Alors que le savant fou canadien ne prévoyait qu'une quadrilogie de 4 albums studio publiée sous le nom "DEVIN TOWNSEND PROJECT", le succès commercial et critique rencontré par ces derniers conduisit logiquement à la publication d'un cinquième opus en 2012, Epicloud.
Notez au passage la pochette qui s'inspire assez fortement de celle du Ram It Down (1988) de JUDAS PRIEST...

Fort logiquement, nous retrouvons dans cet inattendu 5e album du DEVIN TOWNSEND PROJECT tous les meilleurs ingrédients des 4 précédents : sonorités agressives à la production colossale, façon Deconstruction (2011), passages intimistes à la Ghost (2011), et des moments plus calmes comme on en trouvait sur Ki (2009). Mais Epicloud n'est pas qu'un bête condensé des précédents opus : l'album possède quand même sa propre personnalité, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle est très très affirmée ! Epicloud, ce sont ainsi de majestueuses ambiances hollywoodiennes (on se croirait parfois dans un film), avec des choeurs surpuissants, des refrains majestueux et catchy, et des compositions vraiment sympathiques...

Pour qui connaît de façon méticuleuse l'oeuvre du génie chauve canadien, Epicloud pourrait n'apparaître que comme un album "de plus", un petit peu surfait et pas très original. Sauf qu'au final, Epicloud demeure un excellent album, très enthousiasmant et rafraîchissant, qui plaira en tout cas assurément aux geeks amateurs de metal épique déjanté aux ambiances SF. Un disque qui fait du bien, qui se veut largement plus accessible que les anciens albums du père Devin mais qui n'en demeure pas moins sacrément riche en trouvailles et en arrangements de génie.

Devin Townsend a certes fait largement mieux par le passé, mais franchement, le bonheur extatique rencontré lors de l'écoute d'Epicloud fait que cet album mérite en toute objectivité la note maximale.

L'un des meilleurs disques metal de l'année 2012.