Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK ALTERNATIF/PUNK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Ludwig Von 88, Les Garçons Bouchers
- Membre : Mano Negra, Dogs
- Style + Membre : Didier Wampas
 

 Site Officiel (1279)

Les WAMPAS - Never Trust A Guy Who After Having Been A Punk ... (2003)
Par RED ONE le 10 Avril 2015          Consultée 3958 fois

Never trust a guy who after having been a punk, is now playing electro. "Ne fais jamais confiance à un gars qui après avoir été un punk, joue désormais de l'electro."

Ceci est le titre complet de ce huitième album des WAMPAS, tellement long que l'on a même pas pu le rentrer en entier dans la base de données de Forces Parallèles ! Antithèse totale de celui du précédent album qui se limitait à seulement 4 lettres, il cache une gentille boutade adressée à l'ancien bassiste Ben Sam, reconverti dans l'electro au sein de son projet SPORTO KANTES. Les WAMPAS se sont également lâchés sur le contenu. Car Never Trust A Guy (...), garni jusqu'à ras-bord de titres puissants et accrocheurs, peut être légitimement considéré comme l'album du "grand retour" du groupe sur le devant de la scène rock française. Après deux albums "expérimentaux", sur lesquels Didier et sa bande se faisaient avant tout plaisir, il était grand temps de revenir à des choses plus efficaces. Certes, les WAMPAS n'ont jamais cherché à vendre du plastique, mais il était évident que le joyeux bordel sonore à l'oeuvre sur Chicoutimi (1998) et sur Kiss (2000) témoignait d'un groupe qui continuait à se chercher pour mieux se renouveller, au détriment d'une certaine efficacité. En ce nouveau millénaire, les WAMPAS se remettent donc au boulot et accouchent d'un opus plus rock, plus punk et plus direct que les précédents.

Avant d'attaquer le gros morceau du pâté, commençons par éliminer le seul défaut majeur de cet opus, à savoir qu'il soit perçu comme l'album d'un unique hit, au détriment du reste. Un hit que vous connaissez forcément déjà tous par cœur, les n'enfants. Oui, je veux bien évidemment parler du single "Manu Chao", véritable carton de l'année 2003, dont la célèbre performance par les WAMPAS lors des Victoires de la Musique de cette même année restera dans les mémoires. Si beaucoup de fans de rock français ont vu dans cette chanson une pique ouverte des WAMPAS envers leurs confrères Manu CHAO et LOUISE ATTAQUE (également cités dans la chanson), il ne faut pas oublier que la bande à Didier est coutumière de l'exercice depuis le début des années 1990, et que ces multiples références sont des boutades entre vieux copains de la scène alternative. La référence à Ben Sam dans le titre de l'album en est d'ailleurs un exemple criant. Une fois qu'on a dit ça, que reste-t-il de "Manu Chao" ? Un single explosif des WAMPAS, tout simplement. Une pépite de punk français survitaminée, qui fait toujours mouche lors des concerts, et ça c'est quand même le plus important, non ?

Mais le reste de l'album n'a pas à rougir. C'est bien simple, sur chaque titre de Never Trust A Guy, les Parisiens explosent, dynamitent et saccagent tout. Avant même l'explosion "Manu Chao", les WAMPAS nous dépotent un titre lourd et burné, le superbe "Télégramme de Brest", aux guitares massives. Le reste est à l'avenant : "Comme un Kenyan", avec ses arrangements évoquant le post-punk, fera sautiller allègrement, "L'Aquarium Tactile" et ses paroles surréalistes envoient une purée monumentale, pendant que "Toulouse" et ses riffs en acier trempé atomisent plus qu'autre chose. Le rock'n'roll furieux de l'époque Marc Police semble même refaire surface sur la bombinette "Little Daewoo", titre de rockabilly dopé au gazoil. Parfait pour pogoter pendant toute la nuit ! Même constat sur la thermo-nucléaire "Chocorêve", qui file des pains dans la tronche avec ses guitares en titane. Même d'autres titres moins évidents, comme "Vol à voile", "Giscard complice" ou encore "CRS", témoignent d'une niaque et d'une patate à toute épreuve, propice à faire se décoller les pieds des plus réfractaires d'entre vous.

L'album sait quand même varier les plaisirs, avec des titres plus posés, comme le délicat "Vélo Violet" ou encore la sublime "Je t'ai donné ma vie", très belle ballade romantique aux paroles émouvantes, un des plus beaux textes de mister Didier. La chanson finale "Liste de droite", autre ballade au texte cette fois ouvertement politique, fera rire grâce à son humour très corrosif. Dans un autre genre, "Les Apprentis Charcutiers" casse volontairement la dynamique de l'ensemble avec des arrangements dépressifs aux antipodes du reste de l'opus. Le titre de la chanson fait une nouvelle fois référence à la scène alternative, hommage évident aux GARCONS BOUCHERS. Cette chanson à part au sein de l'album sert de contrepoint bienvenu à un disque furieux de bout en bout, qui ne laisse que très peu de répit à l'auditeur et qui donne à chaque minute un peu plus envie de sauter comme un taré dans son salon...

La plupart des titres ici présents sont donc incontestablement de brillantes réussites, magistralement interprétées par des WAMPAS au sommet de leur art punk rock. L'album tout entier file une pêche d'enfer, on ne peut s'empêcher de le réécouter plusieurs fois d'affilée pour faire durer le plaisir. Une telle joie, un tel bonheur, une telle dose d'amour punk, on avait pas ressenti ça depuis... ouais, depuis Les Wampas vous aiment en 1990. Production superbe, textes géniaux, arrangements rock'n'roll comme s'il en pleuvait... Il n'y a pas à tergiverser : avec cet album de 2003 au titre impossible à retenir en entier, les WAMPAS signent un retour en fanfare magistral. Après quelques années d'expérimentations qui auraient pu les conduire aux portes de l'oubli médiatique, il était bon de voir un groupe vétéran de la scène alternative française signer un tel album avec un tel succès. La suite des années 2000 confirmera d'ailleurs cette belle réussite et imposera définitivement les WAMPAS comme un groupe référentiel de la scène française.

Un must. Probablement l'un des meilleurs albums de rock français des années 2000.
À réécouter encore et encore !

A lire aussi en ALTERNATIF par RED ONE :


PIGALLE
Regards Affligés Sur La Morne Et Pitoyable Existence (...) (1990)
Hadji-Lazaro plonge dans les ténèbres de Paris...




La SOURIS DEGLINGUEE
La Souris Déglinguée (1981)
Un des albums essentiels du rock français !


Marquez et partagez





 
   RED ONE

 
  N/A



- Didier Wampas (chant)
- Phil Almosnino (guitare)
- Jo Dahan (guitare)
- Jean-michel Lejoux (basse)
- Niko Wampas (batterie)


1. Le Télégramme De Brest
2. Manu Chao
3. Comme Un Kenyan
4. Je T'ai Donné Ma Vie
5. Little Daewoo
6. Toulouse
7. C.r.s.
8. Vol À Voile
9. Le Vélo Violet
10. Chocorêve
11. Giscard Complice
12. Les Apprentis Charcutiers
13. Country En Croatie
14. L'aquarium Tactile
15. Liste De Droite



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod