Un démarrage en trombe un poil trompeur. L'énergie brute dégagée par la voix de Bob Catley sur "Days of No Trust" n'est pas vraiment représentative d'un album légèrement poussif et pas particulièrement exceptionnel. Wings of Heaven renferme néanmoins son lot de bons titres. Après avoir rencontré le succès puis suscité des critiques, MAGNUM offre un opus "traditionnel", pas vraiment audacieux ou novateur, mais savamment construit et orchestré par le maître à penser Tony Clarkin.

Outre l'introductif "Day of no trust", on se prend ainsi au jeu du mid-tempo théatral "Wild Swan", et surtout du long titre épique final, "Don't wake the lion", alors que "Start talking love" et "It must have been love" sonnent de manière bien trop calibrée et calculée pour marcher en radio, et déçoivent légèrement.

A l'orée des années 90, MAGNUM semble donc bien décidé à proposer une musique plus accessible, moins complexe, ce qui se vérifiera sur les albums suivants. On ne ressort pas forcément déçu, mais Wings of Heaven n'est certainement pas la meilleure offrande des Britanniques.