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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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- Style : Francis Cabrel , Maxime Le Forestier , Brassen's Not Dead, Les Croquants

Georges BRASSENS - Oncle Archibald (1957)
Par RAMON PEREZ le 9 Décembre 2018          Consultée 973 fois

BRASSENS nous parait tellement établi aujourd’hui qu’on en oublie qu’il a dû travailler pour arriver à cela. Après les débuts où tout coulait de source, il a dû retourner bûcher un peu, tester de nouvelles idées et méthodes. Il est vrai que les disques de cette époque ne sont pas les meilleurs. Il est toutefois fort dommage de les dédaigner, car ces cahiers d’exercice contiennent de vraies réussites. Dans cet album, l’écriture de Brassens se fait souvent mécanique, avec de nombreuses répétitions qui finissent par lasser. C’est un fait.

Un autre est la grande recherche mélodique que la plupart des morceaux affichent. Et là c’est du grand art, dans des registres très divers. Les allures sont variées, les harmonies riches. On peut en particulier relever l’un des morceaux les plus complexes mélodiquement de BRASSENS, « Grand père », un texte parmi les plus enthousiasmants d’Oncle Archibald avec son côté anar et grivois, construit sur trois parties mélodiques complètement différentes. Les contemporains parlent pour lui : « La marche nuptiale » a lancé la carrière de BARBARA, « Au bois de mon cœur » a eu un grand impact sur GAINSBOURG. D’autres sont des incontournables de tout Brassensophile qui se respecte, en particulier la très philo « Oncle Archibald » discourant sur la mort ou la petite amourette de « L’amandier ».

L’amitié, l’amour, la mort… les thèmes de prédilection de l’auteur sont bien là. Le thème de la société est aussi abordé à plusieurs reprises. En particulier avec la seule mise en musique, où le chanteur se fait le plus mordant. Faisant pour la première fois appel à Jean Richepin, BRASSENS signe l’une de ses chansons les plus définitives avec « Philistins ». En une dizaine de vers le patriarcat bourgeois est remis à sa futile place avec une indiscutable application.

Si la deuxième partie du disque est plus anecdotique, avec deux morceaux parmi les plus faibles de son œuvre (« Le vin », tentative ratée car trop verbeuse de chanson à boire ; « Les lilas ») et que la production n’est pas vraiment à la hauteur, Oncle Archibald n’en demeure pas moins un bon Georges BRASSENS. Le fait que ce soit l’un des moins bons ne fait que prouver la grandeur du bonhomme.

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   RAMON PEREZ

 
   (2 chroniques)



- Georges Brassens (chant, guitare)
- Pierre Nicolas (contrebasse)
- Antoine Schessa (guitare)


1. Oncle Archibald
2. L'amandier
3. La Marche Nuptiale
4. Au Bois De Mon Coeur
5. Celui Qui A Mal Tourné
6. Grand-père
7. Les Lilas
8. Les Philistins
9. Le Vin



             



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