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- Style + Membre : Michael Jackson , Jermaine Jackson, Jackie Jackson

JACKSON 5 - Victory(the Jacksons) (1984)
Par ERWIN le 8 Décembre 2020          Consultée 1021 fois

Non mais vous avez vu cette pochette, les gars ? Ce bleu profond ? Et puis vous savez compter non ? Les 5 Jacksons sont … 6 ? Arf que voilà un élément dingue dingue dingue ! Donc de gauche à droite : Jackie le sportif à la voix de castra, Marlon le danseur, Randy le benjamin, Michael le king of pop avec gants et chaussettes fluos, Jermaine dans sa seyante combinaison de cosmonaute d'alors, enfin, Tito, le gratteux modeste... Car oui, Jermaine est de retour après avoir divorcé de Hazel, quitté l'aile de Berry Gordy et trouvé le méga succès avec son album Dynamite sorti quelques mois plus tôt, tout ceci est bien entendu une question de gros sous, comme vous allez voir. Bref, tout le monde est au bercail, les JACKSONS 6 sont là pour la première et dernière fois de l'histoire.

Nous débutons par "State Of Shock", au départ un duo entre Michael et Freddie MERCURY, qui échoit finalement à Mick JAGGER. Un riff proche des STONES, répétitif, entêtant, et un chant basique des rock stars. Efficace ? Probablement, mais on ne pourrait être plus aux antipodes du pré-carré des JACKSONS. Michael a coécrit ce titre simpliste avec le guitariste Randy Hansen, mais il était prévu pour apparaître sur Thriller au départ ; ce qui paraît logique, vu le genre pratiqué, plus proche d'un "Beat It" que d'un "Blame It On The Boogie". Il le voyait comme un titre de Hard rock. Mick JAGGER, fasciné par la réussite de Michael, ne s'est pas fait prier pour remplacer Freddie au pied levé. Un succès puisque la chanson se hisse au 3ème rang du billboard.

Se pointe le cas "Torture", joli titre écrit avec talent par Jackie. Sensé être un autre duo entre Jackie et Michael, la maison Epic choisit de sacrifier Jackie au profit du retour attendu de Jermaine dans le giron de la fratrie. C'est moche, mais c'est ainsi. Il faut admettre que Jermaine tient son rang face à Michael sur ce titre poppy funk de belle allure. La vidéo, impressionnante pour l'époque, ne met en scène que 4 Jacksons, puisque Jermaine refuse d'y prendre part et que Michael, pris par d'autres obligations, se trouve figuré par un remplaçant de choix, sa figurine de cire de Mme Tussaud. Mais oui, regardez les plans : Michael est toujours immobile. C'est aussi le point de départ de la carrière de Paula ABDUL, alors fiancée de Jackie, qui se retrouve en charge de la chorégraphie de la vidéo, pas une sinécure ! Enfin, malgré la vidéo, ce n'est pas Tito qui fait le solo. Et non, vous êtes déçu ? Moi aussi.

"Body" est le troisième single de Victory. C'est une composition de Marlon, chantée par Marlon et dont la vidéo met en scène le gars en question entouré par une nuée de jeunes femmes au physique agréable. Il y a des ressemblances avec "Wanna Be Startin' Something", c'est évident sur la rythmique trépidante. De là à parler de plagiat, il n'y a qu'un pas, mais ce n'est pas Michael qui accusera son frangin de quoi que se soit, surtout qu'une partie des royalties lui revient. Bref, un titre certes fun, mais oublié sitôt écouté. Tito et Randy le rejoignent pour certains plans de danse et voilà, en boîte.

"Wait", coécrit par Jackie et David Paich, est un pop-rock rapide qui s'aligne parfaitement avec les compos classiques de TOTO, comme il se doit. Jackie y chante pas mal et l'immense Steve "Luke" LUKATHER est sur le solo. Randy compose et chante "One More Chance". Cette fois, on est proche de "Human Nature" et donc fatalement, c'est à nouveau TOTO qui s'impose comme référence, mais l'ensemble est mou et médiocre. Tito se pointe avec "We can Change The World" et sa rythmique funky. Il chante pas si mal, le guitariste des JACKSONS, et n'est-ce pas la première fois qu'on l'entend en solo ? Des accents reggae pop là-dessus, c'est écoutable. Jermaine n'a donc rien amené en matière de compo.

Il nous reste à évoquer les deux titres de Michael : "The Hurt", médiocrement chantée par Randy. La présence des membres de TOTO ne change rien à l'affaire. C'est vraiment pas terrible et il faut avoir envie de se l'infliger. Il nous reste "Be Not Always" et cette fois, le patron s'occupe lui-même du titre, une petite bluette à la gratte acoustique. Ma position ne change guère, Michael s'en sort rarement bien avec les titres slows, sa voix manque de smooth, mais cette compo se laisse écouter sans déplaisir.

L'analyse est ardue tant la collaboration espérée n'a pas eu lieu sur ce disque si attendu, et que nous fûmes nombreux à acheter les yeux fermés lors de sa sortie en 84. Un gros coup de marketing à 7 millions de disques vendus, forcément. Les vidéos ne sont pas à la hauteur : Jermaine est absent sauf sur le classique "Torture", Michael est à peine plus présent, seul Jackie s'en sort pas mal, les autres frères sont invisibles. C'est in-notable, alors on garde les deux singles classiques, on retranche le reste et on parvient à un trois généreux. C'est la dernière fois que Michael est associé au groupe qu'il quitte juste après officiellement, comme Marlon d'ailleurs, mais tout le monde s'en fout.

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   ERWIN

 
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- Jackie Jackson (chant sur 2)
- Jermaine Jackson (chant sur 1-basse)
- Marlon Jackson (chant sur 3-7)
- Michael Jackson (chant sur 1-4-5)
- Randy Jackson (chant sur 8-percussions)
- Tito Jackson (chant sur 6-guitare)


1. Torture
2. Wait
3. One More Chance
4. Be Not Always
5. State Of Shock
6. We Can Change The World
7. The Hurt
8. Body



             



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