Drukqs est le premier disque du cornouaillais que j'ai acheté, en pleine période Kid A de RADIOHEAD. Le sieur était souvent cité en influence (je me demande encore pourquoi…) et le trailer vidéo horrifique (l’intro de Afx237 V.7 ) de ce double album m'avait convaincu de me procurer la chose.

Je l'ai détesté, ce double, au début. D’ailleurs je zappais tout sauf les titres qui ressuscitaient SATIE, ceux qui touchaient plus à l'ambient qu'au drill'n'bass, et Vordhosbn (parce pour celui-là j'arrivais à supporter les tapages infernaux). Puis j'ai arrêté de l'écouter.

Puis je l'ai ressorti dix ans plus tard.

Et j'ai adoré. C'était une étrange sensation de me régaler d’entendre les rythmiques d’épileptiques autrefois boudés. J’ai grandi, tout simplement, élargi mon spectre musical, ouvert mon esprit à d’autres sons, pour finalement embrasser complètement l’univers singulier de ce double navigant tantôt sur des eaux vaporeuses, tantôt au coeur de véritables tempêtes.

Sorte de tour d’horizon des compétences acquises par le dj, l’expérience en plus, Drukqs a les qualités de ses défauts : son éclectisme. En tout cas, c’est pour moi un disque-univers dans lequel je plonge (enfin) souvent et avec bonheur.