Ils en ont mis du temps à s’adapter au rythme de folie de deux sorties d’album par an, mais les petits Anglais ont enfin passé la seconde dans Rubber Soul. La période de transition qui m’a laissé perplexe tant de fois semble loin, loin derrière à l’écoute de "Drive My Car". Dès les premières notes, c’est une assurance nouvelle qui est aux commandes. Un petit côté funky, sexy et même parfois un peu impertinent qui manquait cruellement a uxdébuts des BEATLES.

Belle surprise, c’est une avalanche de titres superbes - et pas le contraire pour une fois ! - comme "Norwegian Wood (This Bird Has Flown)" : George à la sitar, je dis oui !, "Michelle", "Girl", "Wait", "If I Needed Someone" et "You Won’t See Me". Ça en fait un paquet et c’est exactement ce que j’attendais d’un groupe comme les BEATLES.

Il y a bien des morceaux qui n’ont pas autant de puissance ("Nowhere Man", "What Goes On", "I’m Looking Through You", "Run For Your Life") mais passons. Comme on dit, toutes les bonnes choses prennent du temps et les BEATLES se sont enfin réveillés. Ils commencent à aborder des thèmes autres que les traditionnels clichés de l’amour et on sent qu’il y a enfin une prise de risque qui devait sembler dingue pour l’époque.

"Think For Yourself", écrite et chantée par George, fait partie des meilleurs moments de cet album, une pépite pop à la mélodie bien catchy et au message clairement avant-gardiste. Quant au morceau "The Word", il représente le vrai premier 5 que j’attribue au groupe, en dehors de "Twist And Shout". Ah, ben enfin ! Vous en avez mis du temps, les gars ! Un vrai chef-d’oeuvre, que dire ? Tout vient à point à qui sait attendre.

Ringard, who ?
Mes plates excuses !