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Taylor SWIFT - Red (2012)
Par MARCO STIVELL le 16 Février 2024          Consultée 713 fois

L'histoire aurait pu se terminer au bout de trois albums pour Taylor SWIFT, du moins il était difficile de penser qu'elle tiendrait le cap, que sa carrière et la popularité affiliée continueraient sur la longueur, à l'instar d'autres célébrités du moment avant et après elle. C'est mal la connaître, et lorsque débarque Red fin 2012, non seulement le beau récit d'aventure continue, mais ensuite et comme au moment où Mr Bonacieux vient parler timidement de l'inquiétude envers sa femme qui n'est pas rentrée à un certain D'Artagnan, on entre dans quelque chose qui dépasse l'entendement.

C'est bien simple : il n'y avait guère eu de tel choc dans la pop féminine 'blanche' américaine depuis Shania TWAIN. La pop-country prend un nouvel essor, déjà certes bien entretenu par les trois premiers albums, mais la SWIFT-mania gagne ici ses lettres de noblesse. Les changements présentés lors du Speak Now - World Tour Live s'annoncent un peu plus franchement, et Red s'avère l'album de transition parfait, entre le son devenu traditionnel des débuts et des sonorités pop modernes, comme une certaine Canadienne quinze ans avant. Résultat des courses : plus d'un million 500.000 ventes rien qu'aux U.S.A. la première semaine, des number 1 et autres chiffres fous y compris sur les plateformes digitales, une ouverture en grand à l'internationale.

Plein de producteurs se succèdent derrière les manettes mais heureusement, le résultat ne s'en fait pas mal ressentir, on note même bien ces changements entre l'équipe Scott Borchetta/Nathan Chapman et, pour de nouvelles couleurs, les Shellback/Max Martin etc. D'un côté, la douceur folk viscérale de "Sad Beautiful Tragic" et du second single "Begin Again", la beauté fragile aux paroles ajustées de "All Too Well" ; de l'autre, les titres plus 'killers' jusque dans leurs sonorités modernes comme "22" et sa légèreté teenage en groove, "I Knew You Were Trouble", aussi bavarde qu'agréable, sans oublier bien sûr le premier single, "We Are Never Ever Getting Back Together".

Avec son refrain corrosif d'efficacité et d'entêtement, cette chanson est la quintessence de ce qui peut plaire ou ne pas plaire chez Taylor SWIFT. Elle est néanmoins à son image, sur mesure pour son chant, volontaire, sachant plaire, adressé à un large public et d'une évidence folle. Le nouveau son ne retire point ni ne fait d'ombre aux guitares folk, banjos, mandolines et autres que l'on entend dès la chanson-titre "Red" et jusqu'à l'accordéon planant du dernier titre crépusculaire. Tout est beau, frais, s'écoute comme on boit du petit lait ; peut-être certains y trouveront plutôt leur alcool préféré.

Ce qui est sûr, acquis, c'est qu'en plus de ces titres brillants, le SWIFT piquant comme les synthés du génial "Holy Ground" ou le rhythm'n'blues bubblegum de "Stay Stay Stay", basse en avant et plein de bonne humeur, on en redemande. Ed SHEERAN savait se rendre encore appréciable à l'époque tel qu'il le montre par son duo avec la belle sur "Everything Has Changed", même si, en la matière, on retient mieux "The Last Time" en compagnie de Gary Lightbody (SNOW PATROL), grand slow à progression formidable, guitares épiques même.

Taylor SWIFT propose elle-même parmi ses plus belles interprétations jusqu'alors, menant ainsi la pop-folk aérienne de "All Too Well", la solaire et nostalgique "All I Almost Do", ainsi que la trop sous-estimée "Treacherours", non parue en single curieusement. Et l'album regorge de perles pop, à commencer par ce "State of Grace" orienté 'trucker' garni d'un joli refrain plaintif, rendu épique en partie par ses roulements de batterie.

L'artiste montre qu'elle domine le genre sans nul doute, le caractère de plus affiché sans filtre sur les "We Are Never Ever Getting Back Together", "I Knew You Were Trouble" etc. colle certes mieux à son époque ainsi qu'à l'âge adulte mais ce n'est pas seulement la partie immergée de l'iceberg. Si la deuxième moitié de l'album aurait peut-être mérité un ou deux efforts comparables en plus, l'équilibre est bien là, avant une suite de carrière qui va susciter davantage d'étonnement, sur une échelle positive.

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   (2 chroniques)



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1. State Of Grace
2. Red
3. Treacherous
4. I Knew You Were Trouble
5. All Too Well
6. 22
7. I Almost Do
8. We Are Never Ever Getting Back Together
9. Stay Stay Stay
10. The Last Time
11. Holy Ground
12. Sad Beautiful Tragic
13. The Lucky One
14. Everything Has Changed
15. Starlight
16. Begin Again



             



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