Shangri-La a des allures d'album "contractuel" dans la discographie solo de Mark Knopfler. Exit les sonorités celtiques qui parsemaient les albums précédents, place à une country-folk-rock résolument intimiste et contemplative. Les rythmes sont lents, voire langoureux, la guitare ne s'envole que rarement dans des épopées héroïques, et la voix se fait grave et chaude. Une bande-son pour une partie de poker enfumée au petit matin, en quelque sorte.

La classe naturelle de Knopfler aide certains morceaux à s'extirper de la masse et à briller plus que d'autres. C'est le cas de "Boom, like that", la langoureuse ballade "Our shangri-la", "Whoop de do" ou l'enjouée et surprenante "Postcard from Paraguay".

Knopfler fait son boulot très correctement, sans décevoir ni réellement briller, se reposant sur des acquis enviables mais néanmoins prévisibles et légèrement répétitifs. Un album fort sympathique, sans plus.