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BLUES-ROCK  |  LIVE

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1971 Rory Gallagher
  Deuce
1972 Live ! In Europe
1973 Blueprint
  Tattoo
1974 Irish Tour '74
1975 Against The Grain
1976 Calling Card
1978 Photo Finish
1979 Top Priority
1980 Stage Struck
1982 Jinx
1987 Defender
1990 Fresh Evidence
2000 Rory Gallagher - Rock'n'...
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Rory GALLAGHER - Irish Tour (1974)
Par MARCO STIVELL le 20 Décembre 2010          Consultée 8526 fois

L'air un peu dépité, mais le casque toujours vissé aux oreilles, j'achève mon écoute du dernier album de SANTANA, celui de reprises des standards du rock. Voilà une oeuvre de guitar-hero qui ne restera pas dans les annales. En parcourant ma discothèque, à la recherche d'une autre galette dans cette catégorie, mon regard croise celle d'un maître de la six cordes moins connu que le Carlos de Tijuana, mais qui a tout autant mérité son galon.

Rory Gallagher, Irish Tour... Après plusieurs écoutes de ce disque dont la nature live ressort jusque dans le titre, l'impression est toujours la même. Cet homme, à propos de qui il faut hélas parler avec des verbes tournés au passé depuis le milieu des années 1990, était vraiment un "monstre", pas assez cité contrairement à d'autres grands... Ce n'est pas pour rien si Dan Ar Braz, le dieu de la guitare celtique qui est aussi un sacré rockeur, le porte aux nues, au point de lui avoir dédié deux de ses meilleurs morceaux, d'ailleurs très différents sur des albums qui ne le sont pas moins. Rory l'irlandais, bien qu'ayant baigné dans la culture folklorique de son pays, a très vite orienté le manche de sa guitare (la fameuse Stratocaster élimée que l'on peut voir sur la pochette) dans la direction du blues. Un genre de nouveau roi - après l'affluence du rock'n'roll et du pop-rock - en cette période fin d'années 60-début 70 car "récupéré" (dans tous les sens positifs du termes) par les seigneurs blancs, à savoir John Mayall, Johnny Winter et donc lui-même. Rory est une idole dans son pays particulièrement, ça se sait, et ça s'entend.

Ce Irish Tour, que l'on considère à juste titre comme l'un de ses meilleurs disques, est tout à fait représentatif de ce talent, avec en plus le bon goût de ne pas sonner entièrement comme un album de guitar-hero. La rythmique suit comme il faut, et Rory laisse beaucoup de place à son claviériste Lou Martin qui emploit le piano électrique au point de vous faire aduler ou rejeter définitivement cet instrument. N'empêche que de telles parties, ça sonne... Un peu comme un orgue Hammond en fait. Et que dire de la guitare de Rory ? Flamboyante (bien qu'au bout de treize ans d'existence, les signes de l'âge sont plutôt pas mal marquées sur son flanc), bien appuyée par une rythmique sans faille, elle balance les riffs-de-la-mort-qui-tue, enchaîne les cadences bluesy et autres blue notes, sans parler bien évidemment des solos à rallonge, qui viennent parfois "bouffer" tous les instruments comme sur ce génial "Cradle Rock" : en effet, à un moment la guitare reste seule à jouer, et Rory se met à chanter avec elle ou scander des mots. D'ailleurs ça, il le fait tout au long du live, plutôt que de chanter de vraies mélodies. Par rapport à l'ensemble des titres, c'est globalement appréciable, surtout quand on porte Jimi Hendrix dans son coeur, entre autres. A ce titre, rappelons bien que cela puisse paraître inutile, que le blues joué par Rory est très rock, et qu'aux côtés de titres plus "blues conventionnel" comme "Too Much Alcohol", ceux qui passent pour les meilleurs sont de la trempe de "Tattoo'd Lady", avec des riffs criants de simplicité mais d'une efficacité énorme, sans parler de leur "ton" hard.

Quoiqu'il en soit, tous ces éléments, ainsi que la durée conséquente des deux tiers des morceaux, à savoir plus de six, sept minutes, parfois plus de dix (!), font de ces "captures" de tournée un disque de blues-rock très riche, avec des solos qui seront tout à fait dignes de laisser tous les amateurs du genre babas. Et si il n'y avait que ça ! La petite cerise sur le gâteau, c'est l'interprétation, guitare acoustique et bottleneck en main, harmonica face aux lèvres, de "As the Crow Flies" du célèbre bluesman Tony Joe White. A côté de tant de déchaînement électrique, on est bien contents de pouvoir savourer cette petite perle qui s'écoute tout aussi religieusement que le reste, avec autant de frissons à la clé. Ce gars-là, il était doué, vraiment.

Un détail à regretter, selon les (ré)éditions même "récentes" que l'on peut trouver de ce disque, et qui du coup ne sont pas fidèles au vinyle original, certaines proposent le titre "Maritime" en guise de final, instrumental de trente secondes, joli mais parfaitement anecdotique aux côtés du reste. Capo Records a réédité l'album avec le titre "Just a Little Bit", une reprise du bluesman Rosco Gordon, à préférer donc.

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   MARCO STIVELL

 
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- Rory Gallagher (guitare, chant)
- Lou Martin (piano)
- Gerry Mcavoy (basse)
- Rod De'ath (batterie)


1. Cradle Rock
2. I Wonder Who
3. Tattoo'd Lady
4. Too Much Alcohol
5. As The Crow Flies
6. A Million Miles Away
7. Walk On Hot Coals
8. Who's That Coming ?
9. Back On My Stompin' Ground (after Hours)
10. Maritime



             



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