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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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Jacques HIGELIN - No Man's Land (1978)
Par RAMON PEREZ le 2 Octobre 2018          Consultée 900 fois

Quitte à écrire sur HIGELIN, je ne vais pas laisser passer l’occasion de dire quelques mots de l’album qui à mes oreilles est son meilleur. Un album qui sonne singulièrement, d’un son coincé entre deux états et qui ne devrait pas me plaire ; qui pourtant me fascine. Un morceau comme « Pars », avec son travail sur les claviers et les guitares, n’a pas fini de m’hypnotiser.

Mes oreilles de pianiste sont en admiration sur ce qui est fait de cet instrument, présent sur presque tous les titres, qu’il en soit la base (« Un aviateur dans l’ascenseur ») ou une ornementation (le pur rock à la Jerry Lee « Denise »). Tandis que mes oreilles de bassiste se régalent des différents registres utilisés et en particulier de ce son plaintif que j’adore, typique des deux ou trois années précédant 1980, qu’on entend ici entre autres dans le final.

Chaque titre a son identité, son atmosphère. Impossible de rester insensible à l’ambiance cuivrée et dansante de la « Lettre à la p’tite amie… », alors que le morceau qui suit est totalement aérien, flottant, nocturne. Globalement ce disque a d’ailleurs un côté un peu plus sombre qui me plait beaucoup. Le choix de la pochette n’est à cet égard pas anodin. Musicalement, c’est pour moi le meilleur équilibre entre le côté rock des débuts d’HIGELIN, avec des morceaux aboutis dans ce style, et le côté chanson vers lequel il va lentement pencher à partir de là.

Et puis il y a ce dernier titre, construit comme si tout le reste du disque n’était qu’une piste préparatoire à cette œuvre. Tous les éléments présents jusque-là sont repris dans ce titre somme, l’un des plus impressionnants du frère Jacques. Qui l’a construit en trois parties. La première est une intro aérienne au piano. La seconde, lumineuse, est le moment rock, avec une richesse de variations incroyable. Et puis il y a ce long final piano/basse qui nous amène ailleurs et laisse le silence revenir après nous avoir fixés au milieu des étoiles. Le type s’est dit un jour qu’il allait faire un morceau prog et a réussi d’une tentative ce que de nombreux groupes du genre ont toujours raté : nous faire faire un putain de voyage qu’on n’est pas prêt d’oublier.

Merci donc à ceux qui ont empêché le chanteur de commettre la folie de détruire tout ce travail. Nous vous devons beaucoup !

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   BAYOU

 
   RAMON PEREZ

 
   (2 chroniques)



- Jacques Higelin (chant,claviers,accordéon)
- Pierre Chérèze (guitares)
- Dan Ar Braz (guitares)
- Jacky Thomas (basse)
- Serge Perathoner (claviers)
- Jean Cirillo (batterie)
- Michel Santangeli (batterie)
- Christian Leroux (guitare)
- Les Petits Chanteurs De L'école De Bondy (chœurs)


1. Banlieue Boogie Blues
2. Pars
3. Denise
4. Un Aviateur Dans L'ascenseur
5. Lettre à La P'tite Amie De L'ennemi Public Nº 1
6. L... Comme Beauté
7. Les Robots
8. L'amour Sans Savoir Ce Que C'est



             



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