Arf les gars, qui dans la classe a oublié KOOL AND THE GANG ? Ouais je sais, c’est nous... la disco est inexistante sur FP et c’est un scandale ! Mais votre serviteur pense qu’il est temps de changer cet état de fait. Imaginez-vous un instant revenu dans ces années de gloire qu’étaient les eighties, il y avait la New Wave certes, mais il y avait aussi le Funk suprême de l’époque, entre Michael JACKSON et EARTH WIND AND FIRE il y avait une place majeure pour les valeureux KOOL AND THE GANG, une merveille de bonne humeur et de facilité ! Alors bien sûr beaucoup de membres sont passés, on ne refera pas l’histoire – ou plutôt si ! - mais le bassiste KOOL mène toujours son groupe de main de fer. Il s’agit de leur 34eme opus, eh oui, le groupe existe depuis 1965 !

Non mais vous entendez ces beats de synthé sur "Let’s Party" ? Bon ok, l’autotune n’existait pas dans les eighties mais hormis cela, on se croirait revenu sur un des dancefloors des années Huitantes avec "Cherrish" ou "Fresh", et c’est efficace ! Diantre ça part bien ! Et ça continue ! "Movie Star" est là pour prêcher la bonne parole de l’électro funk, remember IMAGINATION les gars ? Bin ça ressemble et c’est même pas foireux ! Les sons évoquent diablement l’époque reine de la musique – ouais c’est mon opinion ! - On retrouve d’ailleurs beaucoup de la classe passée sur "VIP", qui se présente comme un titre supra typée eighties, bien sûr pour sonner djeuns, les gars proposent un featuring avec une jolie demoiselle qui flow comme si sa vie en dépendait. Magique !

L‘éponyme "People Just Wanna Have Fun" est d’une logique parfaite pour symboliser l’état d’esprit de ce disque, on est là pour s’éclater pas de doutes, pas de prise de tête, les gars sont des pros de l’éclate, les cuivres sont gais, le chant optimiste, tout va bien quand on écoute KOOL And The GANG. "We Are The Party" tape dans la même exacte mouvance que la précédente, on est là pour profiter de la vie, et s’il y a quelques mannequins autour de la piscine cela reste bon enfant ! On constate que plusieurs nanas prennent le micro, ça nous change d’il y a quarante ans dis-donc, c’est flagrant sur l’intro de "I Want It All", son petit lick de gratte, son ambiance RnB réussie, ça se laisse bien danser ! On retient le solo de gratte sur "My Weakness", petit titre coquin mais un brin répétitif.

Les quasi huit minutes de "99 Miles To JC" nous mènent dans la grande tradition des titres smooth de ce groupe légendaire. Le sax lance la ronde, les chœurs suivent avec tout le talent du monde, et le plaisir est intense, on a envie de rester dans cette ambiance, on a l’impression d’y flotter ou même d’y voler et tout ça sans substance prohibée ! C’est de l’excellente came ! On a l’impression d’évoluer entre jazz fusion et funk par moment, la super classe ! Encore supra smooth sur "That’s What I Love About You", mais je déplore ce petit autotune alors que tous les membres du groupe se succèdent au mike. KOOL n’en a cure et sa basse drive tout ce petit monde avec le talent qu’on lui connaît. Evidemment les "Give Love" sonnent à nouveau tels des fusées dansantes des eighties… Avec ce petit rythme rocksteady en plus, on a tendance a sortir les spliffs plutôt que chercher la jolie danseuse, un poil simpliste sans doute.

Carrément latino sur "For The Woman In You", mais le chant c’est du KOOL, pas de doutes, la construction s’articule autour de la puissante basse du leader et le chant est bien sympa, ce titre est addictif attention ! Le solo de sax est bienvenue alors que le groupe susurre le refrain avec talent. Encore une vibe caribéenne sur "Heaven’s Gift", un chant qui mêle les voix, pas désagréable. Une petite guitare espagnole, en tout cas latina, est de la partie sur "Na na na", l’ambiance est propice au soleil mais damned, j’entends de l’autotune en plus de cette charmante gratte distorsionnée ? Petite mélodie toute langoureuse rehaussée par un synthé avec soli de gratte latino, "Obsession" se laisse écouter. Enfin, "Got Get It" est un petit funk avec la basse de KOOL qui tonne bien la rythmique, mais qui s’oublie.

La conclusion s’impose d’elle-même, malgré des âges canoniques et un compte en banque fort bien rempli, les membres de KOOL AND THE GANG font encore preuve de beaucoup de créativité sur cet album. On retrouve les qualités tellement évidentes du groupe, son funk chamarré et sa capacité à transcender les genres en investissant avec bonheur les territoires rock, pop ou rap avec toujours la même assurance et le même bonheur. C’est frappant. La note oscille autour du 3,5 mais certains instants magiques me poussent à mettre le 4… et oui ! Le talent ne meurt jamais !