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- Membre : Dire Straits, Bap Kennedy

Mark KNOPFLER - Privateering (2012)
Par GEGERS le 6 Octobre 2012          Consultée 5799 fois

Inébranlable, inarrêtable et fidèle à lui-même, Mark KNOPFLER poursuit la route de sa carrière solo engagée en 1996 et revient avec son septième album studio, Privateering, soit plus (enfin!) que le nombre d'albums sortis par DIRE STRAITS. Il serait d'ailleurs intéressant de chercher à savoir combien de personnes, parmi les 30 millions d'acheteurs de Brothers in Arms, seraient capables de citer ne serait-ce qu'un seul nom de morceau du précédent album de l'artiste, Get Lucky. Un album mineur dans la carrière du chanteur/guitariste, certes, mais un sympathique opus tout de même. Avec Privateering, Mark KNOPFLER ose s'attaquer à l'immense défi du double-album, et propose 20 morceaux partagés en deux parties égales. L'artiste aurait-il tant de choses à nous dire qu'il ne pouvait pas les caser sur un simple album ? Il semblerait que oui.

Tout cela mérite bien un double-album, tant Privateering nous montre en détails et avec grande réussite chacune des facettes du talent de l'artiste britannique. S'il fallait trouver un concept, une sauce liant ces 20 morceaux, ce serait le plaisir de la vie en tournée et la joie d'être le capitaine d'un bateau, selon les dires de KNOPFLER lui-même. Un 'privateer' est un corsaire dans la langue de Shakespeare, et c'est ainsi que se voit l'artiste, à la tête d'une petite flotte de matelots talentueux, voguant sur les mers et les océans. Les morceaux, c'est une évidence, sont taillés pour la scène, en atteste le bluesy "Don't Forget Your Hat" dont le final lancinant et ouvert devrait donner naissance à de sympathiques sessions de jams en live.

Il faut dire qu'une nouvelle fois, et comme il le fait régulièrement depuis The Ragpieker's Dream (2002), Mark KNOPFLER nous invite à un voyage aux quatre coins du monde. Les collines irlandaises se voient tout d'abord évoquées, à travers la ballade "Haul Away", poignante et magnifiée par la flûte de Mike McGoldrick (Afro-Celt Sound System) ainsi que le violon du virtuose John McCusker, fidèle compagnon de Mark KNOPFLER depuis plusieurs albums. Plus loin, la splendide "Kingdom of Gold" vient confirmer l'amour de KNOPFLER pour les sonorités celtiques (ainsi que, une fois n'est pas coutume, pour les choeurs opératiques). Le feeling rock US façon DIRE STRAITS, apparaît pour sa part le temps de "Corned Beef City", peu originale mais résolument imparable. L'Amérique, profonde cette fois, se voit évoquée à de nombreuses reprises, grâce à ces pièces country-folk organiques et inspirées : "Privateering", "Got to Have Something" et son harmonica sautillant, ou encore le titre final "After the Beanstalk", qui s'imposent comme une évidence, sont à classer dans le haut du panier des compositions signées KNOPFLER.

Certes, reconnaissons une petite faiblesse passagère sur "Go, Love", inutile et smooth, pour ne pas dire mielleuse. Mais qu'est-ce qu'une légère déception face à l'éclat de titres tels l'opératique "Kingdom of Gold" ou le superbe "Dream of the Drowned Submariner", ballade intimiste bouleversante d'authenticité et de conviction. "Blood and Water" et sa guitare à la CLAPTON, "Seattle", ballade distordue faisant la part belle au piano et au son rond et chaud de la guitare de KNOPFLER, confirment que, décidément, une simple face n'aurait pu contenir toutes les petites perles que l'artiste avait à nous proposer.

La joie, la mélancolie et l'euphorie sont de mise sur cet album, des sentiments probablement partagés par les corsaires du temps jadis. Loin de piller le répertoire d'autrui, Mark KNOPFLER enrichit le sien de 20 nouvelles compositions tellement frappées du sceau KNOPFLER qu'elles pourraient constituer la parfaite définition du style de l'artiste. Intéressant de bout en bout, proposant une première face plus country-folk, une seconde plus bluesy, Privateering est un album durable, amené à devenir une pierre angulaire dans la discographie du britannique.

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   (2 chroniques)



- Mark Knopfler (chant, guitares)
- Richard Bennett (guitare, bouzouki)
- Guy Fletcher (claviers)
- Glenn Worf (basse)
- Ian Thomas (batterie)
- John Mccusker (violon, flute)
- Jim Cox (piano)
- Paul Franklin (pedal steel)
- Phil Cunningham (accordéon)
- Michael Mcgoldrick (flute)


- Disque 1
1. Redbud Tree
2. Haul Away
3. Don't Forget Your Hat
4. Privateering
5. Miss You Blues
6. Corned Beef City
7. Go, Love
8. Hot Or What
9. Yon Two Crows
10. Seattle

- Disque 2
1. Kingdom Of Gold
2. Got To Have Something
3. Radio City Serenade
4. I Used To Could
5. Gator Blood
6. Bluebird
7. Dream Of The Drowned Submariner
8. Blood And Water
9. Today Is Okay
10. After The Bean Stalk



             



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