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- Style : Francis Cabrel , Maxime Le Forestier , Brassen's Not Dead, Les Croquants

Georges BRASSENS - Oncle Archibald (1957)
Par SASKATCHEWAN le 17 Décembre 2011          Consultée 4463 fois

L’Oncle Archibald, cinquième album de la série originale de vinyles, est un disque un peu à part dans la discographie de BRASSENS. Avec Les Copains d’abord, c’est le seul qui comporte des chansons composées pour le cinéma. C’est également l’un de ses disques les moins connus, puisque ses chansons ont été redistribuées sur les autres albums avec l’avènement du nouveau format de 33 tours. Un découpage sauvage qui n’est pas forcément immérité.

Les trois titres composés pour le film Porte des lilas sont loin d’être inoubliables. D’ailleurs c’est aussi à l’occasion de ce film que Georges BRASSENS a décroché son unique rôle d’acteur. « Le Vin » est sans doute la chanson la plus réussie des trois, avec son texte inventif et sa mélodie immédiate. « L’Amandier » et surtout « Au Bois de mon cœur » sont des compositions beaucoup plus anecdotiques, dans une veine « variété des années 50 » sans grand relief.

Oncle Archibald, de fait, est sans doute l’album le moins coloré de BRASSENS. Les mélodies fortement influencées par le folklore sont absentes et les ritournelles de cabaret bien moins pittoresques. « Celui qui a mal tourné », malgré sa filiation avec « La Mauvaise Réputation », est peu convaincante. Parmi les chansons-narrations de BRASSENS, on peut facilement en trouver une bonne dizaine plus inspirées et mieux chantées.

Le chant, voilà bizarrement le point faible de ce cinquième opus. Les mélodies ont souvent le trait forcé, dans un registre mélancolique assez inhabituel chez BRASSENS. La gouaille des albums précédents s’est fait la malle, et les textes mordants de Trompettes de la renommée ne sont pas encore dans l’air du temps. Contrairement à ce que la pochette pourrait laisser penser, même l’inévitable guitare est en retrait, au profit de la contrebasse de Pierre NICOLAS, qui peine à se substituer aux accords colorés de son ami.

Reste « Oncle Archibald », charge affectueuse contre un vieux barbon qui se découvre un cœur sur le tard. Le thème de l’argent se retrouve également sur la chanson hilarante « Grand-Père » et plus indirectement sur « Les Philistins », adoptée d’un poème de Jean Richepin. Au moins, BRASSENS n’a pas perdu son talent unique pour mettre des vers en musique.

Trois, quatre chansons qui sortent du lot, c’est trop peu pour espérer retenir l’attention dans une discographie aussi riche. Oncle Archibald a logiquement été dépecé quand Philips a revu la répartition des chansons à la fin des années 1950. Avec le retour aux éditions originales de ces dernières années, on retrouve ce cinquième album bancal, mais on gagne un Je me suis fait tout petit beaucoup plus homogène et intéressant.

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   SASKATCHEWAN

 
   RAMON PEREZ

 
   (2 chroniques)



- Georges Brassens (chant, guitare)
- Pierre Nicolas (contrebasse)
- Antoine Schessa (guitare)


1. Oncle Archibald
2. L'amandier
3. La Marche Nuptiale
4. Au Bois De Mon Coeur
5. Celui Qui A Mal Tourné
6. Grand-père
7. Les Lilas
8. Les Philistins
9. Le Vin



             



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