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Aretha FRANKLIN - I Never Loved A Man The Way I Love You (1967)
Par MANIAC BLUES le 15 Février 2011          Consultée 4870 fois

On ne la surnomme pas « Queen Of Soul » ou « Lady Soul » pour rien. Le 20 janvier 2009, lorsqu’Obama l'invite à chanter pour son investiture, le président des États-Unis a bien conscience que cette grande dame de la soul symbolise à elle seule toute la fierté de la communauté noire. Son père, le Révérend Franklin, fut un célèbre militant des droits civiques. Avec la reprise ardente de « Respect » d'Otis REDDING, elle montre que la musique est le média idéal pour redonner de la dignité à sa communauté. « Pour moi, le mot respect est un terme fort et digne qui permet à chacun de s'identifier » affirme-t-elle. Véritable hymne de la soul sudiste, « Respect » connaît un immense succès alors que le racisme mine de plus en plus l'atmosphère des grandes villes industrielles notamment à Detroit où des émeutes font 43 victimes noires en 1967. Pour les hippies, l'été 1967 est celui de l'amour, pour la communauté noire, cet été est meurtrier. Avec cet appel à la tolérance, la Queen of Soul devient la digne porte parole des gens de sa couleur et même au delà de sa communauté. I Never Loved a Man a forgé sa réussite et l' a imposé comme une des figures de proue de la soul aux côtés de James BROWN et Otis REDDING.

Pourtant, au début de sa carrière, rien ne laissait suggérer un tel triomphe. Chez Colombia, John Hammond la prend sous son aile, admiratif de son timbre éclatant. Il s'évertue alors à en faire une chanteuse de jazz sans succès. Jerry Wexler de chez Atlantic est le seul à avoir compris qu'il ne fallait pas faire d'Aretha FRANKLIN la nouvelle Dinah WASHINGTON. Il fait ressurgir ainsi les racines gospel de la chanteuse et souhaite revenir aux fondamentaux. Wexler a évidemment visé juste puisque I Never Loved a Man s'impose dans le top 10 pop seulement quelques semaines après sa sortie le 10 mars 1967. Ce disque ne contient en effet que des bijoux de la soul. Aretha FRANKLIN marche alors sur les pas d'Otis REDDING et s'approprie avec passion et ferveur « Respect » qui deviendra un de ses plus grands succès. La superbe chanson romantique « I never Loved A Man (The Way I Love You) » est également un triomphe. A l'image de ces deux standards brillants, le reste du disque recèle des pépites : Aretha FRANKLIN transforme tout ce qu'elle chante en or.

La jeune chanteuse de Detroit est accompagné par une section rythmique dynamique, des choristes énergiques parmi lesquelles sa sœur Carolyn et un orchestre de cuivres et de saxophones flamboyant. Même si l'enregistrement du disque n'a pas été sans tensions, l'atmosphère est enthousiaste et l'interprétation très riche en émotion. Le refrain poignant de « Don't Let Me Lose This Dream » rivalise avec l'allégresse de « Good Times ». La jeune Aretha, seulement âgé de 26 ans, fait vibrer sa fibre romantique au cours d'irrésistibles ballades comme « Baby, Baby, Baby ». Le disque oscille à merveille entre slows profonds et intenses comme « Do Right Woman, Do Right Man » et « A Change Is Gonna Come » et des tempi vifs tels « Save Me » qui permettent d'apprécier toute la brillance et la puissance de la voix de 'Retha. Elle s'adapte à tous les registres et chante aussi bien des hymnes gorgés de gospel comme « Good Times » que des morceaux plus intimistes comme le saisissant « Drown In My Own Tears ».

En cette fin des années soixante, I never Loved A Man The Way I Love You est un triomphe. Cette soul sudiste interprétée avec force par une jeune chanteuse talentueuse séduit l'Amérique et affole les charts Pop et R&B. Et ce n'est qu'un début. En effet les années suivantes, Aretha FRANKLIN ne va pas cesser d’aligner les succès et les N°1. Elle apporte une touche féminine très appréciable à un genre qui jusque là était porté par des chanteurs virils, véritables bêtes de scène que sont Sam COOKE, Otis Redding et James BROWN. Avec ce disque, une grande chanteuse est née.

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   MANIAC BLUES

 
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- Aretha Franklin (piano, voix)
- King Curtis (saxophone ténor)
- Carolyn Franklin (chœurs)
- Willie Bridges (saxophone baryton)
- Charles Chalmers (saxophone ténor)
- Gene Chrisman (batterie)
- Tommy Cogbill (basse)
- Jimmy Johnson (guitare)
- Melvin Lastie (trompette)
- Chips Moman (guitare)
- Dewey Oldham (claviers)


1. Respect
2. Drown In My Own Tears
3. I Never Loved A Man (the Way I Love You)
4. Soul Serenade
5. Don't Let Me Lose This Dream
6. Baby, Baby, Baby
7. Dr. Feelgood (love Is A Serious Business)
8. Good Times
9. Do Right Woman, Do Right Man
10. Save Me
11. A Change Is Gonna Come



             



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