avec Don’t Stop (2003) et Kaos (2014) et… attention le ravin!!! Ah, trop tard.

Time Machine est l’album de reprises de ROCKETS. La formation s’était déjà adonnée à l’exercice sur ses deux premiers albums − "On The Road Again" (1978) est peut-être même leur plus célèbre morceau − puis de façon très sporadique − "Rebel Yell" en 2003 et "Doot Doot" en 2019, qu’on préférera oublier. Et voilà que Fabrice QUAGLIOTTI s’y plonge à l’échelle d’un album.

D’abord, Time Machine récupère trois anciens morceaux de ROCKETS: "On The Road Again", "Rebel Yell" et "Doot Doot", les trois seules reprises du groupe entre 1978 et 2019. Cependant, au contraire des albums Another Future (1992) et Don’t Stop (2003), Time Machine réédite ces trois pistes sans la moindre retouche. "Rebel Yell" était certes paru hors album. Plus fort encore: "On The Road Again" est sabré de trois minutes, puis neuf pistes plus loin, refourgué à nouveau dans sa version intégrale originale. Non, vous ne lisez toujours pas le Gorafi. Il reste donc une petite demie-heure de matériel inédit, à laquelle s’ajoute la version longue de la reprise de "Jammin’".

Ensuite, après deux disques extrêmement douloureux, l’infâme chanteur John Biancale est parti et l’autotune a nettement perdu du terrain, mais on ne gagne pas vraiment au change avec Fabri Kiarelli (un nom étonnamment proche de Fabrice QUAGLIOTTI, au point que j’ai un moment cru à un pseudonyme), au maniérisme vocal pénible. "Jammin’" de Bob MARLEY, "Walk On The Wild Side" de Lou REED, "Last Train To London" de ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA et "Riders Of The Storm" de The DOORS sont encore écoutables bien que quelconques et n’apportant rien aux originales sinon un gros son et des effets sonores dispensables. Par contre, "Piccola Katy" (du groupe de beat italien I POOH) souffre un horrible refrain et "Rock’n’Roll Robot" (du chanteur de synth-pop italien Alberto CAMERINI qui participe lui-même à cette reprise) accuse une instrumentation technoïde complètement débile.

Un seul morceau mérite d’être sauvé: l’amusante reprise de "Get Up I Feel Like Being A Sex Machine" (Chris BROWN) aux intéressants traits de synthétiseurs, malgré l’encombrant chanteur. En bien finalement, je m’attendais à pire avec Time Machine En fin de compte, seul le refrain de "Piccola Katy" est autotuné, si l’on exclut "Doot Doot". En fin de compte, Time Machine se révèle très légèrement meilleur que Kaos et Wonderland et fait ainsi une très faible entorse à la loi de Erik Kraus-Fessel. Il n’en est pas moins que cet album est boursoufflé et décevant. Il nous reste à regarder non sans amusement cette pochette fleurant bon l’intelligence artificielle (assurément Midjourney), tout comme celles des récentes rééditions de One Way, Another Future et Don’t Stop.

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- Fabrice Quagliotti (claviers, vocoder)
- Fabri Kiarelli (chant)
- Gianluca Martino (guitare)
- Rosaire Riccobono (basse sur 2, 4, 5, 6, loops drums sur 10)
- Eugenio Mori (batterie)
- Alberto Camerini (chant sur 8)
- Michele Violante (boîte à rythmes sur 1, 8)


1. Jammin’
2. Walk On The Wild Side
3. On The Road Again
4. Piccola Katy
5. Get Up (i Feel Like Being A) Sex Machine
6. Riders On The Storm
7. Rebel Yell (extended Version)
8. Rock’n’roll Robot
9. Doot Doot
10. Last Train To London
11. Jammin' (extended Version)
12. On The Road Again (full Extended Original Version)



             



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