Qu'on se le dise : IV est l'atout qui manquait à LED ZEPPELIN pour devenir le plus grand groupe de l'histoire. A tous les niveaux, le zeppelin de plomb semble avoir une longueur d'avance sur les autres formations. Trois offrandes coup sur coup au succès phénoménal, une facilité déconcertante à toucher à plusieurs genres, des concerts furieux qui ne désemplissent pas, quatre membres techniquement irréprochables...

Il manquait juste l'album parfait, celui qui arrive en pleine apogée et aligne les pépites les unes après les autres... Led Zeppelin IV, malgré sa pochette sans nom reste l'album le plus mémorable du ZEPPELIN.

Les furieux brûlots se dévoilent en ouvrant l'album. "Rock n' Roll" et "Black Dog", indémodables classiques, portent l'album en tant que dignes singles hard.

S'autorisant quelques fantaisies, LED ZEPPELIN explore des territoires atypiques, comme le blues-cowboy "When The Levee Breaks" où l'épique "Battle of Evermore", mandoline divine à l'appui. Sans jamais tomber dans la lourdeur, le groupe impose ses curiosités géniales en jouant de son batteur comme d'un pilier inébranlable. Tantôt absent, tantôt puissant, Bonzo est l'équilibre d'une musique dont il occupe la place centrale grâce à sa frappe lourde et imposante. On le retrouvera même avec quatre baguettes aux doigts !

Un petit coup de faiblesse ("Four Sticks", "Going to California" un peu longuette), mais peu importe : sur cet album il y a "Stairway to Heaven", et c'est tout ce que j'ai à dire à ce sujet.